Chapitre 35 - Allie

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— Continue très... exactement... ce que tu fais...

La langue de James s'active dans le creux de mon cou entre deux rires.

— Tu es sûre que tu veux te contenter de ça ?

— Mmmhh...

Ses doigts glissent lentement le long de la courbe de mon sein et frôlent mon téton, m'arrachant un soupir d'aise.

— Je peux faire ça très vite, tu sais.

Ils s'y attardent quelques secondes avant de poursuivre leur route plus bas tandis que mon bas ventre se bataille avec mon cerveau pour prendre le dessus.

— Pas le temps...

— Allie, ma puce... Je te fais jouir en quoi... ? Deux minutes à chaque fois ?

James tente d'étouffer son rire. Le salaud se moque, mais il a raison... Ses doigts, sa langue, putain sa queue ! Il n'y a aucune partie de son anatomie qui ne soit pas capable de m'emmener au septième ciel en un temps record.

— Je suis du genre hypersensible, ne t'attribue pas tout le mérite.

Nous rions ensemble.

— Je ne me le permettrais pas !

Lovée dans ses bras, je profite du peu de temps qu'il me reste avant mon premier jour de travail.

J'ai en effet été rappelée il y a peu suite à l'entretien que j'avais passé. Ce qui était vraiment une excellente nouvelle puisque je commençais un peu à tourner en rond.

Livi et James travaillent tous les deux, ce qui fait que je me retrouvais la plupart du temps seule.

Mon voisin sexy et moi continuons à partager du bon temps et entre nous, les choses sont explosives.

Le sexe avec lui est bouillant. Littéralement. Je monte tellement en température à chaque fois que j'ai l'impression que je pourrais exploser.

Ça me change de ce que j'ai pu connaître avant.

Stephen et moi faisions l'amour, évidemment. Mais c'était d'une banalité déconcertante à chaque fois. Lumières éteintes, glissées tous les deux sous les draps.

Avec James, les choses sont différentes. Tout se passe toujours dans la spontanéité la plus totale, ce qui me laisse, à chaque fois, l'occasion de vraiment en profiter.

Je me lâche, enfin. Et je redécouvre lentement mon potentiel de séduction.

— Non, bien sûr, tu n'es pas du genre à te vanter de tes performances.

— Absolument pas.

Ses doigts poursuivent leur chemin, malgré mes pseudos protestations. Et une fois glissés sous l'ourlet de mon pantalon, je ne suis plus en mesure de m'opposer à quoique ce soit.

— Très bien, tu as gagné.

*******

Quand j'étais petite, les animaux me passionnaient. Je pouvais passer des heures dehors, à les regarder évoluer autour de moi.

J'ai eu la chance de grandir à proximité d'une énorme forêt qui en regorgeait.

Mais ce qui me captivait le plus, c'était tous ceux qui vivaient dans l'eau.

Rester de longs moments au bord de la mer et attendre que les lions de mer viennent se poser sur les rochers puis en passer encore d'autres à les observer...

Quand j'ai grandi, j'ai voulu en faire mon métier et je me suis donc formée à la biologie marine, avec, en parallèle, de très nombreuses heures passées dans les refuges et dans les parcs animaliers pour leur apporter mon aide.

Dans la famille de Stephen, les femmes ne sont pas là pour avoir une carrière.

Elles sont là pour être jolies et sourire sur les photos. Participer aux dîners de famille ou d'affaires sans jamais avoir un mot plus haut que l'autre. Et je ne faisais pas exception à la règle.

Alors j'avais mis tout cela de côté en me disant que j'aurai bien l'occasion d'y revenir à un moment ou à un autre.

Honnêtement, entre ça et ses infidélités, je me demande encore comment j'ai pu tenir deux ans.

Mais tout ça est derrière moi, désormais.

Et tandis que, jusqu'alors, je me contentais des quelques heures qu'on voulait bien me laisser aller faire de temps en temps, aujourd'hui je vais pouvoir me consacrer à cent pour cent à ma passion et en vivre.

Pour moi, après la rupture, c'est une nouvelle façon de retrouver ma liberté. Et je m'en délecte.

— Je suis hyper stressée.

— Ne le sois pas.

— Facile à dire.

— Sans doute, mais je peux te donner deux ou trois arguments si tu veux pour te convaincre.

James a tenu à m'accompagner jusqu'à la porte du centre, mais je peux difficilement ignorer l'angoisse qui me parcoure désormais.

— Essaie toujours.

— Alors numéro un, tu as une très belle expérience dans le domaine. Numéro deux, tu es titulaire d'un diplôme incroyablement complexe et qui, j'en suis certain, est détenu par bien peu de gens. Numéro trois, tu es une personne adorable et je suis certaine que les phoques, tortues et autres bestioles étranges qui peuplent les océans, sauront le voir.

Je ris, un peu nerveusement. Mais ça fait quand même du bien.

— Numéro quatre, les gens ici vont t'adorer. Il est absolument impossible que ça se passe autrement. Parce que tu es douce, compréhensive, pleine d'empathie...

Il picore mes lèvres de petits baisers après chacun des adjectifs pour me décrire et moi... Je me sens un peu plus détendue à chaque fois.

— Tu veux un numéro cinq ?

— Avec plaisir.

— Tu es la biologiste marine la plus sexy de ce foutu continent.

Mes joues rosissent toujours à chacun de ses compliments et aujourd'hui, comme les fois précédentes, c'est le cas.

— Est-ce que ça suffit ou tu veux que je te fasse jouir une fois de plus, juste au cas où ?

Il vient de le faire, il y a environ trente minutes de ça, mais je crois que pour l'instant, je devrais m'en contenter.

— Tu as déjà fait beaucoup pour moi ce matin, dis-je en lui lançant un sourire coquin.

— Ne me souris pas comme ça ou je vais devoir retourner à la voiture avec une érection monumentale et tu peux me croire lorsque je te dis qu'il n'est vraiment pas simple de marcher avec ça.

Cette fois-ci, je ris franchement.

— Je ne fais que sourire ! Ce n'est rien du tout.

— Alors, imagine ce que c'est quand je te touche. Je te jure, dans ces moments-là, mon cerveau n'est absolument plus irrigué en sang.

Je secoue la tête tandis que les mains de James se resserrent de façon possessive autour de ma taille.

— Tu vas tout déchirer Allie Preston, et ce soir, à ton retour, toi et moi on fêtera ça dignement.

Quelqu'un comme toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant