Chapitre 54 - James

590 53 6
                                    

Les choses se sont passées très vite après le départ, un peu précipité, d'Allie.

Me voilà désormais allongé sur un lit d'hôpital, une perfusion dans le bras gauche.

Parker patiente à mes côtés et moi... Je trépigne.

— C'est bon, je me sens bien.

— Tu ne bouges pas d'ici. Ordre du médecin.

— Combien de temps ça va durer ?

— Le temps que tes analyses reviennent. Tu veux bien arrêter de te comporter comme un emmerdeur et ne plus bouger ?

— Tu n'es pas censé être plus sympa avec moi vu mon état ?

— Tu viens de dire toi même que tu te sentais bien.

Je secoue la tête et ris. Mais faiblement. Parce que même ça semble me demander un effort considérable.

Depuis que j'ai repris connaissance, je cherche à mettre de l'ordre dans ce merdier. Et je dois dire que les choses s'éclaircissent lentement.

Le médecin pense que j'ai été drogué et les analyses qui ne devraient plus tarder à revenir nous le confirmeront rapidement.

Si c'est bien ce qui s'est passé, c'est forcément Emilia qui en est à l'origine. Mais pourquoi ? Quel est son intérêt dans tout ça ? Même si elle n'a pas digéré notre rupture... Je la vois mal faire un truc pareil.

J'ai pensé à Stephen aussi, évidemment.

Mais comment le relier à cette histoire ?

Est-ce qu'ils se connaissent et ont pu se mettre d'accord pour se lancer dans un scénario tordu comme celui-ci ?

— Tu as des nouvelles d'Allie ?

Honnêtement, c'est la chose qui, à cette heure-ci, m'importe le plus. Savoir qu'elle va bien. Qu'elle est en sécurité. Parce que, malgré le flou qui a entouré mes derniers moments passés en sa compagnie tout à l'heure, j'ai bien cru percevoir que quelque chose n'allait pas.

Quelque chose qui ne concernait pas mon état. Comme si... Elle était subitement tombée sur un truc.

Sauf que je n'ai aucune idée de ce dont il s'agit.

— Elle...

Des coups discrets sont frappés à la porte au moment où il s'apprête à me répondre. Parker se lève et ouvre. Et Allie est là. Les yeux rougis et l'air d'avoir ramené son joli petit cul ici à toute vitesse.

— Salut... Je peux ...? Entrer ?

— Bien sûr. Je crois que notre patient du jour t'attendait avec beaucoup d'impatience.

Il se tourne vers moi rapidement et fait un pas de côté avant qu'elle ne s'approche timidement.

— Je vais vous laisser un moment, dit-il avant de s'éclipser.

— Comment tu te sens ?

— Mieux maintenant que tu es là.

Elle sourit, mais je dois lui faire signe de s'approcher davantage, car elle reste à un bon mètre de moi.

— Pourquoi es-tu partie ?

— Je... Je suis désolée.

La voilà qui sanglote. Merde.

— Eh, Allie. Non. Ne pleure pas.

Mais c'est trop tard et les premières larmes perlent désormais sur sa joue.

Quelqu'un comme toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant