Spina

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(Début de fiction réalisée avec une ancienne amie du collège. Elle a écrit sur son compte hillaryprv la même fiction mais d'un deuxième pdv. )

Prologue :

A.A.

Je dégaine sans même réfléchir et pointe le canon de l'arme dans l'ombre. Je sais qu'elle est là, posée contre le mur plongé dans l'obscurité. J'en suis sûr. Seulement, après cette course poursuite, je n'ai plus qu'une seule balle et je ne peux pas me permettre de la rater. Mon index posé contre la détente tremble très légèrement et je sens le doute s'emparer de moi. Je secoue doucement ma tête : je ne dois pas douter, c'est trop dangereux. J'inspire un grand coup, reprends contenance et appuie avec force, tirant ma seule et unique balle. La balle qui rebondit sur le mur dans impact bruyant, camouflant ma rage. Je venais de faire la pire erreur de ma vie, lui laisser la sienne.

A présent, je suis inoffensif. Elle sort légèrement de l'ombre, son arme pointant dans ma direction et je garde la mienne au même niveau sans montrer qu'elle ne peut plus me servir. Mon visage reste neutre et fermé, et j'use du bluff pour garder mon image et ma chance de m'en sortir.

Puis... Le bruit de la voiture. Et ce n'était pas pour moi qu'elle est venue. Je comprends dans la seconde que plus rien n'est possible et alors qu'elle saute presque en direction du véhicule en tirant une balle dans le ciel, je fais demi-tour sans un regard derrière moi. Un objet tombe sur le sol, quelques mètres derrière moi. Une bombe, ou même une grenade probablement.

Je puise toute mes forces pour m'éloigner le plus possible et me jette dans une roulade pour atterrir derrière un muret et me protéger des éclats de l'explosion. Elle est partie... Et elle reviendra plus forte que jamais.


Chapitre 1 :

3 ans plus tôt

A.A.

Je retombe sur le matelas, essoufflé. Mes paupières sont closes et je sens toujours sa présence à mes côtés. Je souffle bruyamment et fais un signe de la main pour lui ordonner de sortir de la pièce. Je sens sa déception mais n'y fais pas attention en réouvrant mes yeux lorsque la porte claque. Je n'arrive pas à m'y faire. Je ne devrais pas lui ordonner de revenir me voir comme ça.. Je ne l'aime pas de toute manière. C'est juste du plaisir.

Je roule mes yeux et regarde rapidement l'heure : 6h. J'ai plus qu'une heure pour être debout, habillé et sur le point de rendez-vous. Je tends mon bras et enfile ma chemise blanche posée plus loin sur le matelas. Je termine de m'habiller en vitesse et sors de la chambre sans rien nettoyer. Le femmes de ménages s'en chargeront, après tout c'est leur boulot.

Étant au premier étage, je descend par les escaliers ne prenant pas le temps de patienter encore plus devant l'ascenseur. Mes pieds glissent presque sur les marches et j'atteins dans la seconde la sortie.

"Monsieur ?" M'interpelle la dame de la réception.

Je ne réponds pas et marche jusqu'à l'extérieur, en plantant ma casquette sur mon crâne. Mon dos est bien droit et je commence à marcher parmi les passants, tous ignorants de mon importance. Un sourire en coin apparaît sur mon visage et je pousse violemment quelqu'un qui me bloque le passage. Je continus de marcher, tout en écoutant distraitement ses plaintes quelques mètres derrières moi.

Mon téléphone vibre dans ma poche et je le sors en le déverrouillant. Des dizaines de messages apparaissent alors sur mon écran et un soupire passe la barrière de mes lèvres. Je répond froidement en coupant court à la conversation avec mon jouet d'il y a à peine dis minutes. Il commence a être bien trop entreprenant avec moi, je n'aime pas ça.

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