(One-Shot réalisé en corrélation avec une ancienne personne de ma vie, qui en avait écrit un également. Sur l'espace, nous devions en plus placer une liste de 10 mots à l'intérieur de ce texte. Il n'y a ni contexte ni suite, juste de l'imagination.
Liste de mots : vitre, glacial, manteau, bougie, livre, fleur, forme, étoile, flemme et monstre.)
Debout devant l'immense vitre de la base spatiale, ses doigts frictionnaient ses bras et il frissonnait de froid. Cette partie du vaisseau était très souvent des plus froides, parfois même glaciale. Elle abritait d'immenses télescopes pour apprécier les différents décors de l'espace. Mais elle était tellement immense qu'ils avaient décidé de ne pas, ou du moins pas beaucoup, la faire chauffer. Ses yeux verts passèrent sur les différentes parties du paysage qui s'offrait à lui, et un petit sourire étira son visage. Vivre dans l'espace avait certes des désavantages, mais avoir accès à un tel panorama était une chance que les Terrien n'avaient pas. D'un rapide coup d'œil à sa montre, il comprit qu'il fallait qu'il se dépêche. La partie observatoire de la station était la plus éloignée de toutes les autres parties civilisées. Elles étaient séparées par des millions de salle de machine, et d'entrepôts inintéressants. Presque congelé, il soupira et décida de faire demi-tour en longeant le bord de la surface transparente. Après quelques secondes à marcher doucement pour imprimer ce décors dans son esprit, il quitta à contrecœur les milliers d'étoiles silencieuses et sortit de la pièce. La chaleur du couloir l'électrisa et il soupira d'aise en laissant son corps profiter de cette sensation de bien être. Glissant ses mains dans ses poches, il décida d'aller reposer son manteau dans sa chambre quand il passerait devant. Ses pas étaient lents et il appréhendait le retour dans la partie de la base emplie de monde. Encore, si il avait eu des amis, ça aurait pu le motiver à les retrouver. Mais tout le monde le haïssait, en lui reprochant les méfaits de sa mère. Bien que ça l'énervait au plus au point la plupart du temps, il avait commencé à ne plus réagir en recevant ce type de remarques. Mais au fond, il savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il n'explose. Personne ne le connaissait.. Personne n'essayait de comprendre qu'il n'était pas sa mère, mais qu'il était lui. Qu'il n'avait rien volé. Une vibration dans sa poche attira son attention et il sortit son appareil de communication de sa poche. Le petit objet était tout noir, et s'allumait simplement pour les messages reçus et pour répondre. Il ne servait à rien d'autre. Il lu rapidement la notification et un brin de remord le prit. Personne n'était pas exact, car il avait tout de même une amie."ÉDEN ! T'ES OU ?"
Amusé de la simple question de son amie, il tapa rapidement la réponse en continuant de marcher.
"J'arrive dans... Quelques minutes, je suis dans la partie sept, à côté de l'observatoire."
Il ne rangea pas l'appareil et reprit simplement sa route en accélérant le pas. Naomi avait été la seule à se foutre de l'avis des gens à son sujet. Et il lui avait fallu de quelques minutes pour décider qu'il serait son ami. Une nouvelle notification le fit regarder l'objet et il soupira.
"Tu te fous de moi ? Nan mais ! On va devoir t'installer un lit là-bas si ça continue !"
"Je ne dis pas non."
"En attendant, t'es en retard."
"En retard pour quoi ?"
Perdant son sourire, Éden se perdit dans ses pensées en tentant de retrouver ce qu'elle avait prévu. Une soirée ? A dix heures du matin ? Étonnant. Il en oublia d'avancer et un énième message arriva, le faisant reprendre sa marche, mais en l'accélérant jusqu'à courir.
"T'es con. On devait aller faire un tour à l'extérieur ! Tu sais, avant d'aller en cours ? Boire un verre au café du coin de la route !"
Très peu amusé par le sens de l'humour de son amie, il jura silencieusement, et senti l'énervement contre lui-même monter alors qu'il regardait à nouveau la petite horloge à son poignet. Comme il s'y attendait, c'était onze et pas dix heures. Courant le plus vite possible le long des couloirs en croisant de plus en plus de personnes, il les poussa pas très gentiment sans y faire attention et atteint après quelques longues minutes la salle qui permettait d'attendre l'ouverture des salles de classe. Naomi était assise -ou même plutôt avachie- sur l'une des chaises et le regardait se dépêcher de la rejoindre.
"T'es en retard, frérot.
-Je sais, je sais. Soupira-t-il en reprenant son souffle; Pourquoi tu n'es pas rentrée sans m'attendre ?
-Parce que les amis, ça attend les autres. Tu le savais pas ?
-T'es ma seule amie, et jamais avant tu m'avais attendu."
Ils se lancèrent un regard amusé, et elle se releva de sa chaise en plantant ses poings sur ses hanches. Bien évidemment, aucun n'avait envie de retourner en cours, pour commencer une nouvelle année. Surtout que c'est durant celle-ci qu'ils allaient commencer à apprendre tout ce qui était sortie dans l'espace pour réaliser des réparations extérieures. Tapant trois petites fois sur la porte en métal grise, la voix de leur instructeur retentit et ils entrèrent en s'excusant hypocritement, en vérité pas du tout désolés de leur retard. Le professeur leur fit signe de s'asseoir, sans les sanctionner et ils se placèrent volontairement au fond de la grande salle pour pouvoir discuter.
"Si on sort de cette station pour faire des réparations, on va crever ! Chuchota Naomi.
-C'est le but de cette année, justement. Qu'on le fasse sans y laisser notre peau." Soupira Éden.
Ils s'avachirent sur leurs chaises et écoutèrent distraitement le cours qui se déroulait, en se plongeant respectivement dans leur pensées. Ils en furent tout les deux sortis lorsqu'un camarade de leur classe se mit à les regarder en rigolant et chuchotant avec son voisin. Sûrement des remarques sur leur duo dit catastrophique par la plupart des gens. Mais ils s'en fichait. Ou du moins, Éden faisait croire qu'il n'y faisait pas attention et Naomi lança un regard noir aux deux idiots plus loin devant dans les rangées de chaises.
"J'ai la flemme de suivre." Fit le plus jeune des deux en ne prenant même pas la peine de sortir ses livres. Sa voisine de chaise soupira, amusée, et sortit tout de même les siens pour prétendre suivre. En en ouvrant un à une page totalement au hasard, elle tomba sur différents plantes et fleurs qu'elle se souvenait avoir entraperçu lorsqu'elle était sur Terre. Sa sœur, qui s'y trouvait toujours avec ses parents devait avoir la chance de les voir. L'ami de l'ancienne terrienne observa les illustrations par dessus son épaule et elle referma le livre en lui lançant un regard désabusé.
"Oh ! Si tu veux regarder, prends ton livre." Il secoua sa tête en se reconcentrant sur le professeur. Le cours devenait de plus en plus long à mesure qu'il avançait et doucement, le duo s'endormait -ou du moins somnolait- sur leur tables.
"Naomi ! Éden ! Si le cours ne vous intéresse pas, sortez !"
Se réveillant en sursaut, ils s'excusèrent à nouveau sans le penser et terminèrent le cours en comptant les formes bizarres qui étaient dessinées sur les murs de la pièce. Un artiste était venu quelques années plus tôt pour égayer la salle, et la rendre plus accueillante. Plus tard, alors que la reprise des cours était terminée, Éden s'était retrouvé à nouveau devant la grande vitre de l'observatoire, dans le noir complet de la nuit. La station respectait les cycles et les lumières s'éteignaient toutes lors des vingt-trois heures passées. Agenouillé dans le froid, il se serrait contre lui-même en observant comme à son habitude l'espace qu'il aimait de tout son coeur. Tout était calme, et les planètes qu'il pouvaient observer était des plus magnifiques. De plus, personne ne venait ici, car ils passaient tous leur temps dans les salles d'arcade, dans les salles communes, dans le réfectoire ou plein d'autres pièces bondées à en angoisser. A la limite, quelques personnes venaient ici durant l'après-midi, puis peut-être le soir un petit peu. Mais jamais quelqu'un restait aussi longtemps que lui devant ce spectacle continu qu'était l'univers. Des pas résonnèrent derrière lui, et il se retourna, curieux de voir qui arrivait aussi tard. Il sourit en reconnaissant Naomi, une petite bougie à la main. Congelée elle aussi, elle ne portait qu'un simple sweat. Elle s'installa à côté de son ami et déposa la bougie devant eux. Il passa son bras autour d'elle pour qu'ils s'aident à se tenir chaud et c'est plongés dans le silence, à la simple lueur de la bougie qu'ils terminèrent leur soirée devant la vitre.
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Fiction In Suspension
Genel KurguUn recueil contenant plein de nouvelles que j'ai écrite dans le temps, étalés sur mes deux précédents comptes. Il y aura des débuts de fanfiction jamais continuées, que peut-être un jour je reprendrai si vous le voulez ? Ou si j'en ai l'envie ? Quo...