Mes paupières tressautaient, les larmes roulaient sur mes joues, rouges. Mes doigts et mains tremblaient, et plus les secondes passaient, plus mon coeur battait vite, et ma respiration se coupait. Trop de monde, trop d'inconnus, trop de pression.
La foule m'écrasait presque, me poussant de tout les côtés, et je me mis à pleurer encore plus, laissant la panique et l'angoisse s'emparer de moi, me mettant dans tout mes états. Mes yeux s'ouvrirent ensuite, paniqués, à la recherche d'une figure familière, pour m'aider. Mais l'espoir qui survivait avec peine dans mes prunelles disparut rapidement, comprenant qu'il fallait bien trop de chance pour que quelqu'un que j'appréciait passe et comprenne en plus ma situation.
Mon téléphone sonne, coupant ma musique qui était un semblant du calme restant pour moi, le bruit agresse mes oreilles, et les bruits de la foule redouble d'intensité, alors que je sombre dans la panique la plus totale, sans aucun espoir de m'en sortir.
Les secondes s'écoulent avec une lenteur violente, même douloureuse, et je n'ai plus conscience de ce qu'il se passe. Je me sens m'appuyer sur un lampadaire, et presser avec férocité mes paupières pour qu'elles restent fermées. La sonnerie se coupe, la musique se relance, et j'inspire un grand coup.
Mon self control revient un tout petit peu, presque pas, mais assez pour que je reprenne le contrôle et que je court avec toutes mes forces vers le café de May, en face de la rue. Je rentre en ouvrant la porte brusquement, et tout les regards se tournent vers moi.
Des voix murmurent et me parlent, mais je n'entend pas, la musique toujours allumée, et mon cerveau toujours angoissé. Mon regard glisse sur mon environnement, flou à cause des larmes, et tremblotant à cause des mouvements vif que fait ma tête, tout aussi tremblante que mes mains.
Une forme trouble se rapproche rapidement de moi, et je recule violemment vers le fond de la pièce, collé contre le mur. Elle ne s'arrête pas, et les pleurs redoubles, maintenant effrayé de ce que je considère inconsciemment comme un nouveau danger. Je referme mes yeux, cherchant à éviter ce nouveau danger, et soudain, contrairement à la violence à laquelle je m'attendais, je sens des bras se glisser autour de moi, et un corps se coller au miens.
Je ne vois toujours pas, je n'entend toujours rien, mais l'odeur, je la reconnais à la seconde, et je reprend le contrôle de ma respiration. Je ne suis plus tout seul, je ne suis pas tout seul. Ma tête se niche d'elle-même dans le cou de la personne qui me tient dans ses bras, et je retire doucement mes écouteurs, en inspirant un grand coup.
Les bruits de la foule à l'extérieur sont étouffés par les murs du café, et les gens à l'intérieur, se sont tues, ou bien chuchote, pour ne pas m'agresser. L'angoisse s'amoindrit. Elle disparait presque, mais mon ventre est toujours tordu.
"Pietro..?" Murmure mon sauveur doucement, sans me lâcher.
Je ne réponds pas, n'ayant pas la capacité de prononcer le moindre mot, mais resserre mon étreinte pour lui montrer que j'ai compris qu'il était là. Je le sens sourire et il me garde contre lui. Heureusement qu'il était là, mon sauveur.

VOUS LISEZ
Fiction In Suspension
General FictionUn recueil contenant plein de nouvelles que j'ai écrite dans le temps, étalés sur mes deux précédents comptes. Il y aura des débuts de fanfiction jamais continuées, que peut-être un jour je reprendrai si vous le voulez ? Ou si j'en ai l'envie ? Quo...