Chapitre 39

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Dylan était censée essayer de distraire la secrétaire pour que je puisse voir la chambre de Jer.
Dans ses moments là je me dit que j'ai passé beaucoup trop de temps devant la télé. Mais bon.
Le seul problème c'est que Dylan était vraiment nul pour ça. Il était nerveux comme je-ne-sais-pas-quoi et la secrétaire était indifférente au possible.

Finalement Dylan revient vers moi l'air désolé. Ok, plan B.

Je pris à mon tour le chemin de l'accueil et me présentais devant Miss Coeur de Pierre.
- Bonjour, je suis la soeur de Jérémy Loris, pouvez-vous m'indiquez dans quel chambre il est ? demandais-je poliment
Elle tappa sur son petit clavier et sans lever les yeux vers moi, elle dit d'une voix monotone :
- Vous ne pouvez pas le voir pour l'instant.
- Je sais, c'est juste que ma mère s'inquiète vraiment et j'aimerai juste lui dire où il se trouve.
Elle parut hésiter, fixant son écran d'ordinateur en pinçant ses lèvres.
Levant la tête très lentement, elle finit pas me donner le numéro de la chambre.

Pas si difficile que ça finalement. Je la remerciais et retournais auprès de Dylan.
- Alors ? demanda-t-il
- Je l'ai. Maintenant il va falloir être discret, si elle nous voient filer maintenant on est grillé, chuchotais-je
Il hocha la tête et nous nous dirigèrent vers la salle d'attente. Je croisais mon père qui en sortait.

- Papa ? Où est-ce que tu vas ?
- Je dois y retourner, on s'est déjà beaucoup trop attarder ici.
- Mais ... commençais-je
- Les ordres sont les ordres ma grande. On se revoit à mon retour, dit-il en déposant un baiser rapide sur le haut de ma tête avant de continuer sa route avec ses collègues dont Julien
Bouche bée, j'observais le groupe de militaire s'éloigner et un immense sentiment de solitude m'envahit. Mon père s'en allait, droit sur le danger qui avait mis mon meilleur ami dans le coma et me laissait une fois de plus seule dans la maison.

- Ca va aller ?
La voix de Dylan me sortie de mes pensées. Heureusement, il était là lui. Avec Nathan au loin, Zoé pas au courant, Dylan était la seule personne qui était physiquement et mentalement présent pour moi.
Je posais ma main sur son avant bras avant de lui répondre :
- Oui, j'ai l'habitude..
Il parut l'air désolé. Quand à moi je regardais la secrétaire qui déséspérait une vieille femme.

- On y va O'Brien ! murmurais-je en le tirant pas le bras
Il me suivis dans le couloir, puis dans l'ascenseur.
- Lisa, tu compte faire quoi ? demanda-t-il
- Le voir.
- Mais encore ?
Je levais les yeux au ciel, croisait les bras avant de soupirer.
- Je sais pas Dylan. J'ai besoin de le voir et je vais le faire, dis-je en soutenant son regard

Nous nous dépêchâmes de nous rendre devant la chambre de Jer' avant de se faire embarquer par la sécurité. Arriver devant la porte, la panique s'empara de moi. Je ne voulais plus l'ouvrir. Car si Jer se trouvait bel et bien à l'interieur ça voudrait dire que tout ceci serait réel. Et je ne voulais pas accepter ça, je ne pouvais pas.
- Excusez moi, vous n'avez rien à faire ici, dit une voix douce mais ferme derrière moi
Nous nous retournèrent et apperçurent une infirmière nous regardant avec méfiance. Bon bah on était foutu.
- Est-ce qu'il est enfin stable ? demandais-je en ignorant sa question
Je désignais en même temps l'immonde porte blanchâtre.
- Vous n'avez rien à faire ici, répéta-t-elle
- S'il vous plaît, suppliais-je
Ma voix avait faiblit dangereusemement. Elle se rapprochait plus d'un murmure brisé.

Elle nous fixa tour à tour puis dit dans un léger soupir :
- Votre relation avec le patient ?
- C'est mon frère
- Et c'est également votre frère, jeune homme ? demanda-t-elle l'air suspicieuse
- Non je suis ... commença-t-il
Je le coupais et répondis à sa place.
- C'est mon petit-ami.
Ses épaules s'affaissèrent. La pauvre avait l'air vraiment fatigué et ne semblait plus avoir la force d'argumenter avec nous.
- Je vais chercher le docteur responsable de votre frère pour voir ce qu'il en ait. Vous pourrez rentrez mais pas votre petit-ami.
Sur ce elle nous fit signe de rester là et continua sa route dans l'immense couloir laissant résonner ses bruits de pas.

Nouveau départ - Dylan O'BrienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant