Chapitre 68

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Un gros bruit nous réveilla tous environs une demi heure avant que je réveil sonne.
Enfin "tous", pas exactement. Le militaire, bien qu'ayant été celui ayant le plus bu hier soir manquait à l'appel.
Le mystère d'où il était fut néanmoins vite résolu quand l'on entendit derrière la porte:
- Eh merde. C'était pas fragile j'espère ?

Une autre voix se fit entendre mais cette fois-ci depuis l'intérieur de la pièce:
- Pourquoi tant de haine dès le matin... marmona la petite brune avant de se retourner dans son sac de couchage

- What time is it? demanda Dylan étant apparemment encore trop endormis pour parler français
- Bientôt 6h, répondis-je pas non plus tout à fait réveiller
- Fuck, marmona-t-il a son tour avant de resserrer l'emprise de ses bras autour de ma taille pour y loger sa tête au creux de mon cou

- Comment vous arrivez à parler anglais dès le matin ? râla une fois de plus Zoé
- Comment tu arrives à parler français dès le matin ? répliqua l'américain sur le même ton
- Taisez-vous et laissez-nous dormir ! surenchérissa Sam
Bon. Apparemment le réveil était dur pour tout le monde. Faut dire qu'on devait tous avoir une gueule de bois plus ou moins forte qui n'arrangeait pas la situation.

Ignorant les remarques de tout de monde dans la pièce, je pris mon portable et me grilla la rétine en déverrouillant celui-ci pour au moins trente secondes. Puis, une fois mes yeux habitués, j'orientais la lumière autour de moi pour tenter de comprendre où je me trouvais réellement, les souvenirs de la veille étant trop flou.

Je reconnaissais évidemment ma chambre mais l'orientation de nos sacs de couchages était vraiment différent du plan imaginé quand nous étions encore sobre. Par exemple je réalisais que les pieds de Sam reposaient au niveau des genoux de Dylan et visiblement Jer avait dû dormir avec ses pieds sur Zoé. Ça n'avait aucun sens.

Juste à côté de la porte en revanche se tenait une vrai bonne nouvelle. En effet, mon meilleur ami avait tout de même réussit à avoir une idée de génie en nous déposant une bouteille d'eau d'un litre et une boîte d'aspirine.
- Hé ... Regardez... murmurais-je en pointant toujours la lumière de mon portable dans la direction de la porte

- Oh merci ! s'exclama Sam
- Jérémy t'es le meilleur ! se mit à crier Zoé avant que les murmures de désapprouvement collectif lui fasse comprendre qu'un volume sonore tel que celui là était clairement pas une bonne idée

Je me mis à ramper jusqu'à la bouteille et la pris ainsi que la boîte de médicament avant de revenir à mon emplacement original où, après avoir pris un cachet, je fis tourner la bouteille et la boîte à mes autres compagnons à l'état zombifié.

En bas, le déménagement semblait avancer de bon train. Et par ailleurs, a peine dix minutes plus tard, notre propre réveil retentit, signe qu'il allait falloir continuer à y participer à notre tour.

C'est donc, sans la moindre motivation qu'on dû se résoudre à se lever, sortir de la pièce et aller se changer chacun notre tour dans la salle de bain avant de descendre dans la maison vide à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent tout en affrontant la lumière extérieur à l'intensité vraiment, mais vraiment trop forte.

Le médicament plus les pâtisseries trouvées sur le comptoir de la cuisine aidèrent a nous mettre un peu plus d'aplomb, assez pour se déplacer et porter des cartons sans trop grogner et en gardant les yeux ouverts, ce qui, on pouvait l'admettre, était une victoire.

Le camion arriva et à partir de là, tout sembla s'accélérer.

Les meubles et les cartons qu'on avait mis tant de temps à déplacer et emplier, disparaissaient à une vitesse phénoménale. Sachant ce qu'un camion plein signifiait, je dû me retenir de crier aux ouvriers de ralentir de nombreuses fois.

Nouveau départ - Dylan O'BrienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant