Chapitre 79

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Quelque chose m'avait mené droit devant la porte de Jérémy à la seconde où j'étais de retour à l'appartement. Bien que j'avais prévu d'appeler Dylan pour lui faire un récit complet le soir même, certains mots prononcé par mon meilleur ami après notre rencontre avec ma mère m'était resté en tête. Et maintenant que ma mère m'avait donné sa version des choses, je voulais savoir pourquoi Jérémy avait refusé de m'en parler. 

Je toquais, et Catherine m'ouvrit la porte, un grand sourire au lèvres. 
- Lisa ! Ça faisait quelques jours que je ne t'avais plus vu ! Viens, entre, je t'en prie, s'exclama-t-elle d'un ton enthousiaste 
Je répondis à son sourire et m'exécuta. Cependant je n'eu même pas le temps de répondre de vive voix car une voix émergea du canapé : 
- T'y es allée, pas vrai ? 
Je ne dis rien. Il en tira ses propres conclusions après avoir tourné sa tête vers moi et vu mon visage. 

Sentant que l'atmosphère était tendu, Catherine s'éclipsa après avoir annoncé :
- Vous avez l'air d'avoir des choses à régler, si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis dans ma chambre. 
Je la remerciais d'un petit sourire nerveux, n'arrivant pas à faire mieux sur le moment. 
Nous attendîmes tout les deux qu'elle quitte la pièce avant de poursuivre notre conversation. 

Jer se leva et fit le tour du canapé et s'adossa sur son dos pour me faire face. Les bras croisés et le regard impassible, il semblait attendre la confirmation qu'il avait vu juste. 
- Alors ? demanda-t-il 
Je le regardais droit dans les yeux. 
- Oui. Et j'ai eu les réponses que je voulais. 
- Tant mieux pour toi. Maintenant quoi ? Vous êtes devenues meilleures amies et vous allez vous revoir pour un brunch tout les dimanches ? enchaîna-t-il sarcastiquement
- Non, évidemment que non ! Mais bordel Jer, explique moi au moins pourquoi tu te met dans cet état ! 

Décroisant ses bras, il me regarda les sourcils froncés avant de répliquer :
- Parce que dès qu'il s'agit d'elle, tu n'arrives plus à voir les choses clairement. 
Il s'arrêta un moment, puis poursuivit : 
- Et je l'avoue, parce que je ne lui fait pas confiance. 
Ce fut à mon tour de croiser les bras, exigeant des réponses supplémentaires. 
- Pourquoi ? J'ai franchement du mal à voir en quoi ça te concerne. 

Je sus immédiatement que mes paroles avaient fait leur effet. Il accusa le coup et me répondit d'un ton calme. 
- Parce qu'à la mort de mon père, j'ai essayé de l'appeler. Encore et encore. J'étais complètement perdu et ma mère ne parvenait plus à sortir de son lit. Je me suis tourné vers elle parce qu'elle m'avait une fois promis que je pourrais toujours compté sur elle, quoi qu'il arrive. Ma mère était dépressive et mon père mort. Et malgré ça, elle n'a pas retourné un seul de mes appels. 

Sa mâchoire et son poing contracté montrait des signes de colère évident qui ne faisait que de se confirmer lorsque que je croisais son regard. 
- Ajoute ça au fait qu'elle t'a laissé pour un mec rencontré deux mois plus tôt et tu as la recette parfaite pour quelqu'un qui n'est clairement digne de confiance. 

Je tentais de digérer tant bien que mal ses informations qui ne semblaient pas correspondre à la personne que j'avais eu en face de moi une heure auparavant. Mais ses explications faisaient malheureusement sens. Tenter de nier que mon meilleur ami serait plus honnête que la femme qui essayait de retrouver une place dans ma vie aurait été une erreur. 

C'est ainsi que je décidais d'ignorer tout les nouvelles questions qui se bousculaient à présent dans ma tête pour me concentrer sur ce qui comptait vraiment. 

Je fermais les yeux et les ré-ouvrit : 
- Je suis désolée Jer, dis-je d'une voix pleine de compassion
Ses quelques mots ne semblaient pas suffisant. Pas à mes yeux. Je me sentais coupable de n'avoir pas été suffisamment présente pour lui à ce moment. Même si j'avais du mal à voir ce que j'aurais pu faire de plus, j'aurais voulu l'avoir fait. 

Nouveau départ - Dylan O'BrienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant