Bonus : PDV Dylan

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Aujourd'hui allait être une journée chargé. Après des semaines de préparation, tout allait se jouer dans les heures qui allait suivre. Et notre première épreuve se jouait dès maintenant. 

- Qui a décidé qu'il devrait y avoir autant de trains et de quais différents dans une gare ? gémissait Zoé 
- Là ! Il vient de s'afficher ! s'exclama Sam presque euphorique
Suivant la direction des petits panneaux, nous réussîmes à trouver notre chemin et montâmes dans le train parfaitement dans les temps. 

- C'est complètement inhumain de mettre des trains aussi tôt. Si je n'avais pas passé la semaine excitée comme une puce, je n'aurai pas été capable de me lever. 
Zoé était en train de se débattre avec tout ses sacs tout en continuant d'exprimer toute ses pensées à voix haute. Elle et Sam étaient en train de passer en détails toute l'organisation depuis le moment où on s'étaient rejoint. Quant à moi, j'étais plus en train de lutter pour ne pas tomber de sommeil. Je dormais tellement mal ses derniers temps que cette journée était littéralement la seule chose qui me faisait tenir debout. Je mourrais d'envie de la revoir, de la serrer entre mes bras, de l'embrasser. 

- Vous croyez qu'elle s'en doute ? demanda mon meilleur ami, son regard passant de Zoé à moi avec insistance
- Je pense pas non, répondis-je 
- Jérémy a dit qu'elle suspect rien du tout. Apparemment elle passe quasiment tout son temps à réviser ses cours, les seules fois où elle sort c'est pour squatter son canapé avec leur voisin. 
Ses derniers mots me firent tiqué. Elle me l'avait mentionné, un certain Benjamin si je me souviens bien. J'avoue ne pas être vraiment à l'aise avec l'idée qu'elle traîne avec un gars qui va à la fac et que je ne connaîs pas du tout. Je lui fais confiance mais ajouter ça au fait que je ne puisse pas la voir rend ma jalousie dur à contrôler. 

Je me suis rendu dingue ses dernières semaines la sachant si loin de moi alors que je me retrouvais coincé avec Nathan en cours toute la journée. Et encore maintenant, alors que j'étais assis dans le train, les yeux rivé sur la vitre donnant encore sur la gare, mon pied ne cessait de taper sur le sol d'impatience. Nous avions dix grosses heures avant d'arriver là-bas en comptant la correspondance. 

Pendant tout ce temps, Zoé et Sam ont fait comme à leur habitude, ils ont parlés entre eux, sautant du coq à l'âne, enchaînant un sujet après l'autre et tentant de m'inclure dans la conversation. Mais je n'étais pas présent, pas réellement du moins. Je l'étais physiquement mais mentalement, mon esprit était en train de se passer tout les scénarios possible de nos retrouvailles. 

- Et dire que je devrais être en philo en ce moment, plaisanta Sam 
Zoé, la tête posé contre son épaule et les yeux fermés répliqua tout de même :
- Non, tu aurais fait exactement ce que tu es en train de faire en ce moment : tu aurais profité de ta majorité pour te faire un joli petit mot d'excuse et éviter Descartes à tout prix. 
- Et tu aurais passé ses deux précieuses heures à remettre en question l'utilité des bonnets de bain à la piscine ou un truc du genre, poursuivis-je

Le petit sourire se dessinant sur le visage de la brune ne fit que confirmer mes propos. Sam lui aussi avait une expression amusée mais retenait son rire pour ne pas secouer Zoé. 
- Ok, ok. J'ai compris le message, je suis un branleur et vous me connaissez trop bien.
- C'est l'idée, répondit-elle avant déposer un rapide baiser sur sa joue et reprendre sa place initiale

Dans le haut parleur, une voix féminine annonça que notre arrêt serait le prochain. Ce message nous donna un élan d'énergie à tout les trois. Après onze heures de train, une correspondance presque loupé, des retards et un sandwich plutôt dégueulasse, ce moment semblait quasiment inespéré. Il ne restait plus qu'un quart d'heure et nous n'allions pas le passer assis. Nous nous levâmes et chacun se mit à rassembler ses affaires avant de se diriger vers les portes. Zoé passa les dix minutes restantes à pianoter frénétiquement sur son portable des messages à ce qui semblait être au moins cinq personnes différentes. Sam essayait de lire par dessus son épaule et je me contentais de retaper du pied comme si ça allait faire avancer le train plus vite. 

Nouveau départ - Dylan O'BrienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant