Nouveau départ - Dylan O'Brien

Chapitre 60

"Est-ce qu'elle m'aime bien ?"

"Tu crois que je la saoule avec mes blagues de merde ?"

"Tu lui diras vraiment pas pour le post-it hein ?"

"Tu crois que je devrais l'emmener à un rendez-vous ?"

"Le cinéma ça passerait ?"

"En faite en y réfléchissant je suis pauvre. Oublie. T'as un plan drague spécial radin ?"

"Je peux pas juste refaire la danse de Dirty Dancing et réverver une chambre dans un hotel pourrit comme dans les films ?"

Bordel. On a passé une heure au téléphone. Une heure à essayer d'expliquer à ce jeune Padawan que Zoé était un être humain qui avait besoin de temps, surtout après ce qu'elle avait vécu. Ce qui avait pris le plus longtemps à lui expliquer était sûrement le fait que c'est pas en lui offrant une marguerite qu'il couchera avec elle.

Pour finir j'ai dû lui demander à plusieurs reprise d'arrêter de me parler comme si j'était un mec. Vraiment. Ca devenait gênant.

Enfin bref, j'avais enfin raccrocher avec lui et avait dû commencer à faire mes cartons. Mon moral était descendu en flèche. Il fallait que je parle à mon père à propos de rester ici. Le problème c'est que je n'arrivais pas à avoir une conversation de plus de dix minutes avec lui.

Je tentais de l'appeler pour savoir si il venait manger mais je tombais directement sur la messagerie. Du coup j'envoyais un message à Jérémy, lui devrais répondre rapidement.

Première bonne nouvelle de la journée quand je reçu la réponse : mon père viendrait. Bon, mon estomac allait devoir tenir jusqu'à 13h-13h30 avant de pouvoir manger mais au moins j'allais pouvoir parler avec lui.

N'ayant toujours aucune envie de m'occuper des cartons je commençais à fouiller dans le frigo pour trouver de quoi nourrir mon père et moi.

Je réussis, non pas sans difficulté, à trouver deux steak hachés et des épinards, le tout au fond du congélateur. Bon ça devrait le faire.

En attendant le moment de pouvoir commencé à faire le repas, j'allumais la télé et mis les clips pour avoir un peu de musique.

Évidement, dès la première musique entraînante, je me mis à danser et chanter à tue-tête dessus prenant un rouleau d'essuie-tout vide comme micro.

Je dois avouer que c'est l'un des plus grand avantage d'être seule. Je continue de me casser la voix en chantant faux et beaucoup trop fort le tout en grimpant sur les meubles. Je terminais ma petite chorégraphie en me laissant tomber sur le canapé, le souffle court dû à l'effort.

Mon portable vibra. En faite, en regardant de plus près, j'avais déjà eu un appel manqué de Jer' mais je ne l'avais même pas entendu.
- Allo ?
Ma respiration était toujours lourde, j'essayais de la calmer tant bien que mal.
- Heu... Je dérange ? demanda-t-il perplexe
- Quoi ? Ah non, non t'inquiète.
Je mis quand même une seconde avant de comprendre à qui je m'adressais et ce que son petit esprit pervert devait être en train de s'imaginer.
- Le téléphone était en haut et j'ai dû courir pour décrocher, improvisais-je

J'allais quand même pas lui dire que j'avais essayé de me mettre en mode full Beyoncé mais que mon manque actuel de sportivité me faisait respirer comme une baleine échouée.
- Oh, ok. J'appelais juste pour te dire que on à finalement avancé plus vite que prévu et que ton père devrait être là d'ici un bon quart d'heure.
- Ca marche, merci Jer.
- De rien ma belle
Et il raccrocha sans me laisser le temps de répondre. Peut importe.

Je me redirigeais vers la cuisine et commençais à mettre la nourriture à feu doux. J'avouais que je commençais à stresser. Comment mon père allait-il réagir ? J'allais, une fois de plus, refuser de le suivre. En plus, j'adorais ma relation avec mon père et nous avions toujours pu compter l'un sur l'autre et ce, depuis des années. Mais lui dire que je voulais rester, aussi simple que cette requête paraissait, me donnait l'impression que je l'abandonnais.