Chapitre 80

4.2K 230 60
                                    

- Papaa ! Tu sais où sont passés mes sandalettes brunes ? criais-je à travers l'appartement

Mes mains continuaient de renverser tout ce qui se trouvait devant moi dans l'espoir de mettre la main sur les fameuses chaussures. Autant dire que mon armoire, et tout ma chambre par extension, était dans un bordel pas possible. 

- Tu as vérifié dans les cartons ? 
- Tu peux le faire ? Il faut vraiment que je termine ma trousse de toilette là ! lui répondis-je 
Il marmonna quelque chose que je n'arrivais pas à comprendre avant que le bruit de la porte d'entrée m'indiqua qu'il venait de sortir. 

Tandis que je faisais un tri des produits que j'emmenais avec moi et les jetais les uns à la suite des autres dans ma trousse. J'entendis la porte se ré-ouvrir et mon père entra peu de temps après, déposant le carton nommé "chaussures" sur le seul coin plus ou moins libre de mon lit.

Je le remerciais rapidement et ouvris le carton dans la foulée pour enfin mettre la main sur la fameuse paire. Je l'a mis immédiatement dans un sachet qui attendait patiemment à coté de ma valise presque pleine. Je mis la trousse de toilette dedans et le sachet de chaussure suivit. Je débranchais mon chargeur de portable de la prise murale et l'ajouta à la pile. Après un rapide coup d'œil, j'en conclu que j'avais tout. 

Je refermais la valise et la descendis du lit, j'attrapais mon sac à main et mon billet de train. Je me dirigeais vers le salon où je trouvais mon père le nez dans des papiers administratifs. Il leva la tête en me voyant entrer dans la pièce. 
- C'est bon tu es prête ? Tu les as trouvés ? 
- Oui, merci. Normalement j'ai tout. 

Il prit une courte pause durant laquelle il semblait réfléchir, les sourcils légèrement froncés. 
- T'as même pas essayé de remettre un peu d'ordre dans ta chambre, pas vrai ? 
Je regardais rapidement l'horloge de la cuisine et lança un regard, un brin désespéré à mon père. 
- Je le ferai en rentrant promis ! Mais papa, je veux vraiment pas louper ce train et j'ai déjà dix minutes de retard sur l'horaire que j'avais donné à Jer ! 

Il soupira avec un petit sourire en coin et se leva. Il me prit rapidement dans ses bras et poursuivit après m'avoir lâché : 
- Allez, file. Tu l'as bien mérité. 
- Merci ! m'exclamais-je tout sourire

Je lui déposais un rapide baiser sur la joue et commençais à me diriger vers la porte quand je l'entendis crier : 
- Et amuse-toi bien !
- Promis ! Bisous papa, je t'aime ! 
- Je t'aime aussi ma grande !
Et sur ce, je sortie de l'appartement en continuant de lui faire des signes de la main jusqu'à ce que je referme la porte derrière moi. 

Je rejoins Jérémy sur le parking, déjà installé dans sa voiture. Mais alors que je venais de déposer mes affaires dans le coffre et me dirigeais vers la place passager, je me rendis compte que celle-ci était déjà occupée. Benjamin me fit un adorable sourire avant de m'indiquer de m'asseoir à l'arrière. Je lui souris hypocritement en retour et m'installa sur le siège juste derrière lui.

Jer démarra sans tarder. Une fois correctement installée, je demandais au voisin sans détours :
- Alors dit moi Ben, qu'est ce que tu fous là ?
- Pourquoi tu pose la question ? N'est-ce pas évident que je veuille profiter de ta présence jusqu'à la dernière minute ? me répondit-il feignant un air outré
- Non. Maintenant donne-moi la vrai raison, répliquais-je en souriant 
Il eut un petit rire. 

Prenant le relais, Jérémy répondit à ma question pour lui : 
- J'ai réussi à convaincre notre petit Ben de m'accompagner à la fête d'un des gars de l'armée. On a un petit peu de route du coup on y va directement après t'avoir déposer à la gare. 
- Quel genre de fête ? demandais-je 
- Le genre avec plein de filles. Apparemment y'a une soirée spéciale dans un bar pas loin de là où Marco habite. Et ne t'inquiète pas qu'avec mon aide, notre petit Ben ici présent est garanti de ne pas rentrer seul ce soir ! 

Nouveau départ - Dylan O'BrienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant