Nouveau départ - Dylan O'Brien

Chapitre 55

J'avais bêtement hocher la tête. Les mots ne parvenant pas à ma bouche. Fuyant le regard de mon père, je montais dans ma chambre sans rien dire.

Je ne voulais pas qu'il voit ma peine. Il l'avait déjà vu bien trop de fois et, tout comme moi, il me pensait immunisé à présent contre ce genre d'annonce.

J'avais réussis à m'endurcir. Je ne m'attachais plus au gens et me contentais de leurs offrir une Lisa en carton. Fausse, au cœur de pierre.

Mais ici tout avait été différent. J'étais peut-être rester trop longtemps, avais surmonté trop d'épreuves avec eux. Le résultat était le même, je tenais énormément aux personnes que j'avais rencontré ici. Plus particulièrement Dylan, Zoé et Sam.

Ca faisait tellement longtemps que je n'avais pas pu être moi-même avec qui que ce soit d'autre, hors Jérémy. Je ne voulais plus quitter cet endroit, même si le prix à payer était un hivers glaciale.

J'avais besoin d'eux. Je devais rester. Peux importe le moyen. Cette certitude s'imposa à moi tandis que mon cerveau fonctionnait à toute allure, tentant de trouver une solution.

Etant bientôt majeur, je pourrais avoir mon propre appartement ici voir vivre avec Catherine et Jérémy en attendant. Après tout, Jer' n'est pas en état de porter des cartons et encore moins des meubles.

De plus il ne peut reprendre du service avant encore 2 mois ce qui me donnait jusqu'à mai. Le bac étant en juin, je pourrais toujours louer un appart, un chambre d'hôtel ou vivre chez l'un de mes amis en attendant.

Et si rien de tout ça ne marchait ? Où trouverais-je l'argent pour tout financer ? Si Jérémy et Catherine emménageaient en même temps que nous dans la prochaine ville, tout s'effondrais. Je ne pouvais pas demander à Zoé de m'héberger pendant 3 mois.

Je faisais durant tout ce temps, les cent pas à travers ma chambre. De temps à autre, ça m'aidais a réfléchir mais là, je n'avais plus d'idées.

Je m'assis, ou plutôt m'écroulais sur le bord de mon lit. À partir de la, tout se fit rapidement. Les yeux déjà humide laissèrent bientôt des larmes couler de silencieusement le long de mon visage. Tandis que mon nez se mettait à renifler, je tentais de balayer les larmes de mon visage qui se faisaient de plus en plus nombreuses. Mais rien à faire, ce fut au tour de ma respiration tout entière de me trahir; mon corps commençant à être secouer par des spasmes.

Je pris un coussin et le balançait violemment au centre de mon lit avant d'y réfugier ma tête. Mon corps tout entier était secouer de sanglots. Et je n'arrivais même plus à les calmer. Tout ce que je pouvais faire c'était les étouffer au maximum dans l'oreiller pour éviter que mon père les entendent.

Après quelques minutes, je parviens à sortir la tête du coussin, désormais trempé par mes larmes, et voulu mettre un peu de musique. Ce geste pouvais paraître stupide, mais à chaque déménagement j'avais quelques chansons qui m'avaient toujours aidés, motivés. Et là, j'en avais cruellement besoin.

Sauf que ce ne fut pas ma playlist qui attira mon attention quand je déverrouillais mon portable. J'avais eu un message de Dylan :
" Tu veux que je vienne à quel heure ? :) "

C'est vrai, j'avais complètement oublié qu'il devait venir pour que je lui annonce la nouvelle. Bien sûr. Au moment où nous pouvions enfin être ensemble, il fallait que je déménage. Qu'est ce que j'avais fait pour mériter ça ?

Mes sanglots s'étaient calmer en voyant le message. Les larmes coulaient toujours mais plus silencieusement. Dylan avait toujours eu le don de réussir à me calmer, et ça même à distance apparemment.