Chapitre 63

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Je rentrais de bonne humeur. Comment ne pas l'être après ça ? J'avais l'impression d'apercevoir une lueur d'espoir à travers l'épaisse fumée qui s'était installé ses derniers temps. Je passais le pas de la porte, un sourire débile scotché à mon visage.

Alors que j'étais en train de refermer la porte derrière moi, j'entendis un raclement de gorge derrière moi. Très subtile papa.

Je me retournais lentement, avec une expression aussi innocente que possible. A vrai dire, je ne savais pas trop comment me comporter avec lui. Mais heureusement, la situation faisais que ça n'avais pas d'importance.

A coté de mon père, se tenait Jérémy. Les mains dans les poches et un petit sourire en coin, il me fixait avec amusement. Comme si ce petit con savait quelque chose. Je détestais quand il faisait ça. Et j'étais tellement occupé à essayé de deviner mentalement de quoi il s'agissait, que je m'effrayais presque en entendant la voix de mon père :

- Lisa, Jérémy restera chez nous jusqu'à la fin de la semaine. Ça ne te dérange pas trop j'espère ?
Son ton neutre indiquait que lui non plus ne savait plus trop comment agir avec moi. Mais peu importe.
- Non, bien sûr que non. Mais ... Comment ça se fait ? demandais-je un peu confuse
- Le proprio m'a jeté dehors. Ou plus précisément ma mère l'a encouragé à le faire. Faut croire qu'elle ne me sens toujours pas capable de survivre une semaine seul, conclu Jer
Ça ne m'étonnais même pas.
- Jer, hier encore t'as essayé de réchauffer une pizza à la poêle. C'est évident que tu ne puisse pas survivre plus de 2 jours sans quelqu'un pour te faire à manger, me moquais-je

- De un, c'était parce que je voulais que je fromage soit bien grillé. Et de deux, ça a marché... Enfin, presque, tenta-t-il de se justifier
A coté de lui, mon père se tenait toujours les bras croisés. Cependant, en entendant mon récit, celui-ci c'était mis à froncer les sourcils.
- Tu n'as jamais entendu parler d'un micro-onde ? s'exclama celui-ci
- Ouais mais ...

La bouche ouverte, Jer commença à essayer de faire tout un récit constitué entièrement d'onomatopée et de gestes flou avant de laisser ses bras retomber le long de son corps en même temps que ses épaules dans un soupir. Il se rendait compte que son explication n'avait aucun sens et ne menait nul part.

- Je dors où ? demanda-t-il simplement à la place
- D'ordinaire je t'aurais proposé le canapé mais vu ton état de santé encore fragile, il vaudrait mieux que tu dormes dans un lit. Par contre Lisa a cours et donc je vous demanderais de ne pas vous couchez trop tard.

Après avoir chercher une approbation de notre part et l'avoir reçu via de simple hochement de tête, mon père se retourna et se dirigea vers le salon où il avait manifestement avancé dans les cartons.
-Aide moi à porter tout ça jusqu'à ton château, Princesse, dit-il en pointant ses deux sacs de sport traînant à ses pieds
- Oh, tu supportes plus le poids de l'armure ? continuais-je de me moquer de lui
- J'ai vaincu le dragon, ça me donne le droit à un peu de repos, ma belle. Alors aide moi avant de m'obliger à sortir la carte de l'ancien comateux, enchaîna-t-il son stupide sourire de retour sur son visage

Avec un petit rire, je me saisis du sac le plus près de moi et le soulevais avec peine. Je rassemblais le peu de force que j'avais dans les bras et commençais à grimper les escaliers avec. Je le déposais ensuite au pied de mon lit. Jérémy, m'ayant emboîté le pas, posa le sien juste coté. Ce petit con ne semblait pas avoir fait le moindre effort, il aurait pu porter les deux sac sans la moindre difficultés. Mais bon, d'un coté j'étais contente qu'il suivent les indications des médecins qui lui conseillait toujours d'éviter de soulever des charges trop lourdes.

Il se jeta ensuite sur mon lit et me dit :
- Alors, tu as quelques nouvelles excitantes pour moi ? En faite, n'importe quoi tant que ce n'est pas un récit d'exercice militaires.
Je m'allongeais juste à coté de lui et dit :
- Dylan et moi on va essayer de rester ensemble, même après le déménagement.
Jer se retourna de manière à me regarder dans les yeux. Son air lui paraissait suspicieux.

Nouveau départ - Dylan O'BrienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant