Chapitre 9

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Nous arrivions au camp, après une quinzaine de minutes à marcher dans cette forêt verdoyante sous les fort rayons du soleil. Heureusement que j'avais mon petit short de sport spécial pour ce genre d'occasions. C'est alors que mademoiselle Hélène regroupa la classe pour annoncer notre arrivée. 

Deux grands totems de bois, taillés avec précision, étaient reliés par une pancarte ou était inscrit : Camp GreenWood. Derrière cela, un petit pont, en bois également, rejoignait l'autre rive qui était séparée de là où nous étions par un imposant cours d'eau. 

On pouvait apercevoir plusieurs sortes de cabanons, sûrement nos logements pour la nuit, éparpillés juste après le petit pont. Cependant, la forte végétation y restait présente, que ce soit sur les murs des cabanons ou sur le petit chantier qui s'enfonçait plus loin dans le camp, tout cela était recouvert de plantes grimpantes ou de fleurs tropicales en tous genres. C'était très joli à voir. Je n'arrivais pas à croire que nous allions passer plusieurs jours ici. 

A peine arrivée, notre enseignante jeta littéralement son sac de randonnée au pied d'un totem avant de se retourner dans notre direction en sautillant. Elle débordait d'énergie, son visage affichait un sourire des plus radieux, quant à son corps, elle ne pouvait pas l'empêcher de gigoter dans tous les sens. L'étrange collier en forme de plume qu'elle portait à son cou n'allait pas tenir bien longtemps si elle continuait de bouger ainsi.

- Voilà ! Nous y sommes enfin ! Dit-elle débordante d'excitation. C'est ici que nous allons rester durant ces quatre jours. Alors, encore un peu de patience, je vais vous montrer où nous allons dormir. 

Elle reprit son sac et traversa le pont, suivie de l'ensemble de la classe. Elle emprunta le sentier que j'avais vu plus tôt et nous mena au pied d'un arbre gigantesque. 

- Whaaoow ! M'exclamais-je. 

C'était un spécimen magnifique. Cet arbre devait être âgé de cent ans au moins. Icare qui avait observé la scène juste derrière moi, ne put retenir son rire melodieux.

- Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? M'offusquai-je

- Rien, on aurait dit que c'est la première fois que tu voyais un arbre, désolé, mon rire est sorti tout seul.

Au moins j'aurais réussi à lui décrocher un petit rire. Il était bien plus beau lorsqu'il souriait. Je n'osai pas lui répondre et pourtant le désir de caresser ses lèvres avec les miennes était bien là...Calme toi Lydia ! Ça suffit.

Mademoiselle Hélène nous laissa quelques minutes, avant de revenir avec un moniteur qui se prénommait Jackson. Tous deux avaient les bras chargés de sacs bleus. 

- Bien, fit-elle, nous allons installer les tentes pour notre séjour. 

Elle déposa au pied de l'arbre l'ensemble des sacs qui devaient contenir nos tentes, que le campement devait sûrement nous prêter. Tout le monde lâcha un râle, on espérait tous passer nos nuits dans ces cabanons que l'on avait vu plus tôt. Mais elle ne se laissa pas décourager par les remarques de quelques adolescents mécontents. 

- Ce sont des tentes très faciles à monter, vous serez au maximum deux par tente, donc prenez la vôtre et allez la monter. Elle enchaîna. Mais pour ce faire, toutes les filles se placent à ma droite, quant aux garçons, placez-vous à gauche. Nous n'allons pas former de camp mixte, sait-on jamais. 

Elle venait de terminer sa phrase par un clin d'œil chargé de sens qui, j'en étais certaine n'échappa à personne. Je tournai alors la tête pour saluer Icare, mais ce dernier était déjà parti rejoindre le groupe des garçons, sans se retourner. 

Durant la formation des deux parties, je retrouvai Katy qui s'excusa de ne pas m'avoir attendue lors de la descente du bus. En peu de temps, les groupes étaient formés. Notre professeur, nous distribua nos tentes une à une, avant de tracer une ligne au sol avec un bâton. Le message était clair : chacun doit rester de son côté, seuls nous séparaient une branche d'une finesse ridicule et le fameux emplacement du feu de camp, qui était pile au milieu des deux parties.

Sous les directives de mademoiselle Hélène, tout le monde s'attaqua au montage de tente. Chose close en une vingtaine de minutes, la majorité des adolescents s'en étaient plutôt bien sortie. 

- Bien, voilà une bonne chose de faite ! Elle regarda sa montre avant d'enchaîner. Il est dix heures, alors je vous donne quartier libre jusqu'au repas à onze heures trente, cependant ne dépassez pas les limites du camp. 

Génial ! Un peu de temps libre avant de devoir travailler, rien de mieux pour se motiver.

Florebo Quocumque Ferar TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant