Chapitre 37

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Je n'avais même pas eu le temps de réagir convenablement et de repondre à son " je t'aime " C'était si... Précipité. L'idée de me retrouver toute seule chez moi ne me dérangeait absolument plus, ma mère s'inquiétait pour un rien. Mais, passer ses soirées à regarder des films d'horreurs ou à lire des histoires d'épouvantes n'aidaient en rien ma situation surtout depuis que je sais que des créatures surnaturelles partageait le même monde que nous, humains. Je fus néanmoins soulagée lorsque je compris que ma petite escapade de ce soir allait être du gâteau. Avec personne à la maison, c'était un crime de ne pas en profiter, n'est-ce pas ?

- Mouhahahaha ! M'esclaffai-je avant de m'écrouler dans mon canapé.

J'observai l'horloge du salon, elle affichait dix-huit heures douze, le vent a l'extérieur commençait à se lever, faisant trembler les feuilles des palmiers de mon jardin. Il me restait encore pas mal de temps avant de retrouver Icare. Je décidai alors de me divertir devant la télévision en attendant que le temps passe. 

Et pour passer, il était passé sacrément vite. Je m'étais assoupie devant un programme pour enfant. Il n'était plus dix-huit heures, mais bien vingt-et-une heure trente passées. Je me levais du canapé, afin de me diriger vers ma chambre pour me préparer, est-ce qu'une petite robe d'été allait faire l'affaire ? Je repensais au vents forts que je pouvais entendre a l'extérieur et oubliait vite cette idée. Lorsqu'un autre bruit retint mon attention, je cessait toute pensée automatiquement.

De l'eau ?

- Oh non ! Pensai-je, soudainement.

J'ouvris la porte d'entrée. C'était bien ce que je redoutais. Il pleuvait des trombes d'eau. Je levai les yeux au ciel pour apercevoir d'énormes nuages aboscurcissant le ciel déjà noire de la nuit juste au-dessus de la région. Le vent, la pluie, il ne manquerait plus que les orages et là, j'aurais décroché le jack-pot. Un frisson s'empara de ma colonne vertébrale à cette pensée. Depuis que j'étais enfant, j'avais une peur bleue des éclairs. Ils me terrifiaient. 

Je devais au plus vite avertir Icare que je ne pouvais pas venir, du moins pas ce soir. Mais pour lui dire quoi ? Que la fragile humaine que j'étais, avait une phobie aussi insignifiante ? Que j'étais tétanisée à l'idée de mettre un pied dehors ? Il en été hors de question. Je n'allais pas le laisser connaître mon plus grand point faible. Ma fierté en prendrait un sacré coup. 

Et puis... Je n'avais aucun moyen de le contacter. C'était vraiment délicat... Mais non ! Je devais me faire du souci pour rien. Icare n'était pas idiot, il verrait bien que ce n'était pas un temps convenable pour une sortie. J'étais plus ou moins sûre qu'il ne viendrait pas non plus. Au fond de moi, je l'espérais sincèrement. 

Je lâchai un long soupir. J'étais déçue, mais résignée. Je ne pouvais pas changer la météo, après-tout. Sentant encore la fatigue de ma petite sieste, je décidai alors d'aller me coucher. J'enfilai à la va-vite mon peignoir après m'être soigneusement déshabillée et me glissa chaleureusement sous mes couvertures. C'était si doux et réconfortant. La chaleur que me procurait ma grosse couette rouge me faisait du bien. Je ne pensais plus du tout au mauvais temps qui faisait des siennes à l'extérieur. Sans perdre de temps, je m'assoupis à nouveau très rapidement. 

Toc, toc, toc 

Toc, toc, toc 

Un bruit étrange me réveilla en sursaut. C'était encore un de ces affreux cauchemars ? 

Toc, toc, toc

Non, ce bruit-là était bien réel et il se faisait de plus en plus insistant. Je ne voyais absolument rien dans la pénombre de ma chambre. Le bruit de la pluie torrentielle et du vent dehor n'arrangeaient en rien la situation.

Toc, toc, toc 

Encore... C'était comme si quelqu'un se tenait là, debout devant la porte de la baie-vitrée et cognait machinalement sur la vitre

Je regardais attentivement dans la direction du bruit. Je me figeais net lorsque j'aperçus une grande silhouette se tenant sur mon balcon. Mon premier reflex fus de me réfugier sous ma couverture, priant tous les dieux possibles et inimaginables de faire fuir l'individu. Je ne pouvais pas m'arrêter de trembler. C'était plus fort que moi.

- Bon sang, Lydia ! Ouvre-moi, c'est Icare !

Ohhhhh !

Florebo Quocumque Ferar TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant