Chapitre 41

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Le vampire parut étonné, mais ne laissa pas le suspens durer bien longtemps.

- Hum.. Tu es sûre de ça ? Enfin... Je suis trempé et puis, je ne vais tout même pas grimper dans ton lit, comme ça.

Il semblait beaucoup hésiter. Mais tout problème avait sa solution et j'avais la solution !

- Et bien...  Tu peux te sécher dans ma salle de bain et je peux te prêter un jogging, si tu veux... Je suis seule ce soir à la maison... La présence d'un vampire pourrait être réconfortant, avouai-je en sentant déjà mes joues rosirent.

Icare sembla remarquer que je tenais vraiment à ce qu'il reste avec moi ce soir. Il parut résigné.

- Bon d'accord, puisque tu me le demandes si gentiment....

Je lui tirai la langue en guise de réponse. J'étais cependant très heureuse qu'il accepte mon invitation désespérée. Je le vis partir en direction de ma salle bain. Il en ressortit quelques minutes plus tard, vêtu uniquement du jogging que je lui avais au préalable donné. Il avait remonté le bas du vêtement jusqu'à ses genoux. 

- C'est légèrement serré, se justifia-t-il.

Le haut de son corps était totalement nu. Quel plaisir pour les yeux... Je ne pouvais pas m'empêcher de regarder sa musculature, qui était parfaitement proportionnée au reste de son corps et de sa taille. Tout était harmonieux. Il vint s'asseoir au pied de mon lit. Sur le sol. M'observant toujours muni de son sourire. 

J'arquai un sourcil, perplexe face à ses actions.

- Qu'est-ce que tu fais ? Tu peux venir, hein... Fis-je en tapotant le vaste espace libre à côté de moi.

- Lydia... Dit-il d'une toute petite voix. Je ne sais si pas c'est le soir adéquat pour... Ça.

- Icare, je t'ai fait attendre sous la pluie, c'est le moins que je puisse faire, insistai-je. Et je refuse catégoriquement que tu dormes sur le sol. Même si tu ne dors pas réellement.

Il se leva et vint s'allonger timidement à mes côtés.

- C'est mieux, hein ?

- Hum... Oui, dit-il gêné.

Soudain, je sentis ses doigts se faufiler à travers mes cheveux, pour les poser délicatement sur ma nuque. Sans même me laisser le temps de comprendre, sa voix se fit entendre.

- La trace de mes crocs est presque totalement partie...

Je compris instantanément ce qu'il insinuait. Le vue des marques qu'il m'avait laisser en cadeau devait le replonger directement dans sa culpabilité... J'avais hâte qu'elles disparaissent pour ne plus qu'il se ronge de l'intérieur.

- Ne t'en fais plus pour ça. Ça ne me fait plus mal maintenant, répondis-je, en prenant ses doigts dans ma main pour les écarter. 

Il se retourna sur le dos et poussa un long soupir. Ses yeux étaient rivés sur le plafond, il avait placé une de ses mains sur son front et  réfléchissait probablement encore beaucoup trop a propos de moi.

- Encore une fois, Excuse m...

Je le fis taire en plaçant un doigt sur ses magnifiques lèvres, qui m'attiraient tant. Elles étaient si volumineuses, si douces.

- N'en parlons plus, ce sujet est clos.

Je ne voulais vraiment pas qu'il se tourmente lui-même à propos de ce qu'il s'était passé. Je n'avais plus peur de lui, de ses yeux flamboyants, de sa force herculéenne, de ses crocs puissants. Je ne redoutais même pas une nouvelle morsure. Car c'était simplement lui, Icare Lilith. Je voulais et pouvais, endurer toutes les douleurs du monde si cela signifiait être son ami... Ou n'importe qui d'autre qui compterait dans sa vie. J'étais devenue complètement folle à cause de lui même s'il ne s'en doutait pas encore.

Florebo Quocumque Ferar TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant