Chapitre 35

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- Non ! Attends, ne pars pas... Ce n'est rien, je vais juste chercher de quoi m'habiller et je serais toute à toi. Enfin... Tu m'as comprise.

Je pris vite mon débardeur et un short en jean qui étaient dans mon armoire, avant de retourner dans ma salle de bain, comme une folle. Qu'est-ce qui m'avait pris de sortir des âneries pareilles ? C'était à coup sûr l'embarras qui me montait à la tête. Lorsque je rejoignis Icare, après m'être assurée d'être présentable, je le retrouvai toujours les yeux clos. Il n'avait pas bougé d'un pouce.

- C'est bon, je suis habillée, lâchai-je timidement.

Il sembla hésiter, mais finit par soupirer et ouvrit les yeux peu à peu. Je frissonnais à la vue de ses iris noisettes.

- Alors, comme ça... Tu es toute à moi ? Se moqua-t-il en levant plusieurs fois ses sourcils.

- Hein ? ! Tu m'as très bien comprise, répondis-je en croisant mes bras sur ma poitrine d'un air sévère.

Je voulais cacher mon embarras. Rien de mieux que de feinter l'énervement. Il s'esclaffa lorsqu'il vit que je n'étais pas crédible. J'avoue que je ferais une piètre comédienne.

- D'ailleurs, comment tu es rentré ici ? Ma mère t'a ouvert ?

L'intéressé arqua un sourcil, avant de me répondre de la façon la plus naturelle qu'il ne m'ait jamais été donné d'entendre.

- Bah... Non, j'ai juste escaladé ton balcon. Rien de bien difficile, tu sais, les trucs de vampire, tout ça.

Ah... Oui. C'était un vampire. J'avais tendance à beaucoup trop souvent oublier ce petit détail. Mais pour ma défense, Icare paraissait très humain, enfin, sans sa force et son habilité démesurée, ainsi que ses crocs et tout le délire de « je bois du sang pour me nourrir »...

Mes arguments venaient de partir en fumée.

- Hum... Je vois, soupirai-je. Et qu'est-ce que tu voulais me dire, alors ?

Il s'avança dans ma direction, toujours armé de son sourire irradiant. Pourquoi était-il aussi craquant ? Ça n'aidait en rien la situation. Au contraire. Ça l'empirait.

- Eh bien... Je me disais que... Hésita-t-il.

- Oui ? Continuai-je

- Comme notre séjour en forêt est terminé, je voulais savoirs si, par hasard... Tu voudrais bien que l'on continue à se voir certains soirs ? Tu sais... J'apprécie vraiment ta compagnie, Lydia.

Mon cœur était en plein marathon lorsque j'entendis sa confession. Dire que j'étais heureuse serait un euphémisme. Il n'y avait aucun mot pour décrire ce que je ressentais en cet instant précis. Je ne pouvais et ne voulait pas lui montrer, mais intérieurement je jubilais.

Florebo Quocumque Ferar TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant