Chapitre 40

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Son odeur, mélangée à l'odeur d'humidité que diffusait ses vêtements, me remplissait les narines d'un parfum enchanteur. Jamais je ne m'étais sentie aussi bien quelque part. Même l'agréable sensation de l'eau chaude sur ma peau, décontractant mes muscles lors de mes bains, était un euphémisme comparé à ce que j'éprouvai maintenant. Icare finit par rompre notre étreinte avant de me saisir délicatement les épaules, me forçant à lever la tête vers lui.

- Tu me fais confiance ? Demanda-t-il, très sérieusement.

- O... Oui, fis-je, timidement

Il fouilla dans la poche de son jean et en sorti une paire d'écouteurs, les brancha à mon baladeur MP4 qu'il avait pris soin de subtiliser au pied de mon lit et me les installa dans les oreilles.

- Voilà ! Déclara-t-il, tout sourire. Avec ça, tu n'entendras plus les orages.

Une de mes musiques préférées était en train d'être jouée par le téléphone. C'était parfait. La mélodie m'apaisa rapidement.

- Tu pourras me les rendre lundi matin, si tu veux !

L'Apollon venait de fermer un à un les quatre volets que contenait ma chambre, il avait aussi pris soin de recouvrir ma baie-vitrée par le long rideau noir qui y était suspendu. J'avais prévue le coup, avant de venir emménager sur cette île tropicale qui comptais une trois centaines de micro-climats le tout avec une période cyclonique en fin d'année et debut de la nouvelle. Je savais que j'allais afrronter les pires tempêtes que je n'avait jamais vécue et je me souviens même avoir râler tellement fort que mon père et ma mère on finit par me trouver ses grands rideaux noirs et bien epais. voyais et n'entendais plus rien du déluge qui faisait rage dehors.

- Merci Icare... Soupirai-je, sincèrement reconnaissante.

- Avec plaisir petite Lydia répondit-il, enthousiaste. Puisque tu es calmée, je vais te laisser te reposer, tu en as besoin je le sens. On se verras un autre soir.

Quoi ? ! Il voulait déjà repartir ? Non, non et non ! Je ne me suis pas vraiment calmée et puis, je ne voulais pas qu'il s'éloigne trop loin, surtout pas ce soir où j'étais seule chez moi. Un désagréable sentiment de crainte bourgeonnait dans mon ventre.

- Tu.. Tu ne veux pas rester encore un peu ? Pourquoi tu ne dormirais pas ici ce soir... ?

J'étais anxieuse. Habituellement, lorsqu'un orage éclatait, je me réfugiais dans la chambre d'Avery, pour dormir à ses côtés. Encore plus ridicule me diriez-vous : une ado de presque seize ans, courant se réfugier sous les couvertures de sa petite sœur de huit ans. C'était vraiment n'importe quoi. Mais là, c'était impossible. Avery n'était pas là et j'avais vraiment besoin de sa présence. Je n'allais jamais arriver à trouver le sommeil dans ces conditions angoissantes. Ma maison vide ne m'avait jamais sembler si peu accueillante.

Florebo Quocumque Ferar TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant