Florebo Quocumque Ferar TOME I

Chapitre 49

Je l'attrait fermement sur le lit, à nouveau. Je n'allais certainement pas le regarder partir alors qu'il était évident qu'il avait besoin de moi. Je devais agir et vite. Sans réfléchir, je plaquai mes lèvres ensanglantées sur les siennes. Il voulut s'écarter de moi, mais je le retins, grâce à mes bras que j'avais pu faufiler autour de son cou. Voyant que j'étais décidée à aller au bout de mes actes et n'allais pas changer d'avis, il arrêta enfin de se débattre. Il allait devoir me faire mal s'il voulait se decoller de mon emprise. Il était résigné et moi soulager. Je préférais qu'il s'en prenne à moi qu'à un parfait inconnu.

- Tu es sûre ? Lydia, je... Demanda-t-il en haletant de plus en plus.

Je ne voulais pas qu'il se retienne en ma présence. Icare cachait aux monde entier qui il était, je voulais qu'avec moi au moins... Il se laisse totalement aller. Je lui hurlait oui des yeux et il le comprit rapidement. Je sentis sa langue lécher délicatement mes lèvres, tout en poussant un grognement qui, normalement m'aurait terrorisée, mais là, je me contentais simplement d'attiser sa soif de sang. En d'autres mots, je l'avais bien cherchée. Ses bras se refermèrent contre moi, m'allongeant un peu plus sur le lit. Sa bouche se décala, sans trop tarder, sur ma gorge que je lui offrais pleinement à présent. 

Je me sentais triste pour lui. Il se forçait à exprimer une certaine douceur dans ses gestes, tout en étant affamé et à la limite de la perte de contrôle. Je lâchai involontairement un couinement de plaisir lorsque je sentis sa langue traîner sur ma peau. Hormis ce qu'il s'apprêtait à faire, c'était assez agréable. 

Cette pensée me quitta totalement quand je sentis ses crocs percer ma carotide. Je me cambrai sous l'effet de la douleur. Icare resserra son étreinte autour de moi, avant de laisser échapper un lourd grognement de satisfaction de sa poitrine. Contrairement à cette nuit, dans les bois, cette fois-ci, j'étais préparée. Je me détendis donc dans ses bras, sentant le poids de son corps sur le mien, me tenant au chaud. Il me serrait tellement fort contre lui. Pendant qu'il buvait mon sang, je laissais mes doigts triturer sa chevelure, tout en caressant avec légèreté son dos ainsi que sa nuque. 

Mes forces me quittèrent peu à peu, ayant de plus en plus de mal à caresser sa peau. J'étais épuisée, mais rassurée qu'il daigne enfin se nourrir. Peu importait la douleur, je voulais être une personne sur qui il pouvait s'appuyer. Même dans ce genre de moments. J'arrivais même à sentir le précieux liquide glisser hors de mon corps, ruisselant contre ma nuque avant de finir sa course sur le coussin de tissu blanc sur lequel je ma tête était appuyée.

Je croyais halluciner, mais c'était bien une de ses mains que je sentais doucement se faufiler sous ma chemise de nuit. Il caressa de ses longs doigts la peau nu de mon ventre, m'offrant une caresse presque intime, j'appréciais beaucoup, jusqu'à que sa main aille de plus en plus haut, vers ma poitrine. J'essayais de me tortiller sous son poids pour lui montrer que ça me gênait un peux, mais il raffermit l'étau de son emprise sur moi. On s'était embrasser...D'accord mais... Je n'étais pas prête à aller...Plus loin que ça. Tout était déjà nouveau pour moi, je voulais prendre le temps d'apprécier cette nouveauté, de la goûter pleinement avant d'en connaître d'autres plus forte et plus intense.

Je pus quand même ramener mes jambes contre lui pour les frotter aux siennes. J'espèrais le faire réagir mais... Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il décide de  coller son bassin au miens, levant le voile sur les envies de son corps lorsqu'il s'abreuvait de mon sang.