Chapitre 67

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- Alors, je t'ai manqué on dirait, dit-il en souriant.

Je ne savais pas pourquoi, mais le fait de sentir une pointe d'ironie dans le ton de sa voix me mis dans une colère noire.

- C'est ça tes premiers mots ? Je m'attendais à mieux de ta part. Hein ? Monsieur je sèche les cours, répondis-je sur un ton que j'aurais voulu plus calme en tapant son épaule.

Icare parut surpris, puis il se mit à regarder le sol d'un air gêné.

- Tu... hésita-t-il.

- Quoi ? ! Fis-je plus haut et plus fort.

- Zone rouge, c'est ça ?

Je me raidis en entendant ses mots. Comment avait-il pu savoir ça ?

- C... Comment tu...

- Tes hormones. J'arrive à les sentir, elles sont plus odorantes qu'habituellement, me coupa-t-il.

Je me sentis vexée sur le moment. Qu'est-ce que c'était supposé signifier ? J'avais pas la capacité de "lire entre les lignes vampiriques" et de comprendre tout ce qu'il me disait du premier coup.

- Quoi ? Mes hormones sentent mauvais c'est ça ? !

- Sans compter ton humeur exécrable, rajouta-t-il en venant m'embrasser le front. Non. Au contraire, les hormones ont une odeur délicieuse, c'est même beaucoup trop tentant si tu vois ce que je veux dire...J'ai déjà du mal à enlever mes mains de ton corps.

Je me détendis au contacte de ses lèvres sur mon front. Je prenais ça pour un compliment, ce n'était pas tous les jours qu'un garçon vous dit que vos hormones sentent bon. Hum... Je pense que je vais retravailler ma vision des compliments.

- Alors ? Qu'est-ce que Rose t'a dit ? M'empressai-je.

Il soupira, s'assit sur mon lit avant de me prendre la main pour me faire m'asseoir sur ses genoux.

- Elle ne se souvient de rien, mais, précisa-t-il. J'ai un plan.

- Hum, dit toujours, envoyai-je déçue.

- Je te propose de passer le weekend chez moi, mon sous-sol renferme des tas de bouquins sur les visions et tous ces trucs, on pourra peut-être trouver la signification de ce qu'elle à dit.

Moi ? Passer le weekend chez Icare ? Il aurait fallu menacer ma famille pour que je refuse.
Mais non, c'était uniquement pour le travail n'est-ce pas ? Je tentai intimement de m'en convaincre, doutant fermement de mes capacités à lui résister. C'était peut-être étrange, j'aimais comparer Icare à une planète ; grande, imposante, absolument fascinante et dotée d'une force d'attraction dépassant l'entendement. Oui, Icare était une planète et, comme une bonne astrophysicienne qui se respecte le ferait avec une découverte astral, j'allais prendre mon temps pour l'observer et apprendre tous ses secrets. Il toussa, me faisant redescendre du nuage de mes pensées.

- Hum... Oui, je dirais à ma mère que je serais chez Emily, si elle me demande le numéro des Dubois, je lui donnerais le tien.

Mes parents connaissaient déjà le numéro pour joindre Katy, je ne voulais prendre aucun risque. Il hocha la tête brièvement esquissant l'ombre d'un sourire.

- Oh, gentille petite Lydia vas mentir à ses parents. Intéressant.

Je ne relevais pas son commentaire, me sentant déjà assez coupable de les berner depuis quelque temps. Heureusement que c'était un mal pour un bien, peut-être trouverais-je de quoi m'immuniser contre les rêves qui rendent fragile, psychologiquement parlant.

- Hum, toi ! Tu as intérêt à venir au lycée demain.... Dis-je d'une petite voix.

- Pourquoi ?

J'eus quelques difficultés à lui répondre, il m'intimidait énormément. J'avais encore beaucoup de mal à me faire à l'idée qu'il soit mon... Copain ? Oh, j'adorais la sensation que me procurait cette pensée.

- Tu... Me manque... Toute la journée, sans toi... C'est simplement impossible, lâchai-je les mains derrières le dos voulant cacher mes doigts que je triturais nerveusement.

Icare m'attrapa par les hanches me plaqua délicatement contre le mur, me serrant ainsi contre lui et le béton froid de ma chambre. Je levais les yeux pour capter les siens. Il souriait à une distance très peu raisonnable de mon visage. Mon cœur était en train de faire un marathon, j'haletai à la commissure de ses lèvres sans pour autant nous embrasser, prolongeant ainsi la tension et la sensualité du moment. J'allai craquer.... J'étais tellement faible et vulnérable face à lui... Je commençait à l'accepter,  mais... pour une fois je voulais que sa soit lui qui craque.

J'enroulai fébrilement mes bras autour de son cou. Jamais je n'avais vu cette étincelle de désire combiner à une pointe de malice dans ses yeux. C'était terriblement excitant. Je l'entendis avaler sa salive difficilement dans un bruit léger. Je pouvais le sentir, c'était indescriptible. Icare brûlait de désir en cet instant précis, quant à moi ? Hum...On va dire que j'avais pris un aller sans retour vers la planète Icarus.

- Icare ? Risquai-je en ne le voyant plus bouger.

Aucune réaction. Il souriait toujours avec son regard transperçant. Il me souleva contre lui et le mur avant de m'offrir le baiser le plus sauvage qu'il nous ait été donné de faire. Pour ne pas glisser, j'enroulais mes jambes autour de sa taille. Avais-je, sans le vouloir, activée une réaction en chaîne ? Peut-être, mais ce n'était pas pour me déplaire.

Je sentais son parfum de jasmin jusqu'au fond de ma gorge, c'était très agréable. Je passai une main sous son tee-shirt et le lui enleva de manière maladroite. Il ne contesta pas, au contraire je l'entendais grogner de satisfaction. Il avait l'air d'aimer ça plus que moi.
Je sentais ses mains fermes se faufiler sous mon chemisier avant qu'il ne l'arrache, probablement lassé par les boutons qui ne se laissait pas faire.

- Hey... Doucement, je l'aimais bien ce haut...

Il se contenta simplement de grogner davantage. Ignorant mon commentaire. Il recula son visage de ma nuque afin d'observer ma poitrine. Enfin il lever légèrement  ses yeux vers moi, presque vulgairement. Je ne le reconnaissait plus à ce moment précis. C'est alors que je me rendis compte qu'il devait sûrement être en train de perdre le contrôle de lui-même. Je ne voulais pas utiliser le bracelet contre lui...Mais, je devais réagir, non ? Il allait sûrement me faire du mal et Icare ne se le pardonnera jamais. Une panique soudaine m'envahis.  Et s'il décidait de disparaître pour me protéger de lui, encore une fois, mais de manière définitive cette fois-ci. Non, je ne voulais pas le perdre.
Je le repoussais violemment avant de tenter de le résonner.

- Icare, si tu ne veux pas faire quelque chose que tu risques de regretter, je te conseille d'arrêter maintenant, commençai-je.

Les grognements sauvages que j'entendais me faisait trembler. Icare me fixait d'un air mauvais... J'avais déjà vus cette expression le soir où il m'avait attaqué. 



Je vous donne un chapitre encore un peu plus long qu'habituellement, histoire de me racheté du retard de hier ! 

Je ne suis pas pleinement satisfait de ce chapitre, j'attends donc vos avis sincères <.<

Je vous aimes <3 

Florebo Quocumque Ferar TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant