Chapitre 22

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Capacités ? J'étais perplexe. Mais sa force surhumaine, ainsi que la présence de ses canines anormalement longue lorsqu'il m'avait mordue, me firent me remettre en question. Et à sérieusement considérer ce qu'il me disait.

- Et... Qu'est-ce que tu es ? Risquai-je. Une sorte de vampire ?

Il soupira comme s'il s'attendait à ce que je pose cette question. N'en avais-je pas le droit ? Après tout, j'ai bien failli y laisser ma peau. Et mon sang.

- Oui. Lâcha-t-il après un long moment d'hésitation passé à m'observer dans le blanc des yeux.

- Un... Vampire ? Répétai-je.

- Oui, confirma -t-il à nouveau. Un monstre.

Icare s'avança tremblant vers moi. J'eus un bref sursaut en le voyant se rapprocher. Il prit donc la sage décision de plus avancer. Il serrait ses poings et la mâchoire sous son air désolé. Les boucles noirs de ses cheveux ajoutait une touche d'innocence à tout son visage. Jamais il ne m'avait parut aussi...Fragile. Comme un enfant qui était égaré et qui ne retrouvait pas sa mère. Il semblait abattu. Icare avait l'air de se détester lui-même.

- C'est pour ça que tu te forces à rester seul... Fis-je, perdu dans mes pensées.

- Il le faut, admit-il de tristesse. J'étais déjà assez solitaire à la base mais... Depuis mon éveil vampirique il y a quelques mois, les choses sont plus... Difficiles. Tu es la première personne a qui je m'attache sincèrement.Et regarde ce qui arrive ! Je ne m'excuserai jamais assez pour ça...

Il carresssa ma nuque de son regard pour souligner ses mots.
Mon cœur se serra dans ma poitrine. J'avais vraiment de la peine pour lui. Je ne m'attendais pas à le voir dans un tel état. Je ne pouvais pas savoir à quel point il se détestait. Mais tous ses aveux, m'ont fait prendre conscience des vrais motivations de ce garçon qui me fascinait tant. J'étais heureuse qu'il me confie enfin son secret. Même si ce n'était que par obligation après... "L'incident "Malgré sa nature... Il ne désirait qu'une vie normale. 

Je n'allais certainement pas rester là, à ne rien dire, alors qu'il exposait une telle fragilité devant moi. Je ne voulais pas le laisser seul, livré à lui-même... Une part de moi, voulait être l'épaule sur laquelle il se reposerait. Ça devait être épuisant d'être seul constamment. Aujourd'hui, c'était fini ! Il m'avait moi maintenant. Je m'approchai de lui en titubant, collai ma tête contre son dos et enroulai mes bras autour de sa taille. Il s'immobilisa. Je pouvais sentir son corps chaud et tremblant contre ma tempe.

- Ne sois pas si dur avec toi-même... Tu es ce que tu es. Et puis, j'imagine que je suis ton amie... lâchais-je timidement.

Il se retourna instantanément et me prit avec force par les épaules avant de me secouer légèrement. Une éclaire de colère était lisible dans ses yeux.

- Comment oses-tu dire une chose pareille, alors que j'ai failli te tuer ! Tu en es consciente ? ! hurla-t-il.

- Je suis vivante, non ? Dis-je plus bas que lui en baissant les yeux. Je suis soulagée que tu n'est pas le monstre que je me suis imaginée...

Sa colère venait de s'intensifier.

- Tu n'as rien compris, petite Lydia, grogna-t-il à mon attention.

La froideur de son intonation mit fit un léger pincement au coeur. Il me poussa sauvagement et fit apparaître ses canines. Ses iris rouge sang me donnait la chair de poule. Pourquoi réagissait-il de cette façon ?

Avant que je ne puisse en placer une, le vampire avait disparu de ma vue. Des mouvements dans les branches hautes alentours me força à lever la tête... Trop tard

Icare m'avait sauté dessus, la choc fut telle que nous finissons par rouler brièvement sur le sol. Je n'avais même pas eu le temps de crier par surprise ! Et maintenant je me retrouvais allonger sur le dos avec un vampire au dessus de moi.

J'aurais sûrement eu très peur avant... Mais je n'avais eu aucune douleurs. Il contrôlait ses moindres mouvements. Tout ce tralala était pour me faire peur, maintenant j'arrivais en quelque sorte à lire qui il était vraiment.

Je fini par lui sourire de façon timide et brisa l'infime distance qui nous séparait en venant déposer un bisous sur sa joue brûlante. Sa peau venait de me réchauffer les lèvres.
Pour simple réaction, Icare s'immobilisa et recula sa tête en clignant plusieurs fois des yeux. Yeux qui était redevenus verts.  Il était très surpris de mon petit geste, sa main vint se poser sur sa joue. À l'endroit exacte où ma bouche l'avait toucher.

Je ne pouvais pas m'empêcher sourire face a sa mine adorablement confuse.
Il s'éclaircit la gorge pour reprendre le contrôle de ses émotions et se leva en me proposant son aide pour me relever à mon tour.

- Tu n'as pas eu peur, admit-il. Comment tu as sus que je n'était pas sérieux ?

- Hum... Quand on est tomber et qu'on a rouler parterre, tu m'as enveloppée dans tes bras. Tu  as veillé à ce que je ne sois pas blessée et ma tête na jamais quitter le creux de ta main... Ton petit cinéma est inutile avec moi, avertis-je fière de l'avoir enfin compris. De l'avoir vu, tel qu'il était vraiment.


Florebo Quocumque Ferar TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant