Chapitre 14

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Nous retournions tous à nos tentes respectives après le repas. Au alentour de vingt-et-une heure, notre enseignante revint avec une monitrice du nom d'Alice afin d'allumer le feu de camp qui trônait là, au milieu de nos tentes. 

De gigantesque flammes apparurent très vite et une intense chaleur ce dégagea alors du foyer. Nous nous rassemblions tous ensemble autour des flammes, assis sur des bancs en bois.

- Étant donné que c'est notre première nuit ici et que je suis très satisfaite du travail des deux équipes. Je vais vous récompenser comme il se doit. Dit-elle avant de se lever avec énergie et se diriger en direction de sa tente qui n'était qu'à quelques pas de là. 

Elle plongea la tête la première, à l'intérieur de son habitation de fortune. Puis, elle semblait se débattre furtivement avec quelque chose.

- Fichu sac ! Finit-elle par lâcher. 

Elle réapparut au bout de plusieurs minutes. Ses longs cheveux étaient dans tous les sens, quant à sa paire de lunettes, elle ne l'avait plus du tout. 

C'était hilarant. Nous nous mîmes à rire tous ensemble. Même Icare rigolait et c'était la première fois que je le voyais comme ça, c'était très satisfaisant. Peut-être que grâce à moi, il n'allait plus être seul. Ou peut-être que j'avais réussie à le mettre a l'aise, même si je n'avais rien fait de particulier pour ça.

Cette ambiance tellement simpliste était pourtant bien reçue par l'unanimité. La surprise que nous avait réservée mademoiselle Hélène était juste un énorme paquet de marshmallow. Elle en distribua une poignée à chacun, accompagnée par des petits piques en fer afin de les faire griller à même le feu de camp. C'est à ce moment précis que je m'étais rendu compte du genre de mentalité qu'avait mademoiselle Hélène. 

Elle semblait d'apparence sérieuse et sans grande attraction. Mais au fond, c'était une éternelle enfant. Ce séjour dans les bois, sa façon de toujours prendre les choses de façon enjouée et positive, ne m'inspirait rien d'autre que la sympathie. Cette dernière se retira dans sa tente, après nous avoir informés que l'extinction des feux et plus précisément du feu, devait se faire à vingt-deux heures trente et pas une minute de plus.

Nous passions le reste de la soirée à raconter des histoires d'épouvante autour du feu, profitant de ses flammes avant de l'éteindre. Je ne sais plus qui avait eu cette merveilleuse idée, mais mes soupçons se posèrent sur les jumeaux.

Plusieurs histoires défilaient. Certaines plus effrayantes que d'autres. Tout ceci, n'empêcha pas mademoiselle Hélène de sortir de sa tente à vingt-deux heures trente tapantes, afin de renverser un sceau d'eau sur les faibles braises qui subsistaient encore.

- C'est l'heure d'aller dans vos tentes vous coucher, oust ! Lâcha-t-elle .

Nous nous exécutions. J'allais partager ma tente avec Katy, quoi de plus normal me diriez vous.

Nous nous couchions côte à côte et nous nous mîmes à parler des garçons,
d'Icare également qui avait créé la surprise en s'installant près de moi. Enfin, de cette journée dans sa généralité. Quelques minutes plus tard. Silence. Nous venions de gagner toutes deux les bras de Morphée.

Dans la nuit, un bruit sec me tira de mon sommeil. Je me levai doucement et regardai en direction de Katy. Non, ce n'était pas elle. Cette dernière était en train de ronfler paisiblement endormit. Le bruit recommença, suivi d'un autre, puis d'un autre. Cela ressemblait beaucoup à des bruits de pas. Il était évident que quelqu'un dehors, prévoyait de se faire une escapade nocturne. Je regardai ma montre, elle affichait une heure cinquante-sept du matin. Il était si tôt ? ! Mais qui pouvait bien sortir à cette heure si tardive ? J'étais beaucoup trop curieuse, je voulais savoir qui était là, dehors, marchant près de nos tentes. 

Je sorti de mon duvet et commençai à ouvrir le zip de la tente. Lentement, pour ne pas réveiller Katy. Je mis d'abord la tête dehors, l'air plus frais me frappa le visage. Il faisait sombre, trop sombre, pour distinguer quoi que ce soit. Heureusement que la lune, qui était pleine ce soir-là, illuminait toute l'obscurité de la nuit.

Instinctivement et je ne sais pas pourquoi, mes yeux se posèrent sur la tente d'Icare. Tente qui, à mon grand étonnement, avait été grossièrement refermée. C'était donc lui qui venait de sortir. Mais pourquoi ? J'étais bien trop curieuse.

Enfin...Je n'allais pas tarder à connaître la réponse, m'apprenant ce soir là, que la curiosité était un vilain défaut.

Florebo Quocumque Ferar TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant