Florebo Quocumque Ferar TOME I

Chapitre 31

Il serrait ses poings tellement fort, que ses avant-bras ne s'arrêtaient pas de trembler. Je préférais largement le voir sourire. Je m'approchai de lui, afin d'enrouler mes bras autour de sa taille. Sa respiration, qui était chaotique, se calma peu à peu.

- Calme-toi, chuchotai-je. Tu es comme ça... e te blâme pas pour quelque chose que tu ne peux pas empêcher s'il te plait, si moi je t'accepte comme tu es, tu devrais trouver le courage d'en faire autant.

Il paraissait plus apaisé. Ses tremblements venaient de cesser.

- Merci... Je n'en avais jamais discuté avec personne avant. Finit-il par dire, en refermant ses bras autour des miens à son tour après plusieurs secondes de silences.

- J'imagine que les amis servent à ça.

Être ainsi dans ses bras, à un tel moment et dans un endroit comme celui-ci, me donnait une grande sensation de béatitude. Oui, j'étais heureuse en sa compagnie. Un sourire scintillant refusait de quitter mon visage. Quelques minutes plus tard, en revanche, j'étais paniquée. Ma montre affichait six heures trente-sept. Ce n'était pas bon signe du tout, mademoiselle Hélène allait se réveiller d'une minute à l'autre.

- Il faut qu'on se grouille de retourner au campement ! Dis-je, en accélérant le pas.

Icare ne paraissait absolument pas paniquer, il me suivait, tranquillement, l'air de rien. Décidément, il se fichait pas mal de m'attirer des ennuis celui-là ?

- Icare ! Allez ! Je ne veux vraiment pas avoir de problèmes. Le pressai-je.

- Tu ne comprends toujours pas hein ? Fit-il en soupirant.

- Hein ?

Il s'approcha délicatement de moi et vint me chuchoter quelque chose à l'oreille.

- Accroche-toi

Il m'attrapa d'une main et me fit rouler sur son dos. Cela me surpris, mais je n'eus même pas le temps de contester. Le paysage autour de nous se mit à défiler à une vitesse folle. L'air frais me frappait tendrement le visage, comme une caresse nuancée par la chaleur que me procurait le dos du vampire.