Florebo Quocumque Ferar TOME I

Chapitre 39

Dans un élan de panique, j'agrippai la première chose qui était à ma portée et chercha à m'y réfugier par instinct pour me protéger. Mon corps ne pouvait arrêter de trembler. J'étais tétanisée. Ce n'est qu'au bout d'un certain temps que je sentis quelque chose d'humide et de chaud. Encore dans le flou de ma panique soudaine, je ne compris pas directement ce qu'il se passait. Je relevai la tête pour apercevoir Icare. Il avait baisser sa tête dans ma direction et n'était plus qu'à quelques centimètres de mon visage. Il m'observait, les yeux grands ouverts et paraissait surpris. Je compris sa réaction, lorsque j'aperçus que je m'étais réfugiée dans ses bras. Le feu me monta directement aux joues.

- Ah ! D..D...Désolée, bégayai-je, en m'écartant de lui.

Cependant, un second éclair choisit ce moment pour apparaître. Sans réfléchir, je me collais à nouveau contre son torse. Décidément, j'étais pitoyable. Comment pouvais-je me permettre de réagir ainsi en sa présence ? C'était ridicule. Néanmoins, je sentis ses bras se refermer autour de ma taille. Il attira alors entièrement le reste de mon corps plus près du sien.

- C'était donc ça... Chuchota-t-il à mon oreille. Tu es effrayée par les éclairs.

Je ne me risquais pas à lui répondre, au risque de voir un autre éclat lumineux fendant le ciel dans un bruit fracassant. La seule chose que j'étais en mesure de faire était de lui répondre en hochant la tête timidement. Il resserra alors son étreinte sur moi.

- C'est bon, je suis là maintenant. 

Il ne savait pas que murmurer de tels mots au creux de mon oreille avait l'effet d'une bombe atomique. Mon cœur ne réagissait plus. Mon estomac, quant à lui, était assailli par un concerto de papillons. Être ainsi, dans ses bras humides, contre son torse dur comme le marbre me procurait une immense et agréable sensation de sécurité. Je ne voulais plus bouger et encore moins m'éloigner de lui. Le refuge de ses bras était de loin, bien plus efficace. Icare, lui. Laissait toujours transparaître une force tranquille. Il n'avait peur de rien. C'était plus les autres qui avaient peur de lui.

Peut-être qu'à force de traîner en sa compagnie, j'allais finis par devenir aussi forte et courageuse qu'il semblait l'être au quotidien. Sinon... Et bien... Ses bras et sa peau deviendront la seule source de réconfort que je désirerais.