Chapitre 32

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Nous étions arrivés au camp en quelques minutes seulement. C'était rapide. Icare m'aida alors à descendre doucement. J'avais l'étrange impression qu'il était en permanence en train de se contenir lorsqu'il me touchait. Je suis une humaine, fragile, d'accord. Mais quand même ! Heureusement pour nous, personne n'était encore réveillé. Il vint alors m'enlacer dans ses bras.

- Merci pour ce moment avec toi, à ce soir. Me chuchota-t-il à l'oreille.

Puis, il fila sous sa tente, me laissant là, complètement larguée.

Certes, je ne m'attendais pas à une étreinte. Mais... « à ce soir ». Ses mots résonnaient encore dans ma tête. Cela voulait dire que notre petit rendez-vous nocturne, allait se renouveler ce soir ?

Ce fût folle de joie que je regagnai ma tente à mon tour. M'installant confortablement dans mon duvet, le cœur encore battant la chamade. Pourquoi un simple mot, ou une simple phrase qu'il prononce me mettait dans un tel état de joie ? Je n'avais jamais connu cette sensation. Jamais personne ne m'avait fait me sentir ainsi.

Ce séjour en forêt arriva bien vite à son terme. Évidemment, Icare et moi avions continué de nous voir tous les soirs. J'avais même totalement oubliée les soit disantes limites que je voulais fixer entre lui et moi. Plus le temps passait, plus je me sentais proche de lui et commençais à trouver sa présence indispensable. Notre rapprochement ne passait pas inaperçu. Katy et Emily n'arrêtaient pas de me questionner à propos d'Icare et ce dernier avait l'air de bien s'entendre avec les jumeaux. Bien que je ne savais moi-même pas vraiment quoi dire a mes amis. Je n'étais pas du genre à exposer les moindres événements qu'il se passe dans ma vie privée.

Hormis le fait que mes sentiments me rongeait le cerveau, ce séjour m'avait beaucoup plu et allait rester graver dans ma mémoire pendant longtemps. Le bus chargé de nous ramener en ville, pointa le bout de son nez aux alentours de dix-sept heures. Je fus la première à monter à bord et c'est sans surprise qu'Icare se mit à côté de moi, bousculant au passage Mickael qui m'avait aperçue et se dirigeais vers moi.

- À par toi, je ne me sens pas spécialement proche de quelqu'un ici. Se justifia-t-il en observant l'air dégoûter du rouquin.

- Pauvre enfant... Dis-je en lui tapotant l'épaule d'un air compatissant.

- Ne commence pas à me chercher ici, ça ne sera pas très beau à voir.

- Houuu ! Des menaces ?! Je n'ai pas peur de toi.

Il s'approcha dangereusement de mon visage, après s'être assuré que personne ne nous remarquerait, avant de sortir ses crocs et de faire brièvement briller ses yeux de se fameux rouge. Un long frisson me parcouru. Je n'avais pas eu peur, j'étais juste très surprise.

- C'est pas juste, ça ! Râlai-je.

Il se contenta de m'observer tout sourire, d'un air triomphant. Puis il finit par éclater de rire en me tapotant légèrement le sommet du crâne. Oui, Oui, comme un chiot. Mais j'aimais tellement l'entendre rire, que je ne pouvais pas lui en vouloir.

- Tu es mignonne quand tu es surprises, avoua-t-il après avoir cesser de sourire.

Je me raidit tout un coup, absolument pas prête mentalement a un compliment aussi explicite et il le remarqua. Je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder avec des yeux grands ouverts et une respiration couper.

- Un peu comme là tout de suite.

- C'est pas drôle de te moquer de moi, lançais-je sur le défensive.

Il le faisait exprès ? Le vampire n'avait pas conscience du poids de ses mots sur moi qui avait déjà le coeur fragile a son sujet... Si j'étais une sorte de distraction, j'allais très mal le prendre et vampire ou non il allait avoir a faire a moi.

Il réfléchit brièvement et pris le temps de me répondre de façon assez direct

- Je ne me moque pas, je suis très sérieux, Lydia. Je ne dirais jamais quelque chose que je ne pense pas.

Son regard intense sur moi me faisait chavirer. C'est vrai qu'il était doté d'une certaine maturité malgré son âge. Après réflexion, je me disait que effectivement se foutre des gens n'était pas dans sa nature. Il a toujours été sincère. Je n'avais qu'une envie... Me jeter sur lui. C'était extrêmement frustrant de retenir les muscles de mon corps attirés vers Icare comme a un aimant surpuissant.

Je ravalai ma salive et détourna les yeux de lui, ne voulant pas lui offrir la vue de mes joues rougissante.... Au fond, j'étais triste que cette excursions touche à sa fin. Nos petits rendez-vous secrets allaient me manquer.

Florebo Quocumque Ferar TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant