Florebo Quocumque Ferar TOME I

Chapitre 34

C'était donc après-midi soleil, coquillage et eau salée qui se profilait à l'horizon. J'allais sûrement en profiter pour prendre des couleurs. J'accompagnai donc Avery à la plage durant toute l'après-midi. Enfin, une partie de l'après-midi, des nuages noirs avaient commencé à pointer le bout de leur nez, ce qui ne présageait rien de bon. J'avais un très mauvais pressentiment. Je forçai donc ma petite sœur à rentrer, malgré les caprices de cette dernière. Nous étions rentrées plus tôt que prévus. J'étais déçue de ne pas avoir pu profiter des joies du soleil un peu plus longtemps.

- Alors, comment était la plage ? Demanda ma mère, en nous voyant rentrer aussi tôt.

- Plutôt bien, mais des nuages ont fait leur apparition, le vent se lève bizarrement, il va certainement pleuvoir. Tu veux bien expliquer ça au petit monstre ?

Je pointai du doigt Avery, qui avait décidée de bouder et de ne plus m'adresser la parole.

- Lydia ! Je t'ai déjà dit de ne pas l'appeler comme ça ! Se fâcha-t-elle.

- Oui, je sais. Désolée, fis-je en roulant des yeux. Je vais prendre ma douche je te la laisse.

Plusieurs minutes plus tard, l'eau chaude me recouvrait le corps. Je passai plus d'une demie heure à rêvasser dans ma baignoire. C'était tellement apaisant. Une fois bien propre, je sortis du bain et laissai échapper toute l'eau du bain dans le siphon. La pièce était chargée de buée, il faisait une chaleur pesante. Je ne vais certainement pas faire long feux ce soir, j'étais encore fatiguée de mon excursion avec ma classe. J'enroulai à la va-vite une serviette autour de ma taille, avant de sortir pour pouvoir m'habiller comme il se devait. Cependant je ne m'attendais absolument pas à retrouver Icare, là, patientant sûrement jusqu'à ce que je termine ma douche, dans un coin de la chambre.

Je poussai cri de surprise. Je pensais m'être habituée... et bien j'avais tors. C'est à cet instant qu'il se retourna avant de se figer net devant moi. Droit comme un bâton. Il finit par réagir au bout de quelques instants, plaquant subitement sa main sur ses yeux avant de tourner la tête dans la direction opposée, face a ma baie vitrée. L'intrus ne devait certainement pas s'attendre à me voir dans cette tenue. Nous étions surpris tous les deux.

- I...Icare ! Mais qu'est-ce que tu fais ici, dans ma chambre ? ! Lâchai-je, confuse.

- Je suis... Désolé, je voulais te demander quelque chose m...Mais ça peut attendre, bégaya-t-il.

Il fit demi-tour sur lui-même et s'apprêta à s'en aller, toujours avec sa main sur les yeux. Même si la situation était assez... Cocasse, je ne pouvais pas arrêter ce sentiment de joie qui était en train de m'envahir. Il était venu chez moi, dans ma chambre, juste pour me parler ? Je n'allais pas le laisser filer aussi facilement. J'en avait marre de rester spectatrice de ses agissements. Je devais me secouée et agir aussi a mon tour.