Florebo Quocumque Ferar TOME I

Chapitre 73

Lorsque la dernière branche de l'arbre gravé fut recouvert par mon sang, le livre se mit à trembler sur le bois sombre du bureau. Comme si un esprit démoniaque en prenait possession.

- Qu'est-ce qui se passe ? Paniquai-je.

- On dirait que ça marche...Dit-il d'un ton calme en se concentrant sur le livre.

Après avoir tremblé le livre se figea.

Les deux verrous qui le maintenaient fermer sautèrent simultanément dans un bruit métallique étrange, donnant ainsi accès aux pages du manuscrit.

- Alors, ça va faire quoi ?

- Le livre va retranscrire les noms de chaque personne étant des... Non-humains dans ta généalogie, expliqua-t-il. Si tu es la descendante d'Hécate, son nom s'affichera dans les pages

J'acquiesçai en taisant mes inquiétudes aux yeux d'Icare.

PDV Icare.

Je pouvais sentir le moindre signal que son corps envoyait. Là, elle était morte d'inquiétude. Pouvais-je la blâmer pour cela ? Bien sûr que non.

J'aurais probablement été dans le même état d'esprit si j'avais été dans sa situation, si j'étais sur le point de découvrir quelque chose qui aurait assurément un impact direct sur mon avenir.

- Normalement, si tu es cent pour cent humaine, aucun nom ne devrait apparaître, tu es prête ? Demandai-je, tout aussi impatient et curieux de connaître la vérité qu'elle semblait l'être.

Elle hocha la tête quelque peu hésitante et saisit le livre d'une main tremblante. Je n'aimais pas la voir comme ça, pourtant elle était en droit de savoir. Elle ouvrit délicatement le livre.

J'observais son visage. Je guettais une expression quelconque, n'importe quoi, qui aurait pu me donner un indice sur le contenu de sa lignée. Était-ce des pages blanches ? Le nom d'Hécate était-il inscrit ? Je ne le savais pas et son manque de réactivité me tuait littéralement.

- Lydia ? Commençai-je.

Rien. J'allais insister, lorsque je sentis de la tristesse mélangée brièvement à un soupçon de colère. Ses yeux s'emplirent de larmes. Elle affichait une expression qui était un véritable crève-cœur pour moi.

- Lydia, répétai-je inquiet, qu'est-ce qu'il y a ?

Elle leva ses yeux azures vers moi avant de tournée le livre dans ma direction. Je me figeais net. Là, sur les pages blanches, se trouvait inscrits une centaine de noms écrit à l'encre rouge de son sang. Il y en avait presque autant que dans ma lignée. Comment était-ce possible ? Cette fille n'était pas n'importe qui.

- Pourquoi ? Icare...Pourquoi est-ce que je vois les noms de mes parents dans ce livre ? Demanda-t-elle d'une voix chargée d'émotions.

Ses parents ? ! Je m'approchai et lus à voix haute.

- Diana Marie Lovienne ROBERT, Marcus Henry SPENCER...

Ces noms figuraient juste au-dessus du nom de Lydia. Ses propres parents n'étaient pas humains ? Elle devait se sentir terriblement confuse à cet instant précis. Je ne voulais plus la voir aussi triste. Jamais.

- Lydia... Il ne faut pas paniquer d'accord ? Tentai-je de la convaincre, ils devaient avoir leurs raisons de ne pas t'en parler, ne tire pas de conclusions hâtives.

Son visage se déforma par la colère. Oh oh ! J'aurais mieux fait de me taire sur ce coup là.

- Des raisons ? Hum... Cacher à leurs propres enfants une vérité qui les concernent directement, j'espère que leur raison est en béton armés ! Hurla-t-elle