- Raaaah... Tout ça va me finir par me rendre folle, soufflai-je en replongeant la tête la première dans mon lit.
Mais, ces marques sur mon cou... Je n'avais donc pas rêvée, Icare était bel et bien avec moi hier soir. Il a sûrement du partir en entendant mes parents rentrés. C'était dommage... J'aurais tellement voulus me réveiller dans ses bras robustes. Je lâchai un long soupire pour tenter d'apaiser ma déception.
- Ta mère est... Très original, fit une voix qui résonna dans ma chambre.
Je me retournai dans la direction de cette dite voix, surprise avant d'apercevoir Icare sortant de ma salle de bain.
- Ah ! Tu étais là ! Fis-je en me levant déjà morte de honte. Tu as tout entendus ?!
- Absolument tout. Renchérit-il avec un léger sourire à peine remarquable.
Il vint se poser au pied de mon lit, m'invitant à l'imiter. Une fois assis il s'empara de ma main avant de déposer un doux et chaste baiser sur mes doigts. Puis, il fit plonger ses yeux dans les miens. Un frisson me parcourus lorsque je vis toute la tristesse qu'exprimait son regard.
Je déglutis, attendant sa réaction. Il semblait anéantis. Quelque chose n'allait définitivement pas. Ce n'était pas le doux réveil heureux auxquel je m'attendais. Il fit glisser sa main sur ma joue, sans me quitter des yeux et descendit lentement ses doigts le long de ma nuque. Je grimaçai lorsqu'il passa brièvement sur les marques. Son expression se raffermit. Ses yeux brillaient d'une froideur sans pareil. Je savais ce qu'il pensait. Il devait probablement s'en vouloir de m'avoir fait ça. Je pris sa main et y déposai à mon tour un baiser sur la sienne.
- C'était une erreur, finit-il par lâcher.
- Hum ? Ne recommence pas avec ça, répondis-je en roulant des yeux. C'est moi qui ai insistée pour que ca arrive. Pas toi.
- Je ne parlais pas de ça, répondit-il d'une voix calme. Enfin... Entre autres.
- Tu parlais de quoi alors ? Fis-je perplexe.
- Cette nuit ici. Ces baisers échangés. Ma présence dans ta chambre, tout ça était une erreur. Je ne suis visiblement pas prêt pour ce genre de choses. Dit-il en fixant les marques sur mon cou. Je ne veux plus être un danger pour toi et te faire autant de mal.
Je ne pouvais pas m'arrêter de le fixer, c'était une blague ? Une blague de très mauvais goût alors. Mais son expression me disait clairement qu'il était le plus sérieux du monde à cet instant précis. Mon cœur se serra dans ma poitrine. Regrettait-il vraiment tout ça ? Il n'avait pas apprécié de passer du temps en ma compagnie ?
Mes yeux me piquèrent soudainement. Oh non, pas ça. Je détestais cette sensation de picotement qui était une sorte de bande-annonce pour la tristesse. Non. Je ne pleurerais pas. J'en avais décidée ainsi. Les mots me manquèrent, je ne savais pas vraiment quoi lui dire tant la surprise était grande. Je ne m'attendais pas à ça.
Cela signifiait que l'on allait plus s'adresser la parole ? Qu'on allait s'ignorer ? Oublier tout ce qu'il s'était passé entre nous ? On s'était embrassés... J'avais aimer ça moi.. pas lui ?Je me sentais submergée par un flots tristesse. C'était la première fois que je devenais aussi intime avec quelqu'un, je n'arrivais pas à le comprendre...Tellement de questions et peu de réponses. Tous les bons moments que nous avions passés ensemble me revint en tête. Et malgré mes convictions, des larmes commencèrent à rouler le long de mes joues. L'idée de le perdre ne me plaisait pas du tout.
Icare parut très surpris, il se rapprocha et vint déposer un baiser sur mon front avant d'essuyer mes larmes.
- Oh non, Lydia, s'il te plaît ne pleure pas... Suplia-t-il presque.
Je ne répondit rien. Comment osait-il me dire tout ça dans les yeux, d'un air aussi détacher et me demander de ne pas pleurer, de ne pas réagir à cette douleur qu'il avait choisit de m'imposer.
- Ce que tu fais là, maintenant... Tentais-je d'articuler entre deux sanglots. C'est encore plus douloureux que t'es morsures. Vas-t'en Icare !
Ma dernière phrase venait du cœur, il le comprit très vite, il recula d'un pas, cligna douloureusement les yeux et se retourna sans même oser me regarder dans les yeux.
- Pardonne moi, Lydia. Dit-il simplement avant de disparaître de ma chambre.
Dès l'instant où il avait disparu de ma vue, un vide s'installa profondément en moi. Comme s'il était partie avec une partie de moi. Je n'avais pas vraiment vécus ce genre de situation avant, jamais je n'avais été autant attachée à une personne au point d'en tomber amoureuse. Mais que devait-on faire lorsque cet individu disparaissait de votre vie ? J'étais totalement perdue. Après plusieurs minutes à ne rien faire, je pris la décision de ne pas me laisser dépasser par les événements. Je devais rester forte. Je décidai d'aller à ma salle de bain pour me passer un peu d'eau sur le visage. Je pouvait être plus mature que ça.
Lorsque je me penchai sur mon lavabo pour faire couler l'eau, je sentis quelque chose de dure dans la poche de mon peignoir. J'y plongeai la main et en sortis une paire d'écouteurs noirs. C'était ceux d'Icare. Je repensais au moment où il me les avaient donner. Ce fut à ce instant précis que je pris pleinement conscience de la situation. Je m'adossai contre la porte de ma salle de bain et fis glisser mon dos sur le bois blanc, jusqu'à toucher le sol en repliant mes jambes contres ma poitrine afin d'y enfouir mon visage. Visage qui, était envahi par un torrent de larmes.
- Je...suis pitoyable... Sanglotai-je de remords.
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Nouveau chapitre ! J'attends vos impressions avec impatience :)
Est-ce vraiment la fin entre Lydia et Icare ?....
La suite au prochain épisode :p
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Florebo Quocumque Ferar TOME I
VampirosFraîchement arrivée sur une île tropicale idyllique avec sa famille, Lydia savoure ce qu'elle pense être un nouveau départ sous le soleil. Mais son destin prend un tournant inattendu lorsqu'elle croise la route d'Icare, un jeune homme énigmatique, a...