Chapitre 87, fin TOME 1

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Alors que je m'effondrait contre ma mère, un bruit non loin de nous attira mon attention.

- Gwendoline ! Soupirai-je de soulagement.

Elle rampait difficilement vers nous, poussant des cris d'agonie. Elle avait perdu toutes ses feuilles à cause du feu. J'eus un pincement au cœur en la voyant dans cet état.

- Oh... Lâcha ma mère en la caressant du bout des doigts.

- Fait quelque chose, s'il te plait maman !

Elle semblait tellement souffrir. J'avais perdus Icare, je n'allais pas la laisser me quitter également. Ma mère hocha la tête et recouvrit la plante de terre.

- Herba vitae, murmura-t-elle en recouvrant le bout de terre de ses mains.

Tout à coup, elle se mit à sortir de terre délicatement, comme la première fois que je l'avais vue. Ses feuilles étaient redevenues d'un vert profond et éclatant, ce qui me rappelait instinctivement les yeux d'Icare. Je ne pus empêcher un énième torrent de larme s'évader de mes yeux. Gwendoline s'enroula alors autour de moi pour me serrer contre elle. Je l'entendis même chantonner pour me réconforter, enfin, en sifflant un air apaisant de sa petite voix aiguë.

Je me détendis aux bouts de quelques minutes.

- Aller rentrons, nous allons réfléchir à tout ça demain, ne t'en fais pas ma chérie nous allons le retrouver je t'en fais la promesse, susurra ma mère dans mon oreille d'un ton maternel.

J'acquiesçai sans broncher, perdue dans les souvenirs qui venaient de se dérouler.

Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit. Impossible. Comment pouvais-je dormir après ce qu'il s'était passé ? Toutes mes pensées allaient vers une seule personne ; Icare. Après avoir passé une bonne partie de la nuit restante à pleurer, je m'étais mise en tête que je ne l'abandonnerais pas. Il était hors de question qu'Icare soit revendus comme un esclave. Et que lui arriverait-il si Josh décidait de lui arracher ses crocs ? Comme m'avait informé Icare lorsqu'il m'expliquait les choses que les faucheurs revendaient au marché noir. Je devais faire quelque chose. Il était incontestablement l'homme de ma vie et s'il fallait que je me batte pour le récupérer, quitte à risquer ma vie, je le ferais.

Je regardai ma montre, elle affichait sept heures du matin. Je ne savais pas par où commencer, mais je savais qui pourrait m'éclairer sur le sujet. Après avoir pris une douche bien froide pour ne pas que je m'écroulée de fatigue ou d'inquiétude, je dévalais le grand escalier qui menait au salon. Je laissais un petit mot à ma mère qui dormait encore, lui disant que j'allais chercher des réponses chez Icare lui-même. Mon père était absent depuis quelques jours à cause de son travail, lorsqu'il rentrera je suis certaine que ma mère lui racontera tout en détail. 

Je sortis de chez moi à la va-vite, me dirigeant chez Rose pour l'avertir de la situation. Icare était son neveu, je suis certaine qu'elle pourra m'aider. J'étais arrivée sur le perron de la maison coloniale lorsque je vis des valises posées au pas de la porte. Rose allait s'en aller ? Avait-elle eu une vision concernant Icare ? Si elle allait partir pour le retrouver j'allais la convaincre de me laisser l'accompagner.

- Tu cherches quelqu'un ? Me demanda une voix grave derrière moi, me faisant sursauter par la même occasion.

Je me retournais pour voir un homme qui devait avoir la vingtaine environ. Ses cheveux brun étaient courts, très courts dans le style militaire, ce qui ne faisait que ressortir ses yeux couleur ambres. Il me dépassait au moins de trois bonnes têtes. Sa perfection me confirma sans l'ombre d'un doute qu'il s'agissait d'un vampire. Sa musculature était trop parfaite pour qu'il en soit autrement.

Florebo Quocumque Ferar TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant