De l'adolescence à l'âge adulte. 37

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_Peut être une prochaine fois, lâcha l'adolescent en embrassant la lèvre supérieure du blondinet. Mais là je dois rentrer. Dit-il dans un souffle à peine audible en effleurant du bout de sa langue, la lèvre inférieure du garçon, un sourire malicieux s'installant sur son visage.

_Si tu me chauffes comme ça, railla Dany, tu ne risques pas d'aller très loin. Le menaça t-il en l'enserrant brutalement de ses bras. Reste ce soir, s'il te plaît. Dit-il boudeur, collant son front à celui du jeune homme.

_J'en ai très envie, lui confia Mika, dans le creux de l'oreille. Mais je dois vraiment y aller, conclut-il sur un ton dépité.

_Et si tu venais demain dans la soirée. S'enjoua le blondinet. Tu dors ici, le pria t-il la mine triste.

_Demain, je pense que ça pourra se faire, le rassura l'adolescent en souriant, heureux que celui-ci l'invite. Moins déçu du coup, par le fait que dimanche, il ne serait pas seul avec son petit ami. Au moins j'aurai des habits de rechange pour une fois. Lança t-il, amusé.

_Viens complètement nu, se moqua Dany plutôt attirer par l'idée.

_C'est ça, t'as raison, répondit l'adolescent en riant. Il resserra leur étreinte en cadenassant ses mains dans le dos du garçon. Ça m'énerve, je me languis déjà demain soir... Souffla t-il, bougon.

Le blondinet l'embrassa fougueusement avant de le repousser légèrement.

_Vas y. Chuchota t-il dans l'oreille de Mika. Si tu ne pars pas maintenant, je ne te laisse plus partir.

Il lui déposa un dernier baiser tendre avant de le relâcher et de tourner les talons pour se rasseoir sur le sol, en tailleur, là ou le jeune homme l'avait trouvé en arrivant.

_A quelle heure viennent les autres, dimanche ? Demanda l'adolescent désappointé.

Dany répondit au garçon sans relever les yeux, qu'il avait plongé dans un de ses livres.

_En début d'après midi, lâcha t-il faussement in-intéressé, cachant son sourire derrière sa main et faisant mine de réfléchir à ce qu'il était soi-disant en train de lire.

Mika le frappa brusquement avec un coussin qu'il avait happé sur sa route. Le blondinet, surprit, n'eut aucun moyen de se protéger et le prit en plein visage. Il attrapa l'adolescent par le bras et le fit choir sur lui puis succinctement, l'allongea sur le carrelage pour se mettre à califourchon sur lui et même si celui-ci se débattait, il n'eut aucun mal à l'immobiliser, lui bloquant les bras croisés sur la poitrine.

Essoufflés, ils se regardaient dans les yeux, en silence.

_Je t'aime, dirent-ils en même temps, dans une expiration longue.

Dany courba l'échine et vint embrasser amoureusement son partenaire.

_Vivement demain soir. Murmura t-il, en ne lâchant pas le regard du jeune homme.

_Je ne pourrai revenir que si tu me laisses partir. Le gronda Mika, qui tentait de se défaire des liens de son petit ami. Tu me fais mal, se plaint-il en grimaçant.

Dany incrédule, s'éclata de rire et embrassa celui-ci qui ne chercha plus à se défendre. Il s'extirpa au bout d'un long baiser, d'au-dessus de lui et l'aida à se relever.

Devant la porte d'entrée, ils eurent beaucoup de mal à se dire au revoir mais Mika partit quand même avec un grand sourire béa et le cœur léger.

Le samedi avait été très long, trop long... L'adolescent avait attendu impatiemment la fin de cette journée, en allant et venant, faisant les cents pas de sa chambre au salon. Il s'était préparé un petit sac de rechange, qu'il n'avait pas arrêté de vérifier, sans vraiment en regarder son contenu. Il aurait pu sortir faire un tour, aller voir Ida ou même, juste s'installer devant la télé. Mais il était trop excité et pensif pour pouvoir se poser ne serait-ce que quelques secondes. Ses parents et ses cadets étaient sorties, sa sœur Paloma s'était enfermée avec des copines, dans sa chambre et Yasmine ne s'était pas manifesté de la journée.

Il avait donc passé son samedi à attendre.

Quand il arriva l'heure de partir, son cœur changea nerveusement d'allure. « C'est marrant », se dit-il, pensant qu'à chaque fois qu'il devait retrouver ou se trouver à proximité de Dany, son cœur s'emballait. Il tremblait à chaque fois que le garçon l'effleurait. Et ce qu'il aimait plus que tout, c'était d'être dans ses bras, des bras épais et doux à la fois. Enfermé dans ceux-ci, il se sentait en sécurité. Il allait d'ailleurs les retrouver, ses bras qui lui manqués dès la première seconde loin de son petit ami.

Le jeune homme frappa timidement à la porte de la chambre de sa sœur et quand son aînée, lui pria d'entrée, il fit une modeste apparition dans le chambranle de celle-ci, pour la prévenir qu'il partait. Paloma le remercia de l'avoir prévenu et lui suggéra de ne pas faire de bêtise, sous entendant entre autre, de ne pas grimper sur une moto, comme l'avait compris le garçon. Il acquiesça d'un hochement de tête, agacé et honteux qu'elle lui ai fait cette remarque devant toutes ses copines.

Il s'en alla, enfin, hâtivement.

Le voilà devant chez Dany. Et pas la peine de frapper à la porte ou de sonner, celle-ci était entrebâillée. Il se permit d'entrer et se dirigea vers le salon, pensant y trouver son petit ami. Comme la veille, des bouquins étaient ouvert de part et d'autre sur la table basse et le canapé, mais le blondinet était absent des lieux.

Mika jeta son sac à dos sur un fauteuil et entreprit de partir à la recherche du jeune homme, dans la grande maison. Il voulu commencer par l'étage et monta les escaliers bruyamment pour prévenir le garçon de son intrusion. Il arrivait devant la chambre, derrière la porte fermée de celle-ci. Dany était bien là, mais apparemment pas seul. Le jeune homme devait être au téléphone, ce que songea l'adolescent, parce que son petit ami donnait ses répliques dans le vide, aucunes réponses audibles en retour. Mika ne voulait pas écouter aux portes mais avant de cogner le bois pour faire part de sa présence, il ne pu s'empêcher de remarquer la voix mielleuse du blondinet. Avant de raccrocher, celui-ci dit «Moi aussi ». A quel occasion, pouvait-on dire au-revoir en répondant, "moi aussi", se demanda l'adolescent, un peu chagriné, s'imaginant tout et n'importe quoi. Il s'apprêta à entrer dans la pièce mais la porte s'ouvrit à la volée et Dany lui fit face, l'air très contrarié.

_La... La porte... Elle était ouverte et je suis monté. Cracha difficilement, Mika, la voix tremblante.

Il déglutit de travers et se gratta la nuque, gêné, tête baissée.

_Content de te voir, lança le blondinet, retrouvant soudainement le sourire. Il embrassa le jeune homme en se tordant un peu, pour aller récupérer les lèvres du garçon, qu'il cachait, le menton baissé.

Ils s'enlacèrent et s'embrassèrent, faisant fusionner leur langue dans une danse chevronnée.
Dany défit légèrement leur étreinte pour prendre le visage du garçon entre ses mains.

_Je suis vraiment content que tu sois là. Insista t-il dans un souffle comme s'il était soulagé de la présence de son petit ami.

Il prit la main du jeune homme et l'entraîna avec lui au salon. Ça te dis des pizzas ? Proposa t-il en bousculant l'adolescent pour l'obliger à s'asseoir sur le canapé et il se jeta à côté de celui-ci se relevant un peu les fesses pour récupérer son portable, dans la poche arrière de son jean.

Mika se rendit compte de quelques bosses sous le pull de son petit ami et glissa une main curieuse sous celui-ci.

_Tu le portes ? Demanda t-il étonné et un sourire amusé s'étirant sur son visage.

Par le col du blondinet, il fit sortir de dessous du pull, le sautoir que le jeune homme lui avait emprunté.

Dany se mit à rougir et se racla la gorge en se redressant sur son assise.

_Pourquoi, ça te gêne ? S'enquit-il, faussement vexé.

Il replaça soigneusement le collier sous son pull et regarda Mika, pour attendre sa réponse.

_Il te plaît ? L'interrogea l'adolescent au lieu de lui donner une réplique ardemment requise. Il relevait un sourcil, dubitatif.

_C'est parce que c'est le tien, idiot. Jura le blondinet légèrement agacé.

Mika ravit, s'immisça dans les bras du garçon et se blottit contre lui, sans un mot, lui faisant comprendre qu'il était touché.

_Et si on commandait. Lâcha Danny en se raclant encore une fois la gorge pour cacher sa gêne.

De l'adolescence à l'âge adulte. [Boyxboy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant