Chapitre 15.

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Externe

Thomas a cherché le blond pendant des jours, il était introuvable. Personne à Trafalgar, personne là où il dormait habituellement. En réalité, Thomas ne connaissait rien de Newt, mise à part son prénom, et l'endroit où il dormait. Alors, pourquoi s'inquiétait-il autant?
Cela faisait 5 jours que Sonya était rentré, que Newt avait disparu, et que Thomas ne dormait plus. Il s'en voulait d'avoir laissé le blond seul dans son appartement, il aurait du se douter qu'il partirait. Il aurait dû faire quelque chose.

Comme chaque matin, Thomas marchait en direction de son travail. Ce n'était pas le métier de ses rêves, mais serveur payait bien. Puis le patron était sympa. Il passa devant l'endroit où il trouvait Newt endormi d'habitude, mais il n'était pas là. Alors il continua son chemin en soupirant. Et s'il ne le revoyait jamais? S'il lui était arrivé quelque chose ?
Il n'avait pas la tête à ce qu'il faisait aujourd'hui, il réalisait tous ses gestes machinalement, sans prêter attention aux râles des clients, à ceux qui ne laissaient pas de pourboire, ou encore aux sermons de son patron. Il n'avait qu'une envie, passer devant la ruelle de Newt, et le voir emmitouflé dans ses couvertures délavées par le temps.
Mais comme depuis 5 jours, rien. Il marcha alors lentement jusque chez lui, sa copine l'y attendait. Il aurait dû être heureux de la retrouver après une journée de travail, et pourtant, plus il s'approchait de chez lui, moins il avait envie de franchir la porte.
Thomas monta lentement les escaliers quand il vit un gobelet de Starbucks devant sa porte.

C'était  Newt, il en était sûr.

Il se précipita sur le gobelet, c'était du chocolat chaud. Un grand sourire s'afficha sur son visage, il tourna alors le gobelet dans ses mains et découvrit un mot au feutre noir.

London Eye, tonight, 8pm. Please, come, I'm sorry. N.

Le coeur de Thomas se serra, il allait revoir Newt. Il ouvrit la porte de l'entrée tout en buvant sa boisson. Le chocolat était encore chaud, Newt venait de le déposer, il le savait.

- Tom? C'est toi? demanda Sonya.

Thomas regagna le salon, embrassa Sonya rapidement, et s'assit sur le canapé tout en continuant de boire.

- Tu es passé chez Starbucks ?
- Hein? Oh heu, oui. Mentit le brun.
- Tu aurais pu m'en ramener un, à moi aussi.
- Je n'y ai pas pensé. Souffla-t-il.

Thomas se dépêcha de finir sa boisson, puis il se leva et se rendit dans leur chambre. Il s'allongea dans son lit, épuisé de ne pas dormir depuis plusieurs nuits, et ne supportant plus les interrogatoires de sa copine. Depuis qu'elle était rentrée, quelque chose avait changé entre eux. Elle n'était partit qu'une semaine pourtant, mais quelque chose les éloignait. Quelqu'un?

Elle entra doucement dans la chambre, et s'approcha de Thomas avant de l'embrasser avec passion. Il la repoussa plus ou moins doucement.

- Je suis fatigué, Sonya.
- Allé Tom..

Il se tourna sur le coté pour se retrouver dos à elle.

- Non, j'en ai pas envie.
- C'est comme ça depuis que je suis rentrée ! Qu'est-ce qu'il se passe?
- Je te l'ai dit, je suis fatigué.

La blonde soupira et s'assit en tailleur sur le lit.

- On se fait un resto ce soir?
- J'ai quelque chose de prévu.
- Et tu ne m'en parles pas ?!
- Je viens seulement de l'apprendre, et je te le dis maintenant.
- Tu vas où?

Thomas ne répondit pas. Sonya l'agaçait.

- Eh, je te parle.
- Tu m'emmerdes Sonya. Tu comprends ça? Tu m'emmerdes ! Cria-t-il en se levant.

Le brun partit s'isoler sur le balcon, fermant la porte fenêtre pour ne pas être dérangé à nouveau. Ça lui rappelait la nuit qu'il avait passé en compagnie de Newt. Il était là, dehors, errant quelque part en attendant ce soir. Peut-être cherchait-il comment il allait se nourrir aujourd'hui, et cette pensée suffit à nouer l'estomac du brun un peu plus encore. Thomas resta sur son balcon près d'une heure, avant de rentrer. Il avait froid, mais c'était toujours plus supportable que les questions de Sonya.
Ils ne s'adressèrent pas la parole de l'après-midi, l'ambiance était glaciale et Thomas n'avait qu'une envie : aller à son rendez-vous avec Newt.

La nuit était tombée, il était 19h30 et le brun ne voulant pas être en retard, décida qu'il valait mieux partir maintenant. Sans dire au revoir à Sonya, il attrapa sa veste, et son écharpe et sortit en claquant la porte d'entrée. Il marcha jusqu'au métro le plus proche, celui de Charing Cross, et voyant le monde qu'il y avait, il se dit qu'il serait beaucoup plus simple et rapide d'y aller à pied, de toute façon, il était en avance et préférait éviter au maximum les transports en commun.
Thomas marcha dans les rues de Londres, la neige commençait à tomber pour la première fois cet hiver. Ça rendait le moment magique. Une pointe de nostalgie s'insinua dans l'esprit du brun, se rappelant des balades sous la neige qu'il faisait l'année passée avec Sonya. Les choses avaient bien changées depuis.
Il aperçu la grande roue au loin, et une vague d'excitation le parcouru. Il ne savait pas pourquoi revoir Newt le mettait dans un tel état. Peut-être avait-il besoin de se vider l'esprit, ou bien peut-être tenait-il au blond sans même réellement le connaitre.

Thomas

Je traversais le pont qui menait au London Eye, admirant Big Ben illuminée au passage. J'habitais à une vingtaine de minutes de cet endroit magique, et pourtant, je n'en profitais jamais. La neige tombait de plus en plus fort, les touristes s'émerveillaient devant les lumières de la grande roue, les enfants essayaient de voir si Peter Pan et la Fée Clochette étaient sur la grande aiguille de Big Ben, et moi, je cherchais un blond, mon blond, des yeux, à travers la foule. Cela faisait cinq jours que je m'inquiétais pour lui, et il a fallut qu'il choisisse la nuit la plus froide pour me donner rendez-vous. Mais bon, je n'allais pas me plaindre, j'allais pouvoir m'assurer qu'il allait bien.

Big Ben sonna vingt heure, et moi, je cherchais toujours Newt à travers tous ces gens. Il n'était pas près du pont, ni au pied du London Eye. Il n'était pas non plus dans la galerie marchande. Je continuais d'avancer quand d'un coup, mon coeur s'emballa.

Il était là, debout sur le muret, la tamise quelques mètres plus bas, prêt à sauter.

I Hated The Place, Tommy.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant