C'était le jour J.
On était le 24 décembre et aujourd'hui je rencontrais la famille de Thomas, et à en voir sa tête, je n'étais pas le seul à stresser. On était à trente minutes du départ, en plein préparatifs de nos affaires. Les parents de Thomas habitaient Brighton, à seulement 1h30 de voiture d'ici, mais on avait l'impression qu'on s'apprêtait à changer de pays tant on emmenait de choses.
- Tu as pris une chemise? Et un pull? On sait jamais qu'il fasse froid..
- Oui Tommy, j'ai tout pris.
- Et ta trousse de toilettes? Il manque rien dedans?
- Non Tommy. Ça faisait une demie heure que j'avais fini de préparer mes affaires et que Thomas courait dans tous les sens.
- Est-ce que j'ai pris mon chargeur... Il se parlait à lui-même, vérifiant dans son sac.Je me suis approché de lui, je l'ai tourné face à moi et j'ai pris son visage entre mes mains.
- Eh, eh... Respires. Tout va bien, ok?
- J'ai tellement peur d'oublier quelque chose Newt...
- Si tu oublies un truc, on ira l'acheter. J'ai pris une grande inspiration et il m'a imité avant de prendre mes mains dans les siennes.
- J'ai juste envie que ça se passe bien.
- Et ça se passera bien. C'est plutôt à moi de paniquer, je vais rencontrer ta famille !J'ai rigolé et Thomas s'est détendu peu à peu.
- Je suis sûr qu'il t'adoreront. J'ai hoché les épaules, ça, je n'en étais pas totalement convaincue.
- Allez, arrêtes de stresser pour tes affaires, stresses plutôt de savoir si ta voiture va démarrer !Il m'a poussé en rigolant, et s'est rendu dans sa chambre en me criant que sa Jeep fonctionnait très bien.
Faux.
Complètement faux.
On a mis cinq bonnes minutes à démarrer, Thomas me répétait qu'elle n'aimait juste pas le froid, mais elle était surtout très vieille et avait bien besoin d'une révision.
Thomas
Ça faisait un peu plus de 30 minutes qu'on était sur la route, et Newt s'était déjà endormie. Il tenait ma main dans la sienne, et moi je souriais comme un idiot. J'étais heureux. Newt était avec moi, on s'apprêtait à passer Noël ensemble, et il allait rencontrer ma famille. J'espérais seulement que tout irait bien.
Il faisait de plus en plus beau à mesure qu'on se rapprochait du sud du pays, et la température augmentait légèrement.Au bout d'une heure et demie de trajet, on passait enfin les portes de la ville.
- Newt.. J'ai dit doucement pour qu'il se réveille. Newt, on va arriver.
Il s'est étiré en se frottant les yeux, et il a souri.
- Bien dormi?
- Oui, mais tu aurais dû me réveiller avant, ça t'aurait évité de passer le trajet tout seul.
- C'est rien. On arrive dans cinq minutes, t'es prêt?Il a approuvé d'un signe de tête, et cinq minutes plus tard, je me garais devant la maison de mes parents. Rien que de voir la maison de dehors me faisait un bien fou, cela faisait quelques temps que je n'avais pas vu mes parents. On est descendu, et on a sortit nos sacs du coffre. Le visage de Newt s'était fermé d'un coup, il ne parlait plus et me suivait machinalement. On s'est arrêtés devant la porte et je me suis tourné vers lui.
- Je suis là Newt. Ça va aller.
- Et s'ils ne m'aiment pas? Ou s'ils demandent comment on s'est rencontrés?
- Mes parents ne te jugeront pas. Et je suis là. J'ai répété pour qu'il sache qu'il n'était pas tout seul, et que je ne laisserai personne dire du mal de lui, pas même ma famille. On y va?Il a acquiescé et j'ai sonné à la porte.
Newt
La porte s'est ouverte et un homme d'une cinquantaine d'années, une barbe naissante et des lunettes rondes nous a ouvert un grand sourire aux lèvres.
- Tom ! Comment tu vas? Il a prit Thomas dans ses bras et s'est tourné vers moi. Et tu dois être... Newt, c'est bien ça?
- Oui, ravi de vous rencontrer. J'ai tendu la main et il me l'a serré chaleureusement. Merci de m'accueillir.Je me détendais peu à peu, ce n'était pas si terrible finalement. Il nous a invité à entrer et deux femmes sont arrivées. La plus jeune a sauté dans les bras de Thomas qui l'a serré contre lui en la faisant tourner. Puis elle est venue vers moi, un sourire aux lèvres mais les sourcils froncés d'incompréhension.
- Julia, je te présente Newt. Newt, Julia, ma soeur. Fit Thomas.
J'ai tendu la main, elle a rigolé et m'a fait la bise. Thomas m'a souri en me faisant un clin d'oeil, et il a été dire bonjour à sa mère, qui m'a salué par la suite d'une accolade. À première vue, les Sanders étaient comme Thomas. Chaleureux et souriant, toujours prêts à t'accueillir. On m'avait rarement accueilli de la sorte, et ça me rassurait énormément.
- On va monter nos affaires, on vous rejoint après.
- D'ailleurs, à propos de ça... commença le père de Thomas. Ta mère à transformé la chambre d'amis en bureau alors il ne reste que ta chambre. Tu peux prendre le matelas gonflable dans le grenier.Thomas a acquiescé, et m'a fait signe de le suivre. Il s'est arrêté devant une porte en bois, un panneau avec son prénom en orange et bleu accroché dessus.
- Je n'ai rien changé dans cette chambre depuis que j'ai pris mon appart' à Londres, alors je t'interdis de te moquer. Je n'étais qu'un ado.
- Allez, ouvres. J'ai dis en rigolant et il a poussé la porte.Les murs étaient bleus foncés, des affiches de l'équipe de baseball des Mets étaient accrochées un peu partout, un bureau avec des tas de feuilles était dans l'angle de la pièce, face au lit double. Thomas a posé son sac sur le lit et j'ai mis le mien sur la chaise de bureau.
- Alors?
- Je ne te pensais pas aussi fan des Mets. Il a rigolé en se frottant la nuque, gêné que je découvre cette partie de lui.
- Non, je te parlais de ma famille. Ta première impression?
- Oh ! Super, ils sont très gentils.
- Tu vois, aucune raison de stresser. La journée n'est pas finie, Thomas. Allez viens, on va
chercher le matelas.J'ai suivi Thomas jusqu'au grenier, et pendant qu'il cherchait le fameux matelas gonflable, j'ouvrais un album photo qui trainait dans une bibliothèque. J'avais déjà vu des photos de lui, petit. Mais celles-là étaient bien mieux, bien plus drôles.
- Tu es vraiment passé par tous les styles capillaires, c'est fou !
- La ferme, Newt. Il a dit sur un ton léger en tirant un carton.
- Celui-là est quand même le pire. On dirait un faux surfeur qui n'a jamais vu la mer. C'était vrai, il avait les cheveux long, une mèche qui couvrait presque ses yeux et un semblant de début de moustache qui montre qu'il était en pleine puberté.
- À la place de te foutre de ma gueule, viens m'aider.Je me suis levé en rigolant, et je l'ai aidé à sortir la boite du matelas, coincée entre des cartons pleins de poussière. On a fini par redescendre et retourner dans la chambre de Thomas, j'avais gardé l'album photo avec moi. Je me suis assis en tailleur sur son lit pendant qu'il dépliait le matelas, et j'ai rouvert l'album.
- Le gonfleur automatique est cassé, il faudra se contenter de la pompe.
- On se relaiera.Je tournais les pages de l'album en souriant, c'était beau de voir une famille aussi soudée. Ils ont le sourire sur toutes les photos, et malgré ses coupes de cheveux plus loufoques les unes que les autres, Thomas était adorable.
- Je ne comprends pas pourquoi tu aimes tant regarder ces vieux albums. Est-ce qu'il savait que... Oui, je sais que tu as regardé celui que j'ai à Londres. Tu l'avais remis à l'envers. Oops.
J'avais oublié qu'il avait un petit côté maniaque du rangement. Il s'est assit à côté de moi en posant sa main sur ma cuisse.
- Je suis juste heureux que tu aies eu l'enfance dont j'ai toujours rêvé.
// Hey ! Je suis vraiment désolée, je viens de remarquer que le chapitre ne s'était pas posté alors que je l'avais fait mercredi matin ! J'espère qu'il vous plait, désolée du retard ! //
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I Hated The Place, Tommy.
Fanfiction- Je te promets que je te sortirai d'ici Newt, d'accord? - Qu'est-ce que je dois faire Thomas...? - N'abandonnes pas, surtout, n'abandonnes jamais. Le brun sortit de la pièce, puis du bâtiment, laissant le blond seul avec ses pensées aussi noires...