Chapitre 62.

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*Flashback*

-2 juillet-

Thomas était au travail, mais il avait la tête ailleurs. Il repensait à la soirée, et surtout au lendemain. Newt l'avait quitté. Après tout ce qu'il avait fait pour lui, pour l'aider, il l'avait abandonné à cause d'un malheureux baiser. Il avait essayé de résonner Newt, lui disant que ça ne comptait pas pour lui, que s'il fallait il arrêterait de voir Brenda, qu'il ferait tout pour se racheter. Mais le blond n'avait pas cédé.
Thomas était alors rentré pour ne pas être en retard au travail, bien qu'il n'en ai aucune envie. Il s'y était rendu et même son patron avait remarqué que ça n'allait pas. Il lui avait proposé de rester chez lui, mais Thomas avait refusé. Et ça faisait maintenant une semaine qu'il se renfermait sur lui-même, qu'il n'avait répondu à aucun message de ses amis et encore moins à ceux de Brenda. La brune avait appris ce qu'ils avaient fait lors de la soirée, et elle s'était excusée des dizaines de fois mais Thomas n'avait pas répondu. Elle était même venue jusqu'à chez lui, mais il n'avait pas ouvert.

- Thomas, rentres chez toi. Lui ordonna son patron en voyant son état. Je ne sais pas ce que tu as, mais tu n'es pas en état de travailler.
- Si, ça va aller. Je suis juste fatigué.
- Enlèves-moi ton tablier et vas régler tes problèmes ! Il a dit d'un ton plus ferme, sans pour autant être méchant.
- Si seulement... Il avait murmuré si faiblement que son patron n'avait sûrement pas entendu.
- Et ne t'inquiètes pas, je ne le retirerais pas de ta paye.

Thomas lui a fait un léger sourire en le remerciant, et a fini par quitter le restaurant. Il ne savait pas quoi faire, ni comment se faire pardonner. Alors il a attrapé son téléphone avant d'appeler sa soeur, ne se préoccupant pas du décalage horaire. Il savait qu'elle décrocherait, elle décroche toujours.

- Allô? Julia a répondu après la deuxième sonnerie. Tom, tout va bien?
- J'ai merdé Julia. J'ai vraiment merdé.

*Fin du Flashback*

-18 juillet-

Newt

La séance avec la psy s'était terminée après qu'elle m'ai demandé ce que j'avais dit à Thomas. Elle avait remarqué que je n'avais plus la force et encore moins l'envie de parler, alors elle n'avait pas insisté.

J'avais appris par Julia que son frère passerait une semaine de ses vacances chez ses parents, et que son patron lui avait proposé de les avancer d'une semaine à cause de l'état de Thomas. Elle avait prit mon numéro à Noël "au cas où", elle avait dit. J'aurai préféré ne rien savoir, car si Thomas allait chez ses parents, c'était pour la simple et unique raison qu'il ne voulait pas retomber en dépression. Et malgré tout, savoir qu'il allait mal me rongeait de l'intérieur.

Ça faisait deux jours que j'avais parlé de l'histoire de la vidéo avec ma psychologue, et pourtant, elle avait exigé vouloir me revoir dans l'après-midi. C'était la première fois que je la voyais deux fois en une semaine. Peut-être était-ce parce que j'approchais de la fin de ma cure? Ou parce qu'elle s'inquiétait pour mon état mental avec ce qu'elle avait vu lundi? N'ayant pas le choix, j'ai suivi l'infirmière dans les longs couloirs blancs jusqu'à atteindre la porte du docteur Cooper.

Ma forme physique s'était grandement amélioré, je marchais à nouveau sans douleur, je ne vomissais que très rarement, et surtout, le manque avait presque disparu. Est-ce que ça signifiait que j'avais réussi? Probablement, et pourtant, je n'en était pas convaincue. Au contraire de ma santé physique, ma santé mentale, elle, en avait prit un sacré coup. Et je savais d'avance qu'elle était bien plus forte et qu'elle pourrait me faire rechuter.

I Hated The Place, Tommy.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant