I Hated The Place, Tommy.

Chapitre 43.

Newt

Merde. Thomas me regardait les yeux ronds comme des billes sans rien dire, la bouche entre-ouverte. Peut-être qu'il ne ressentait pas la même chose, ou bien il ne s'attendait pas à ce que je lui déclare mes sentiments aujourd'hui. J'ai commencé à froncer les sourcils en mordant ma lèvre inférieure complètement paniqué, quand il a posé ses lèvres sur les miennes avant de murmurer.

- Moi aussi Newt.

J'ai dégluti, j'avais besoin de l'entendre me le dire. Pas de seulement l'insinuer.

- Je t'aime.

J'ai soufflé de soulagement en souriant et Thomas a dû le remarquer car il s'est mis à rire. Il m'a embrassé encore et encore, mordillant ma lèvre inférieure pour approfondir ce baiser et je l'ai serré davantage contre moi. C'était comme si le monde s'était arrêté autour de nous. Il n'y avait plus que Thomas et moi.

On s'est séparés en s'observant quelques secondes. À cet instant, on devait avoir l'air de deux débiles complètement cul-cul, à se rouler des pelles dans la rue mais je n'en avais strictement rien à faire.

- Et... Pourquoi tout ça? Il m'a demandé en me montrant les post-it qu'il tenait dans sa main.
- Je voulais que tu vois tout le chemin qu'on a parcouru depuis le premier jour... J'ai pris une gorgée de mon chocolat presque froid, pour cacher le fait que je rougissais.
- Mais moi je n'ai rien préparé pour ce soir et-
- Eh. Tommy, regardes-moi. Il a relevé son visage vers moi. Tu en fais déjà assez chaque jour, et crois-moi, avec ce que tu m'as dit, tu n'as rien de plus à faire.

Il a souri et j'ai commencé à vouloir m'asseoir sur le muret du pont car ma jambe me faisait mal, quand Thomas m'en a empêché en faisant les gros yeux. Il avait pâli d'un coup ce qui était plutôt hilarant.

- Non. S'il te plait Newt, restes loin du vide, s'il te plait.

J'ai rigolé en levant les yeux au ciel, et je lui ai pris la main pour le guider.

- On va où?
- Tu poses beaucoup trop de questions Tommy.

Je l'ai entendu soupirer de frustration, et on a continué de marcher jusqu'au parc situé au pied de Big Ben. Il était déjà 21h30 et mon estomac réclamait de plus en plus. On s'est assit sous une sorte de porche, à l'abris du vent et du monde et j'ai sortis deux sandwichs de mon sac à dos.

- Ce n'est pas aussi bien qu'un restaurant cinq étoiles mais-
- Newt, tais-toi. Il a levé les yeux au ciel en croquant dans son sandwich, et moi je l'admirais.

J'aimais tout chez Thomas. Son sourire, ses yeux, sa bouche, ses grains de beauté, son rire, ses cheveux, son odeur, son corps. Tout. Je ne sais pas ce que j'avais fait pour le mériter, mais ce soir, il était à moi et rien qu'à moi. Je n'aurai pas pu rêver mieux que de commencer une nouvelle année à ses côtés.

On a rigolé pendant des heures, attendant le feu d'artifices de minuit qui devait être tiré du London Eye, quand tout le monde s'est mis à crier le décompte. "10. 9." On s'était relevé pour être face à la grande roue, sans être gênés par la foule. "8. 7. 6." Thomas s'est placé à ma gauche, liant nos mains. "5. 4." J'ai posé ma tête posée sur son épaule, fermant une seconde les yeux pour profiter de cet instant. "3. 2." Il a déposé un baiser dans mes cheveux, faisant battre mon coeur un peu plus fort.

Minuit.

Le feux a explosé dans le ciel, toute la foule s'est mise à se prendre dans les bras, applaudir, rire alors que les cloches de Big Ben résonnaient dans toute la ville. J'ai senti la main de Thomas se poser sur ma joue, je me suis tourné vers lui et il a murmuré.

- Bonne année Newt.
- Bonne année, Tommy.

Et on s'est embrassé. Encore. Et encore. Tellement qu'on n'a presque rien vu du feu d'artifices, mais il devait sûrement être très beau. Je ne m'étais jamais senti aussi aimé et en sécurité qu'à cet instant, dans les bras de l'homme dont je suis tombé amoureux.

Externe

La porte de l'appartement s'est ouverte brusquement, et Thomas l'a refermé d'un coup de pied bien trop occupé à enlever la veste de Newt avec ses mains. Son coeur battait à tout rompre, embrassant le blond plus fougueusement à chaque fois. Il défit ses chaussures dans la précipitation, pendant que Newt lui retirait sa veste sans que leurs lèvres ne se quittent une seule seconde. Le brun voulut allonger Newt sur le canapé mais ce dernier l'arrêta en posant sa main sur son torse.

- J'ai une dernière surprise...

Le brun fronça les sourcils avant que Newt ne le guide jusqu'à la chambre. La porte s'ouvrit et Thomas découvrit des pétales de rose disposés un peu partout sur le lit et le sol. Le blond lâcha un rire nerveux, se rendant compte que cette idée était ridicule.

- C'était peut-être pas une si bonne idée tout compte fait.. Il rigola en se passant la main sur la nuque, montrant sa gêne.
- C'est adorable Newt.

Thomas lui sourit avant de se jeter à nouveau sur ses lèvres. Il porta Newt avant de le déposer délicatement sur le lit, et lui retira son T-shirt d'un geste expert. Le blond s'amusa à marquer le cou de Thomas de ses lèvres, faisant gémir ce dernier.

Newt n'arrivait pas à réaliser ce qui lui arrivait. Après des années de solitude, il commençait une nouvelle année en se sentant aimé, en sécurité, rassuré. En sachant que l'homme le plus généreux, gentil et sexy d'Angleterre était tombé amoureux de lui.

Thomas savait que rien n'était gagné d'avance. Que ce soir ils faisaient l'amour, et que demain ils se déchireraient, pour ensuite se réconcilier. Il savait que c'était probablement le calme avant la tempête, même si ce qu'ils avaient vécu à Brighton avait été un bel ouragan. Mais il voulait profiter. Profiter de ces moments de tendresse et d'amour, ces moments de répit prenant le dessus sur la haine et l'addiction. Il ne voulait plus penser à rien d'autre qu'au corps de Newt se mouvant contre le sien. Mettre les problèmes de côté pour commencer l'année en beauté.

Newt aussi le savait. Il savait que ce soir il se sentait aimé, et que demain il se sentirait probablement seul et oublié. Que son addiction reprendrait le dessus un jour ou l'autre, que les cours et le boulot de Thomas l'effaceraient peu à peu. Alors ce soir, il voulait vivre. Vivre l'instant présent, car il savait que dans son monde à lui, l'obscurité rattrapait bien trop vite la lumière que lui procurait le brun et qu'elle engloutirait tout sur son passage, comme elle l'a toujours fait.

// Question importante : Je viens de finir d'écrire le chapitre 51 de la fiction, qui s'avère approcher d'un "moment capital". Je voulais savoir si vous préféreriez un tome 2, avec peut-être moins de chapitre que celui-ci, ou bien que je continue sur le tome 1 mais qu'il soit assez long du coup ? Je ne sais pas combien de chapitre exactement mais il me reste encore beaucoup de choses à faire donc à savoir si vous préférez ça en 2 tomes ou non?

PS : Merci énormément pour les 6K ! ❤️ \\