Chapitre 29.

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Thomas

À partir de là, tout s'est enchainé très, trop vite. Newt s'est levé d'un bond en me demandant ce que je ne comprenais pas lorsqu'il me disait qu'il détestait Noël et tout ce qui a un rapport avec la famille, que j'étais stupide de lui proposer ça sachant qu'il gâcherait tout sans aucun doute.
Il a même essayé de sortir de l'appartement mais je l'en ai empêché de force. Je savais qu'il réagirait mal, mais pas à ce point.

- Newt, calmes-toi. On peut y réfléchir ensemble.
- Non Tommy ! Non, non, non ! Je ne viendrai pas, et ce n'est pas négociable !

Externe

Le ton montait vite, chacun défendait ses positons, et Newt ne lâcherait pas. Il voulait que Thomas comprenne que c'était mieux pour tout le monde qu'il ne soit pas là. Il n'était pas sevré, et Thomas était la seule personne avec qui Newt se comportait encore normalement.
Thomas s'était levé face à Newt pour ne pas se retrouver en position d'infériorité face au blond, qui lui, tirait sur ses cheveux pour montrer son agacement.

- Tu peux comprendre ce que je ressentirai si je te laissais seul pour Noël? Si je t'abandonnai en ce jour important?
- Il n'est pas important pour moi, Thomas ! Je me contre-fiche de cette stupide fête, je n'ai pas de famille ! Newt avait hurlé si fort que Thomas avait fait un pas en arrière.
- Mais tu m'as, moi.
- Tu n'es pas de ma famille, Thomas.

Newt vit de la douleur dans le regard du brun, et il sut que ce n'était pas ce qu'il voulait dire, qu'il avait parlé sous l'effet de la colère.
Thomas, lui, était soufflé. Après tout ce qu'il avait fait pour Newt, comment pouvait-il lui dire ça? Il le regarda les larmes aux yeux, sans rien dire. Il était blessé.

- Tommy, ce n'est pas ce que je voulais-
- Tais-toi. Fit le brun, la voix éraillée. Fermes-la Newt, s'il te plait.

Il poussa le blond sans un regard, et claqua la porte de sa chambre.

Newt s'écroula contre cette dernière, pleurant à chaudes larmes. Pourquoi avait-il dit ça? Il savait que Thomas avait juste voulu être gentil, et il l'avait envoyé chier en lui balançant des choses horribles à la figure. Il s'en voulait tellement, et pourtant, il avait eu ce qu'il voulait : Thomas ne lui demanderait plus de l'accompagner pour Noël.
Il continuait de se lamenter quand ses mains se mirent à trembler violemment.

- Non... Pas maintenant... Murmura-t-il entre deux sanglots.

Après ses mains, ce fut tout son corps qui fut prit de tremblements et de spasmes incontrôlables.

- Tommy... Il implora, mais le brun ne l'avait sûrement pas entendu. Il essaya plus fort. Tommy !
- Lâches-moi Newt.

Il devrait se débrouiller seul. Malgré qu'il puisse difficilement contrôler son corps, il parvint à se lever et à s'appuyer contre une étagère qui manqua de s'écrouler sous son poids. Sa tête tournait violemment, il fallait qu'il arrive jusqu'à la salle de bains.

Thomas était allongé sur son lit, essuyant avec énervement ses larmes. Il ne voulait pas pleurer, et pourtant il n'arrivait pas à s'arrêter. Newt l'avait appelé, mais lui parler était la dernière chose dont il avait envie. Alors il l'avait envoyé bouler.
Alors qu'il essayait de trouver où il avait merdé avec Newt, il entendit un bruit sourd dans le salon. Sans réfléchir, il se leva et couru ouvrir la porte. Le blond était par terre, tremblant comme une feuille.

- Newt ! Cria Thomas en s'accroupissant à ses cotés. Il savait ce qu'il se passait, mais ne savait toujours pas quoi faire. Est-ce qu'il devait l'emmener dans la salle de bains, comme la dernière fois?

Il passa un bras sous les épaules du blond, et un autre sous ses jambes et le porta jusqu'à la salle de bains, en l'asseyant face aux toilettes. Il prit un gant, mit de l'eau froide dessus et le posa sur le front brûlant de Newt, toujours parcouru de spasmes.

- Est-ce que... Est-ce que tu as envie de vomir? Newt secoua négativement la tête. Thomas était complètement perdu, c'est comme ça que ça s'était arrêté la dernière fois. Newt qu'est-ce que je dois faire?
- J'en sais rien... Sa voix se brisa à nouveau, et toute la colère que Thomas avait ressenti quelques minutes avant s'estompa.

Il s'assit face à Newt et le prit dans ses bras en lui frottant le dos de haut en bas. Leurs jambes étaient entremêlées, les mains de Newt accrochèrent le T-shirt du brun comme s'il était devenu sa bouée de sauvetage, son ancre, et sa tête se posa au creux du cou de Thomas.

Ils restèrent là, assit par terre dans la salle de bain, l'un contre l'autre pendant de longues minutes avant que Newt ne s'arrête de trembler. Thomas l'entendait renifler, il savait que la crise était passé mais Newt ne bougea pas pour autant.

- Pardon Tommy. Fit Newt d'une voix étranglée.
- Chut... Murmura Thomas en le serrant un peu plus fort. C'est fini..

Thomas prit le visage de Newt entre ses mains pour que ce dernier le regarde, et il essuya ses larmes avec ses pouces. Le blond avait les yeux rougis, les cheveux en bataille, et les lèvres légèrement gonflées force d'avoir trop pleuré. Lentement, il colla son front à celui encore humide de Newt et soupira en fermant les yeux, soulagé que la crise soit passée.

Il sentit la tête de Newt bouger, mais lui n'esquissa pas un mouvement. Sans qu'il s'y attende, les lèvres du blond se posèrent sur son front, puis sur son nez. Thomas fronça les sourcils, et rouvrit les yeux découvrant Newt avec un léger sourire louchant sur ses lèvres, se rapprochant doucement de lui. Thomas n'eut pas le temps de comprendre, que Newt avait posé ses lèvres sur les siennes. Tout se bouscula dans sa tête. Quelques jours avant ils s'engueulaient par rapport au baiser qu'avait donné Thomas à Newt, et maintenant les rôles s'inversaient. Le brun n'y comprenait plus rien, et instinctivement il recula légèrement.

- Newt, qu'est-ce que tu fais? Il avait murmuré si bas qu'il n'était même pas sûr d'avoir prononcé cette phrase.

Newt hocha simplement les épaules, prit délicatement le visage du brun dans ses mains encore tremblantes, et recommença, mais cette fois Thomas répondit à ce baiser.
Le brun se recula légèrement pour être plus à l'aise, quand sa tête heurta le meuble du lavabo.

- Aïe ! Fit Thomas en se frottant le crâne.

Newt le regarda en pouffant de rire et se releva avant de lui tendre la main.

Newt

Je n'avais aucune idée de pourquoi j'avais embrassé Thomas. J'en avais envie, voilà tout. Et besoin peut-être, besoin de ne pas me sentir seul, abandonné. De rattraper les mots que j'ai eu envers lui. Une façon à moi de lui dire que je tenais à lui, même si je pouvais être très con parfois.
Je l'avais embrassé, et pourtant j'étais sûr qu'on savait tous les deux que ça ne signifiait pas la même chose qu'un couple banal qui s'embrasse.

J'ai rigolé comme une baleine quand il s'est pris le meuble, et merde, qu'est-ce que ça faisait du bien de rire après tout ce qui s'était passé dernièrement. De rire et sourire franchement, pas pour masquer quelque chose qu'on essaye de refouler.

Je l'avais embrassé, et pourtant ce soir je dormais toujours sur son canapé.

I Hated The Place, Tommy.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant