the nerd [l.h]

1.

- Réveille-toi Andréa! m'alertait ma mère de l'étage du haut.

Je me levais rapidement et me dirigeais vers la salle de bain. Je pris une douche rapide et me brossais les cheveux comme à chaque jour, les laissant onduler naturellement. Je mis une touche de maquillage à mon visage et m'habillais rapidement. À l'étage, je pris une pomme dans le réfrigérateur et mis mon sac sur mon épaule.

- Au revoir ma chérie, passe une bonne journée, chantonnait ma mère en déposant un baiser sur ma joue.

Je sortais de la maison et couru jusqu'à ma planche à roulette. J'embarquais sur celle-ci et partais en direction de l'école. En arrivant, comme à l'habitude, je rejoignais Gwen au petit café du lycée. J'entrais dans le café rempli d'étudiants. Je souris à Gwen et pris la file pour mon café. Je pris finalement le gobelet entre mes doigts et m'apprêtais à aller voir Gwen mais je fonçais dans quelqu'un qui ne regardait pas où il allait. Le café se renversait entièrement sur mes vêtements. Ma bouche s'ouvrait grand et je levais les yeux pour voir le nouveau garçon avec de grands yeux ronds.

- Je suis désolé Andréa! Je n'ai pas fait exprès! criait-il paniqué.

- Non ça va, répondis-je en épongeant mes vêtements avec une serviette.

Il enlevait rapidement la chemise à carreaux qu'il portait, laissant paraître son chandail de Nirvana. Il la posait sur mes épaules et me souriait amicalement.

- Je suis désolé Andréa, soufflait-il en se grattant l'arrière de la tête.

- Ça va aller, merci, lui souriais-je.

- Hum, je dois aller rejoindre mes amis, on se voit plus tard.

Il partit en courant. Qu'est-ce qui vient d'arriver? Moi, Andréa Patterson, porter la chemise d'un garçon. Un garçon a été gentil avec moi, un garçon populaire. Je n'en croyais pas mes yeux. Mon coeur battait à toute allure, c'était simplement quelque chose que je n'étais pas habituée de vivre. Je resserrais la chemise contre mes épaules et allais m'asseoir devant Gwen, oubliant complètement mon café.

- Qu'est-ce qu'il vient de se passer? s'écriait Gwen avec excitation.

- J'en ai aucune idée, répondis-je honnêtement en appuyant mon coude contre la table.

- Tu as la chemise de Luke Hemmings sur tes épaules tu t'en rends compte? hurlait-elle de nouveau, permettant à tout le monde dans le café d'entendre.

Je baissais les yeux et entrais mes bras dans les manches de sa chemise, elle est tellement confortable, douce et dieu qu'elle sent bon! Son nom est Luke? Intéressant.

- Comment tu sais son nom? l'interrogeais-je en prenant une gorgée de son café.

- Il est le nouveau petit ami de Madison, tout le monde le sais, soufflait-elle en regardant le journal qu'elle tenait dans ses mains.

[-]

J'arrivais dans le hall d'entrée de chez moi, la voiture de ma mère n'était pas garée dans l'entrée, signe qu'elle n'était pas revenue du travail. Mon père lui, habite avec sa petite amie à quelques rues d'ici dans un petit appartement. Ma mère a beaucoup d'argent, elle est une avocate réputée et elle veut que je devienne comme elle.

J'avais encore la chemise de Luke sur le dos, sans savoir pourquoi je n'avais pas envie de m'en séparer. Je descendis dans la cave où il y avait ma chambre, un salon et une salle de bain. C'était comme un mini-appartement.

J'entrais dans ma chambre et éparpillais mes cahiers sur ma table de travail. Je commençais à faire les devoirs que j'avais à faire puis, sortais mon cahier de sciences afin de pouvoir étudier. L'école a commencé il y a à peine une semaine mais c'est par précaution.

Après environ une heure avec le nez fourré dans mon livre de sciences, le bruit de la sonnette de la porte d'entrée retentit dans mes oreilles. Je me levais et partais en haut. J'ouvrais la porte et à ma plus grande surprise, Luke se trouvait devant moi.

- Qu'est-ce que tu fais ici? demandais-je en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille et arquant un sourcil en signe d'interrogation.

- Ma chemise, répondit-il rapidement en ricanant.

- Oh oui c'est vrai! m'étonnais-je en l'enlevant de sur mes épaules.

- Tu peux la garder si tu veux. Tu as l'air de l'aimer puisque tu l'as portée toute la journée, se moquait-il.

Je me sentis rougir en me recalant dans la chemise. Je riais nerveusement et penchais ma tête vers le plancher regardant les converse que je portais.

- Alors je peux entrer? sourit-il.

- Oui, biensûr! dis-je en lui laissant le passage.