the nerd [l.h]

42.

Quand j'entrais chez moi, à mon plus grand étonnement, ma mère était encore là. Je la regardais, habituellement, elle n'était jamais chez moi après midi. Je secouais ma tête, passais près d'elle et partais en courant vers ma chambre.

Je me mis à ma lecture d'un livre. Mais à peine vingt minutes plus tard, quelqu'un cognait à la porte. Je savais que c'était Luke et pour cette raison je n'avais pas envie d'aller lui répondre. Ma mère me criait qu'il y avait quelqu'un pour moi.

- Dis-lui de partir! criais-je pour qu'elle l'entende.

J'entendis la porte se fermer. Je me remis à ma lecture mais quelqu'un cognait à la porte de ma chambre. Je me levais et ouvrais ma porte mais la refermais aussitôt que je vis Luke. Je fermais les yeux un instant et grognais de frustration.

J'avais beau me battre contre moi-même, j'avais très envie de lui ouvrir la porte. Je grognais encore et une fois et ouvrais frénétiquement la porte. Tellement que je la fis se cogner contre le mur et un sourire rieur fit apparition sur le visage de Luke quand il vit mon stress. Je rougis mais me reprit une seconde après. Mes mains tremblaient mais j'essayais de ne pas trop le faire paraître. Je fis le sourire le plus faux que j'ai fais dans ma vie et Luke éclatait de rire.

- Quoi? dis-je offusquée.

- Tu m'as manqué, rit-il en prenant mes hanches dans ses mains.

Avant que je ne puisse riposter, il posait ses lèvres sur les miennes. Quand j'essayais d'être sérieuse ou de gérer la situation, je perd tout le contrôle que j'ai.

Je n'avais pas le courage de le repousser. C'est soit le fait que son sourire me fasse fondre sur place ou le fait que ce soit lui qui détienne mon coeur. Je suis encore dans un gros dilemme.

- Qu'est-ce que tu fais? soupirais-je, son front collé contre le mien.

Je sentais sa respiration sur mon visage. Pour un instant, je fermais mes yeux. Sans prendre une seconde plus, je pris son visage entre mes mains et posais mes lèvres sur les siennes encore une fois. Je regrettais immédiatement de l'avoir embrassé, je venais de le pardonner. Je séparais mon visage du sien et me reculais nerveusement d'un pas. Je baissais ma tête et fixais mes pieds, j'hésitais à lui poser ma question. Cette image était restée encrée dans ma tête.

- Qui c'était cette fille? demandais-je insécure.

- Ma cousine, riait-il.

Je remontais ma tête et le dévisageais longuement tandis qu'il riait. Sa cousine? Maintenant j'avais l'air d'une belle cruche. Je rougis encore une fois et remis mon regard sur mes souliers.

- Pourquoi elle essayait un collier? murmurais-je un peu gênée.

- C'était ton cadeau, soupirait-il en avançant d'un pas vers moi.

Il reprit mes hanches et je ne le repoussais pas. Ses lèvres se déposèrent en dessous de l'os de ma mâchoire et il y déposait de doux et tendres baisers qui me firent frémir. Je passais mes mains autour de sa taille et le ramenais vers moi d'un coup sec. Mes mains serrèrent le tissu de son t-shirt tandis que sa bouche se dirigeait vers mon cou. Il déposait quelques baisers dans mon cou puis se retirait pour me regarder dans les yeux un instant.

- J'adore quand t'es jalouse, sourit-il.

- On est un beau couple de jaloux tu trouves pas? riais-je en montant mes bras jusqu'à son cou.

- Le plus beau, dit-il en me resserrant contre lui.

Je ris et l'embrassais à peine deux secondes. Tout était revenu à la normale, comme après chaque chicane que nous avions. Je ne peux pas dire que c'est la meilleure chose être presque constamment en chicane avec son copain, mais c'est bon de savoir à quel point nous sommes comme des aimants. À peine séparés, nous nous attirons. C'est comme ça que je le vois.