JULIAN

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Elle nous examine maintenant tels deux desserts appétissants, comme si notre fausse révélation l'avait encore plus excitée. De son plus beau rictus aguicheur, elle ne se démonte pas en nous contre-argumentant avec aplomb.

- Quel dommage. Mais pourquoi ne pas élargir vos horizons ? je suis certaine qu'avec moi, vous ne seriez pas déçu...

Je donne un coup de coude bien franc sur le flanc de mon pote pour qu'il nous trouve une échappatoire, mais quand je m'aperçois qu'il bave sur la paire de seins qui s'agite sous son nez, je comprends mieux pourquoi miss cougar insiste autant.

Quel idiot !

Nerveusement, Clément passe la main dans ses cheveux, et se décide enfin à cesser de loucher sur ses ballons. Je secoue la tête tout en me demandant si au final, ce mec ne veut pas finir dans la gamelle de cette bonne femme.

- Écoutez, nous serions ravis de jouer au malade et au docteur avec vous, mais un autre soir si vous le voulez bien.

Quoi ?

Mais il est fou ?! Voilà qu'il lui laisse une porte ouverte.

Si je dois revenir ici pour un prochain rendez-vous avec ma belle inconnue il est hors de question que j'aille batifoler avec miss coquine !

Il est malin. Il sait très bien que lui, ne reviendra pas au sein de l'établissement et il en profite donc pour m'enfoncer davantage.

L'enflure !

Je savais que ma petite blague se retournerait contre moi.

- Parfait. Même si mon planning est bien chargé, je trouverai toujours une petite place pour vous prendre tous les deux.

Elle nous offre un petit clin d'œil et nous demande de la suivre, en prenant bien soin de balancer tout en exagération, son fessier de droite à gauche.

Cette nana est un phénomène à elle toute seule.

- Je vais te tuer Clément ! je lui murmure alors qu'il avance collé à moi.

- Vouloir me brancher avec miss '' nympho'', c'était pas mal j'avoue. Mais franchement Julian, tu croyais que tu allais t'en sortir aussi facilement ? Et encore, je n'en ai pas fini avec toi. Ta Blanche-Neige risque vite de changer de camp. Fais-moi confiance mec, réplique-t-il à voix basse.

Oh non, cette fille est à moi, et je peux t'assurer qu'elle le restera.

- Va d'abord apprendre quelques petites choses avec Rachel et après tu pourras peut-être réussir à faire jouir une femme, je le taquine. Mais celle qui se trouve derrière cette porte, c'est chasse gardée. C'est ma propriété jusqu'à ce que j'aie fini de jouer avec elle .

- Oh monsieur se la joue possessif. Ça me donne encore plus envie de te doubler mon pote, me provoque-t-il avec ce regard malicieux que je connais tant.

Je l'aurais bien traité de tous les noms d'oiseaux mais Rachel nous interrompt avant même que je n'ai pu lui adresser un de mes pieds sur son cul.

- Votre dame ne va pas tarder, mais je vous laisse en compagnie de Georges qui vous servira un petit verre.

- Georges ? je demande interloqué.

- Oui, vous savez le monsieur avec qui vous avez fait connaissance lors de votre première visite.

Ah, Barracuda ! Georges, sérieux ? Moi je préfère le petit surnom que je lui ai donné.

- Ouai je m'en souviens, réponds-je avec gaieté accompagnée d'une pointe de moquerie.

Elle s'apprête à tourner les talons quand une de ses mains vient se poser sensuellement sur le buste de mon pote.

Elle l'aime vraiment bien. Et je serais limite jaloux, si elle avait trente ans de moins.

- Si vous changez d'avis, je serais à mon bureau , susurre-t-elle tout contre ses lèvres, pincées à l'extrême.

Il se met soudain à toussoter. Si ça continue, je vais devoir lui tendre une poche en plastique pour lui éviter une grosse crise de panique.

- Il trouvera le chemin, Rachel. Encore merci pour votre gentillesse et votre intérêt pour nous.

Voilà comment il faut parler aux femmes !

Elle s'éloigne enfin de notre espace toute joyeuse, pendant que cet abruti peine à reprendre son souffle.

-Putain, elle est complètement givrée ! Il faut vraiment qu'elle aille consulter !

-Clément tu es une petite nature tu sais. Et puis ses nichons ne t'ont pas déplu à ce que j'ai pu voir.

- Tu parles. Je me demandais simplement comment elle faisait pour ne pas se casser la gueule tellement ça doit peser.

Comment ne pas rire face à cette énergumène.

De ma paume droite, je viens pousser la porte capitonnée. C'est à pas de velours que nous pénétrons à l'intérieur, les yeux enveloppés dans une semi-obscurité, où seul un spot à la faible lueur située au-dessus d'une petite estrade, nous permet de ne pas marcher à l'aveugle.

Au-Delà Des ApparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant