JULIAN

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J'ai à peine le temps d'esquisser un semblant de sourire que sa langue parcours avec sensualité le dessin de mes lèvres. 

Pour l'encourager je viens à mon tour suçoter son bout rose avec gourmandise alors même que j'entrouvre mon antre humide avide de désir. Son pouls rapide se répercute contre ma bouche et telle une plume, sa langue se décide enfin à venir à ma rencontre.

Elle me fouille. Dorlotte mon palais, l'intérieur de mes joues, puis à nouveau ma langue. La mienne semble paresseuse voire timide, alors que je crève d'envie de jouer avec.

L'orchestre qui anime la soirée, mêlant violoncelle et piano m'aide soudain à me caler et à me concentrer sur elle. Uniquement, elle.

Je resserre son minois entre mes paumes et sans plus attendre, je m'enfonce avec assurance dans son magnifique jardin d'Eden. La douceur et l'appréhension de ce début de baiser est vite remplacé par le besoin vital de nous dévorer. Une bataille rude où nos nez s'entrechoquent sous le rythme effréné de la passion qui nous bouffe. Nos langues s'allient à la perfection. Elles se tournent autour, se cherchent, se fouillent. Réunis, elles soulagent nos maux, nos douleurs et effacent instantanément les mauvais rêves en se métamorphosant en antidote puissant.

J'en veux plus. Beaucoup plus.

Mes mains s'abandonnent maintenant sur le bas de ses reins pour la rapprocher encore plus de mon être.

Mon Dieu que c'est bon...

Mais quand une pression se fait sentir sur le col de ma chemise, notre bulle éclate.

J'ai à peine le temps de placer Meghan derrière moi, que le poing du perdant tente de s'abattre sur ma gueule. Dommage pour lui, d'un geste adroit j'esquive son coup. Dans la foulée je m'empare de son bras, le lui tord et le bloque dans son dos.

—Tu n'es qu'un connard ! Je ne comprends pas ce qu'elle te trouve monsieur l'avocat. À par ton fric je ne vois rien d'autre. Elle était à moi, putain ! À moi ! Tu n'as pas eu assez de ta femme il a fallu que tu te fasses sa sœur aussi hein ?!

Je vais le tuer !

Je ravale ma salive qui mérite pourtant d'atterrir sur sa tronche, serre mes crocs comme un fou furieux, mais maintiens ma prise tout en renforçant ma pression. Il gémit sous la douleur, mais je m'en tape.

—Après ce que tu lui as fais tu mériterais que je te coupe la queue et que je te la fasse bouffer, je lâche entre mes dents écrasées.

—Monsieur Harper, je vous demande de le lâcher. Je m'occupe de son cas, ne vous en faites pas. Remontez dans votre chambre on se verra demain.

Son regard semble en ma faveur. Je suis rassuré.

À Peine relâché, son venin vient de nouveau s'abattre sur ma protégée.

—Demande-lui de te dire la vérité Julian. C'est une petite menteuse. Et dire que mon petit oiseau a écarté ses belles cuisses juste pour préserver son secret. Putain je t'aurai tout donné Meghan. Absolument tout. Je t'aimais comme un fou et...

—Ferme-la maintenant Jay !

La main de Stanton le gifle violemment.

Bordel mais qu'est-ce qu'il raconte ?!

Au-Delà Des ApparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant