Au-Delà Des Apparences

JULIAN

— Julian s'il te plaît, maintenant...

Les draps prisonniers de ses doigts, ses mots ne sont que souffle. Les yeux clos, elle peine à respirer sous la tendresse que mes lèvres accordent à son paradis sucré.

La goûter à m'en décrocher la mâchoire, la lécher au point que son jus fonde sur mes papilles, je veux qu'elle explose dans ma bouche.

— Laisse-moi prendre soin de toi mon petit bonbon. Laisse-moi te grignoter comme les marshmallow que j'aime tant. Tu voulais retrouver l'ancien Julian, et il est là, devant toi, je lâche d'une voix grave tout en captant son regard qui se fait timide.

La protéger, tel a toujours été mon objectif. 

Mais aujourd'hui je réalise que je ne me suis jamais contenté de ''simplement'' la protéger.

Avec elle, je n'ai jamais pu garder mes distances.

Le besoin de la prendre dans mes bras à toute heure du jour comme de la nuit, le besoin de son sourire pour me sentir vivant, et le besoin de ses câlins pour combler ce manque d'affection, ont toujours été comme vital.

Nécessaire à ma survie.

Je n'ai jamais voulu qu'une autre femme s'en charge... à part elle, et simplement elle.

Bordel, je ne veux qu'elle n'appartienne à aucun autre homme que moi !

Mais que m'arrive-t-il ?!

Mes yeux parlent pour moi. Immobile et silencieux, j'abandonne l'antre de ses cuisses en semant une ligne de baisers tendres et rassurants, jusqu'à la naissance de son menton, sans jamais lâcher ses deux pépites noires.

Elle est tellement belle putain...

Ses paumes brûlent mes joues, incendie mon cœur, et au moment même où ses lèvres s'étirent pour former le plus bel arc-en-ciel, je me libère de la meilleure façon qui soit.

— Ne m'abandonne jamais pour un autre mec Meghan. Je sais que c'est égoïste de ma part, je sais que je devrais te laisser t'envoler, mais je m'y refuse. Je m'y refuse parce que la femme qui me fixe éberluée, me plaît. Ce petit bout de femme qui se tient face à moi est littéralement en train de faire fondre mon mur de béton.

Ma voix tremble sous chacun des mots que j'ai pris le temps d'exprimer. J'attends une réponse, mais qui ne vient pas, malgré les secondes qui s'écoulent.

Son visage impassible me scrute, me détaille.

Je crois que j'ai fait le con.

Peut-être veut-elle simplement une partie de baise ? Peut-être veut-elle...

— Si tu savais à quel point j'ai besoin de toi, Julian...

— Merde.

Putain voilà ce que je trouve à répondre après cette déclaration qui a dû lui demander un sacré courage.

— Je suis... pardon...

— Stop mon petit bonbon, j'ordonne ferme en posant mon index sur ses lèvres sèches. Embrasse-moi princesse, tout de suite.

Je n'attends pas qu'elle le fasse, et la dévore à m'en couper le souffle.

Nos bouches ne forment plus qu'une, nos langues se cherchent, s'attrapent, se mordent, se domptent.

Quand ses mains descendent le long de mon dos avec fougue et qu'elles s'attaquent à l'élastique de mon boxer, je deviens fou.

Sans plus attendre, de mes jambes je me libère de ce bout de tissu et d'un coup de pied il finit par voler loin de nos deux corps.