JULIAN

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Du pouce et de mon index je fais sauter le seul bouton de mon jean, alors que je la fixe avec arrogance.

Ses fossettes s'animent sous ma fermeture éclair qui s'abaisse centimètre par centimètre, et d'une voix sensuelle, je lui demande :

- Tu en veux plus chérie ?

Mes doigts s'amusent avec les passants du tissu. Son petit corps se mets aussitôt à se tortiller comme si sa petite culotte semblait soudaine inconfortable.

- Attend Julian, c'est à mon tour...

Quoi ?

Elle se courbe vers l'avant, et quand ses petites menottes s'infiltrent de frôlement en frôlement sous l'étoffe, passant de ses chevilles à ses mollets, avec lenteur, je me mets à trépigner comme si le plus beau cadeau de Noël allait m'être dévoilé.

- Ferme-les yeux.

Sûrement pas ! Le plus intéressant arrive et je veux assister au clou du spectacle.

- Dois-je te rappeler les règles ? La petite humiliation de ce soir ne t'a pas suffi ?

Je la déteste !

À contre-cœur, je serre mes paupières avec force. Quand un bout de tissu doux vient effleurer le bas de mon visage, je comprends tout de suite qu'elle vient de me balancer sa petite culotte.

- Un petit souvenir, rien que pour toi. Ton premier indice pour découvrir mon identité.

Ma main réussit in extremis à la récupérer avant qu'elle ne touche le sol. Pour me venger de ne pas avoir pu voir la chair rosée entre ses jambes, son petit tanga fait de dentelle blanche trouve refuge sous mon nez.

Je le renifle, me délecte de cette odeur suave et salée, et l'expression qui s'anime sur son minois, l'excitation que je lis dans ce bleu cristallin ne fait qu'augmenter la pression dans mon pantalon.

Mais avant de passer à la phase suivante, je veux la faire baver...

D'un mouvement fluide, ma chemise se retrouve sur la moquette, alors que son petit tanga glisse de mes lèvres, à mon cou, pendant que ma tête bascule légèrement en arrière et de coté. Ce petit bout de tissu emprisonné dans le creux de ma main gauche, continue son chemin en longeant maintenant ma cage thoracique puis la petite ligne de poil menant à mon trésor .

Tel un félin, je l'observe. Quand sa bouche parvient à former ce magnifique '' O'' , j'entoure Junior de sensualité. Il porte désormais une belle cape de Super-héros.

Et pour terminer en beauté, mon jean disparaît de la circulation, comme par magie.

Eh oui ma chérie, pas de caleçon aujourd'hui !

Sa respiration est bruyante, ses joues ont pris une belle teinte de rose, alors c'est le bon moment pour écarter légèrement les cuisses en espérant qu'elle accepte mon invitation.

Bouche ou doigt j'accepte tout chérie...

- À ton tour miss Arthur.

La sentant légèrement crispée, je brise la courte distance qui nous sépare et m'empare de son visage en coupe. De mes pouces je caresse sa mâchoire sans dire un mot. Ses traits raffinés m'accueillent avec une timidité qui me surprend. Quand une de mes menottes trouve la petite fermeture de sa robe, au niveau de sa nuque, elle m'arrête en me chuchotant un ''non'' remplit d'appréhension

- De quoi a tu peur ma Blanche-Neige ?

Ses yeux papillonnent de mon torse à mes iris. Lorsque je m'apprête à reculer, ses bras enserrent ma taille avec fougue, et dans un souffle presque inaudible, elle me lance :

- J'ai changé d'avis pour la planche. Je veux d'abord que tu me fasses... l'amour... sur ce lit.

- Tu veux que je te baise avec ou sans cordes à tes poignets ?

Cette femme est compliquée. Elle a la frousse de ce retrouver à poil, et pourtant ça ne l'empêche pas de me demander si je peux la sauter.

- Non Julian, tu n'as pas compris. Je veux de la douceur, de la tendresse, des baisers. Je veux que tu me fasses l'amour, comme un homme le ferait, avec la femme qu'il aime.

Impossible, c'est impossible...

Je crois que j'ai envie de vomir.

Mes paupières fermées, je tente de calmer l'effusion de sentiments contradictoires qui passent dans ma tête, dans ma poitrine. Mais la chaleur d'un corps me sort rapidement de ma coquille.

- Fais-moi l'amour Julian.

Elle est nue, totalement nue, collée contre chaque parcelle de mon corps. Quand ses doigts s'emparent des miens pour venir les poser sur le bas de ses reins, je ne sais pas si cette fois, j'ai envie de résister.

Sa peau est douce, l'odeur de vanille me donne envie de la goûter, et ce regard, celui qu'elle me jette à cet instant précis, ne me laisse pas insensible.

Ma faille se trouve là, sous mes yeux.

Sa fragilité cherche la mienne, alors que je tente de lutter pour la lui refuser.

Au-Delà Des ApparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant