Au-Delà Des Apparences

JULIAN

Sans plus attendre, je m'empare de ses fesses, et en une petite impulsion je fais passer ses jambes autour de mon bassin. Elle sourit contre mon visage alors que sa langue se fait coquine en essayant d'esquiver la mienne. Un jeu de cache-cache qui me fait sourire à mon tour.

Je ne comprends rien à ce qui se passe. Ma raison c'est fait la malle et Junior semble retrouver l'énergie débordante qui le représente tant.

Mes paumes plaquées sur ses reins, elle se dandine en ondulant contre mon bas-ventre sans jamais cesser le contact de nos deux paradis épris l'un de l'autre.

Ses gémissements se fondent sur mes papilles comme un morceau de sucre plongé dans de l'eau frémissante, ses ongles s'enfoncent avec force sur mes omoplates tel un bon coup de fouet, alors que je bascule son corps de déesse sur le matelas sans jamais me détacher de cet aimant qui me ressemble tant.

D'une main je dézippe mon pantalon et le laisse glisser le long de mes cuisses. De mes pieds, je le fais valser loin de nous. Ma chemise suit le même chemin pendant que ses doigts coquins en profitent pour s'engouffrer dans l'élastique de mon caleçon.

—Doucement princesse, le train ne partira pas sans nous, je susurre tout en mordillant sa lippe.

Je m'empare de sa main gourmande et l'immobilise dans la mienne pour venir la placer au-dessus de sa tête. La deuxième suit le même parcours pendant que j'explore la base de son cou ouvert pour moi. Je picore sa trachée, pince de mes dents cette viande enivrante qui a un goût de ''reviens-y '', alors que mon serpent commence à ramper sur l'un de ses seins qui hypnotise totalement mes iris.

Ni tros gros ni trop petit, je les malaxe, les imprègne de mes caresses, pendant que ma langue exigeante et experte s'enroule avec ardeur sur la pointe de ses étoiles dures et demandeuse de câlins.

Bordel, son corps est tellement réceptif qu'à cette allure la je ne tiendrais pas longtemps.

Elle semble déjà plongée dans une autre dimension alors que je viens à peine de débuter. Son visage gesticule de droite à gauche, sa respiration est bruyante, et son dos, cambré à l'extrême, n'arrange en rien mon self-contrôle.

Le sexe n'est certes pas l'antidépresseur de référence, mais quand une femme vous supplie de la baiser, il est de loin le meilleur.

Mais qu'est-ce que je raconte?!

Elle continue de fourrager mes cheveux avec vigueur, et tire dessus pour tenter de me faire remonter vers son palais royal : sa bouche.

Les yeux clos et haletante, elle se frotte à moi alors que j'exécute sa demande. Je lèche son menton, sa mâchoire, puis je me délecte de ses traits qui sous l'excitation la rende encore plus étincelante.

Je me stoppe quelques secondes pour dégager une de ses mèches auburn logée sur sa joue, puis du dos de mes doigts, je dorlote la fraîcheur de sa peau qui instantanément se met à frissonner sous mon effleurement.

Elle est belle, vraiment belle. Une fleur rare et fragile. Une fleur que je m'apprête à faire faner. Une fleur qui m'en rappelle une autre. Une autre qui a perdu toutes ses pétales dans mes bras.

Charlie.

Putain pas maintenant...

Meghan n'est pas Charlie. Au-delà de cette ressemblance physique qui avec les années s'amplifient, rien d'autre n'est semblable.

Meghan est fragile là ou Charlie était forte et indépendante. Meghan est une femme-enfant là ou Charlie était une femme fatale. Et Meghan à cette douceur et cette tendresse, là ou ma Charlie était plutôt bagarreuse et moins câline.