Se Reconstruire. Chapitre 28

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Alexander.

- Mon grand garçon. Dit Elisabeth, ma mère, à Sam en le prenant dans ses bras.

Mon grand frère lui retourne son étreinte et après ça ma mère va se présenter à Ben et Lili. Je me lève et vais la rejoindre pour lui présenter mes amis en personne.

- Maman je te présente Benjamin et sa femme Lynn. Le frère et la meilleure amie de Clara.

- Enchantée de vous rencontrer, même si les conditions ne sont pas idéales, dit ma mère en affichant une petite grimace triste.

Mes amis hochent seulement la tête et lui serrent la main chacun leur tour. Après ça elle me prend dans ses bras et m'encercle de ses bras réconfortant.

- Mon fils tu es si fatigué. Repose-toi dont un peu.

Je ne réponds rien et elle n'insiste pas car elle me connaît et sait que je ne bougerais pas de là avant un moment. Elle s'éloigne un peu de moi et continue son inspection.

- Arrêtes. Je vais bien c'est bon.

- Oh oui, je vois ça mon garçon. Tu ressemble à un cadavre.

Voilà ça c'est ma mère tout craché.

- Merci Man'. Je vois que tu sais toujours aussi bien faire des compliments.

Elle émet un petit rire et part s'asseoir sur une chaise près de son idiot de fils. Je me tourne face à Ross et lui demande, d'une voix bourrue, qu'est-ce qu'il fait ici.

- Harlem commençait à être trop sous tension. J'avais besoin de m'évader un peu. Et puis je ne connais pas du tout Portland. Alors me voilà.

Son sourire et son air supérieur me fatigue, mais je ne réponds rien. Si il est venu échapper au soucis qu'il se créer en venant ici, alors il est loin de se douter de ce qu'il se passe dans nos vies en ce moment.

En jetant un coup d'œil à l'horloge je me rends compte qu'il est vingt heures passé. Voila une dizaine d'heures que nous patientons. Par moment un médecin passe nous voir, nous donne des nouvelles de Clara et de Phill, qui s'est réveillé, il nous demande si nous avons besoin de quelque chose et repars comme il est venu. Personne n'a mangé depuis le matin et même si je n'ai pas très faim je dois penser aux autres.

- Je vais chercher de quoi manger, annoncé-je en me levant.

- Je viens avec toi frangin.

En entendant Ross parler je me retourne et lui fais face. Mon regard doit lui suffire à comprendre que je veux qu'il me lâche, car il repose son cul sur la chaise et lève les mains en l'air.

- Ou peut être pas ! Dit-il d'une petite voix.

Malgré le fait qu'il soit un idiot sans cervelle il y a bien une chose qu'il sait c'est qu'il ne faut pas me chercher. Il s'en est souvent amuser quand nous étions plus jeune, mais quand j'ai commencé à lui foutre mon poing dans la gueule il a vite arrêté de chercher la bagarre.

- Je viens avec toi, m'annonce Ben.

Je hoche la tête et quand nous sortons de la pièce j'entends Ross se plaindre que je ne veuille pas passer de temps avec lui. Après quoi ma mère lui répond d'arrêter de faire l'enfant.

Nous arpentons le couloir sans un bruit et nous dirigeons vers les ascenseurs. Ben n'a jamais été un grand bavard et j'apprécie sa compagnie en partie pour ça. Il ne pose jamais les questions inutiles et ne parle jamais pour ne rien dire. Tout le contraire de sa femme qui dit tout ce qui lui passe par la tête. Avec Ben le silence devient presque apaisant, et non stressant comme dans certaines situations. Nous grimpons dans la cabine et quand celle-ci s'arrête au rez de chaussé nous en sortons comme un seul homme. La cafeteria à l'air encore ouverte à cette heure-ci, mais je ne compte pas m'éterniser ici. Des sandwichs feront grandement l'affaire.

Le Prix Du Silence. TERMINÉ [ En correction ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant