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Clara.
J'aurais pu être en colère contre Alex d'avoir fait venir ma meilleur amie à la maison, mais je ne le suis pas du tout. Je crois que mon corps est trop faible pour me battre contre quelqu'un. Je voudrais juste dormir et ne plus jamais penser. Depuis une semaine je suis exténuée et j'imagine que cela est tout à fait normal aux vues de la situation. Je sors de plusieurs semaines de coma, mon corps est encore marqué par les blessures, notamment l'atèle que j'ai au bras et l'énorme cicatrice à peine refermée sur celui-ci, et bien sur le procès dans quelques jours. De quoi devenir folle.
- Allez file à la douche et habits-toi, ordonne Lili. Je vais prévenir ton frère que je suis ici et je vais vous préparer un bon dîner que nous prendrons tous les quatre.
Ma meilleure amie lève la main pour me faire taire quand je m'apprête à protester et sa marche. Je comptais lui dire que j'avais besoin de repos, mais encore une fois je suis trop fatiguée pour me disputer. En plus de ça elle a mis une droite à un journaliste, alors je lui dois bien ça. Sans essayer de discuter je monte à l'étage et me déshabille dans notre chambre, laissant traîner mes vêtements sur le sol. Mon état est pitoyable. Je m'avance dans la salle de bain et me poste devant le grand miroir, celui que j'évite depuis un moment. Je retiens un cri d'horreur en découvrant mon corps. Je peux compter mes côtes juste en les regardant. Mon bassin semble saillant et sortir de mon corps. Mais le pire dans le reflet que je vois c'est mon visage. Mes yeux ne sont plus aussi pétillants qu'ils l'ont étés, mes joues sont creusées et des cernes marrons on prit vie sous mes yeux. Je ne peux retenir le dégoût que je ressens pour ma propre personne et accoure jusqu'au toilette pour vider le peu que j'ai réussis à avaler aujourd'hui. Je tousse et m'étrangle dans un sanglot incontrôlé. Mon dieu. Qu'est-ce que je suis entrain de faire vivre à mon fiancé ? Il se démène pour que j'ai tout ce qu'il me faut, pour que je me sente bien ici malgré mon mal être et par dessus tout il reste le même avec moi. Même si il me répète de manger jamais il n'a dit que j'étais devenu le fantôme de moi même. Il s'est contenté de m'aimer de façon inconditionnelle et d'être présent pour moi.
Non sans mal je me relève, me lave les dents et me glisse sous la douche. Je règle le thermostat plus chaud qu'à l'accoutumer et laisse mon esprit se remettre de ses émotions. Je dois me battre. Je ne dois pas baisser les bras. Pour ma famille, pour mon homme et pour moi. Je dois redevenir la femme d'avant Joe, celle qui est réapparue sur le bateau de croisière. J'ai une chance énorme d'être encore en vie alors il est inutile de m'apitoyer sur mon sort et de me laisser mourir de faim. Je vais me battre pour les gens que j'aime et je vais gagner. Il n'y a pas d'autre solution.
Après m'être habillée je m'allonge sur notre lit et ferme les yeux quelques secondes. J'ai fais un effort pour m'habiller. Enfin rien de très extravagant. Un jean et un top blanc à manche longue qui laisse mes épaules dénudées. Simple et confortable. Voila ce qu'il me fallait. Je n'ouvre pas les yeux quand j'entends la porte de la chambre s'ouvrir. Je reste seulement là, allongée sur le lit et les jambes pendantes dans le vide. De plus en plus j'aime être seule, mais ce soir je vais devoir fait une exception pour ma famille. Mon visiteur s'allonge près de moi et saisit ma main dans la sienne. Immédiatement je sais qu'il ne s'agit pas de mon fiancé, mais de mon frère. Sa présence me fait un bien fou, mais je ne dis rien. Des fois les silences en disent plus long que les mots et à cet instant c'est exactement ce qu'il se passe. Ben me dit qu'il est là et qu'il ne me lâchera jamais. Il me fait comprendre que je suis plus forte que j'en ai l'air et que je peux remporter n'importe qu'elle bataille.
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Le Prix Du Silence. TERMINÉ [ En correction ]
Romance''Manipulation. Humiliation. Intimidation. Si vous ne cédez à aucune de ces trois choses, vous céderez forcément quand on vous arrache la chose la plus importante. La joie de vivre.'' Les ténèbres sont sombres et effrayants, mais ils ne s...