Se Reconstruire. Chapitre 34

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Clara.

            Voilà deux semaines que nous sommes rentrés chez ''nous'' comme dit Alex, mais malgré la beauté de sa maison en plein centre de Manhattan je ne me sens pas chez moi. Sa demeure est à couper le souffle. Je savais que mon petit ami était doué pour dénicher des maisons de caractère, mais je ne savais pas qu'il l'était à ce point. Coincée entre deux building elle dénote avec l'ambiance de la rue, mais je crois que c'est ce qui fait le charme de cette maison. Elle possède un petit carré d'herbe sur le devant de la maison et un jardin plus grand derrière, mais je n'est pas mis les pieds à l'extérieur depuis mon arrivée. Je préfère rester enfermée a m'apitoyer sur mon sort. Alex m'a dit que c'était normal je ne me sente pas à l'aise chez lui, que ça allait passer et que si je voulais déménager nous le ferrions, mais rien de ce qu'il m'a dit ne m'a apaisé. Ici je ne suis pas chez moi et je ne m'y sens pas bien. Je pense que la vingtaine de paparazzis postés devant la maison n'y sont pas pour rien dans mon mal être. Les mêmes qui m'attendaient à la sortie de l'hôpital et qui m'ont harcelée de questions. '' Mademoiselle Robert êtes vous heureuse de la mort de votre ex fiancé ?'', Avez-vous commandité son meurtre ?'', Êtes-t-il vrai qu'il vous battait au quotidiens ?'' et bien d'autres questions comme celles-ci. Alors les voilà agglutinés devant le portail du jardin à attendre que je sorte pour prendre une photo de moi et obtenir quelques réponses. J'ai l'impression d'étouffer ici et de devenir folle, alors, malgré la fatigue, je fais du ménage sous le regard étonné de la femme d'intérieur d'Alexander. Mais elle ne pipe pas un mot, ou du moins elle a arrêté après que je l'ai envoyé balader. Bien-sur je me suis empressée de m'excuser pour mon comportement et elle m'a fait son fameux sourire bienveillant, ce qui n'a pas calmer la rage qui m'habite. Si j'étais chez moi je casserais tout dans cette maison, mais je garde mon calme parce que je dois me contrôler. Le procès a lieu dans une semaine et je suis remonter à bloc. Il est hors de question que je pourrisse derrière les barreaux pour une chose que je n'ai pas faite. Selon les journaux ce procès est celui de l'année. ''La petite française prête à se faire dévorer par les requins Clenton'', '' Mademoiselle Robert aurait dû s'attaquer directement à la source du problème : Billy Clenton'', '' La frenchie dans les griffes du lion'' et blablabla. Que des conneries. Des putains de conneries qui me font douter de plus en plus. Il suffirait que je tombe sur l'un des très nombreux juges sous l'influence des Clenton et mon cas serait très vite réglé.

''-Que plaidez-vous mademoiselle ?

-Non coupable.

-Oui, mais Billy a dit que vous l'étiez alors vous l'êtes. Au revoir et bon séjour chez nous.''

Je souffle nerveusement et laisse tomber ma tête sur l'îlot central de la cuisine. Une part de moi accepte lentement le fait que je vais sans doute passer longtemps derrière les barreaux, mais une autre me hurle de me battre comme une forcenée et j'essaye d'écouter le plus souvent la voix de qui reste toujours positif. Seulement certains jours, comme aujourd'hui, c'est difficile. L'avocat d'Alexander, qui est maintenant le miens, doit arriver dans quelques minutes pour préparer ma défense, mais je sais d'avance que je vais être de mauvaise humeur et odieuse avec lui.

- AHHHHHH ! Hurlé-je en envoyant valser ma tasse de café.

Celle-ci s'écrase sur le sol et se brise. Je regarde les débris au sol, par chance elle était vide, mais de la voir exploser ne m'apaise même pas. Je me rends compte que tout mon corps tremble et je secoue les bras le long de mon cœur pour me calmer, mais ça non plus sa ne m'aide pas. Mes larmes se déversent sur mes joues et un sanglot me prend d'un seul coup. Je dois être minable à voir. Je m'apprête à hurler de nouveau, mais deux bras musclés et rassurants m'enserrent par derrière et tout autour de moi disparaît. Les spams qui secouaient mon corps quelques secondes plus tôt se calment et les larmes cessent de couler.

Le Prix Du Silence. TERMINÉ [ En correction ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant