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Clara.
Je dors si paisiblement que s'en est étrange. Je n'entends aucun bruit autour de moi et je sais que quelque chose cloche. La maison n'est jamais aussi silencieuse le matin et surtout je ne dors pas aussi bien. Je m'apprête à ouvrir les yeux quand je sens quelque chose de lourd me tomber sur le ventre. La douleur me coupe le souffle, mais elle s'en va presque aussitôt que le poids m'écrasant est retiré de mon abdomen. Quand j'ouvre les yeux et que je vois qui se tient devant moi je ne peux que avoir un sourire attendri. En effet mon mari tien à bout de bras un petit garçon qui semble surexcité. Pendant qu'il tente d'empêcher un autre enfant de monter sur le lit.
- Papa. Lâche-moi.
- Papa je veux monter.
Ses petits pieds gigotent et battent l'air tellement vite que je me dis que si Alex le lâche il va partir en courant.
- Calme-toi Kellyan, gronde gentiment Alexander. Tu vas faire mal à maman et à ta petite sœur. Cameron je te laisse monter si tu promets d'être calme toi aussi.
Mes deux petits garçons se calment immédiatement et Alex lâche Kellyan et se déplace pour que Cameron grimpe sur le lit. Mes deux amours sur le matelas ils se précipitent vers ma tête et déposent chacun un bisou sur ma joue.
- Bon anniversaire maman, crient-t-ils en même temps.
- Merci mes bébés, leur dis-je tout sourire avant de les prendre dans mes bras et de le faire tomber sur le lit.
Ils tentent de m'échapper, mais je les tiens fermement et commence à leur faire des chatouilles.
- Mamannnnnn.... arrêteeeee.
Je sens le lit s'affaisser derrière moi et aussitôt mon mari plaque la main sur mon ventre pour protéger notre fille des coups de ses frères qui ne font pas toujours attention à leurs gestes.
- Pa...papa. Au secours. Hurle Cameron.
Quand je vois qu'il n'en peuvent plus j'arrête ma torture et les tire dans mes bras. Les petites mains de Kellyan se faufilent dans mon cou, tandis que Cameron pose les siennes sur mon ventre. Je ferme les yeux de bonheur. Rien n'aurait pu être plus parfait. Mon mari qui m'aime toujours autant après cinq années passés ensemble, Kellyan et Cameron qui nous comblent de bonheur depuis quatre ans et leur petite sœur qui ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez pour agrandir notre famille.
- Bon anniversaire mon amour, chuchote Alexander à mon oreille. Je t'aime.
Alexander.
Les médecins ont décidé de sortir Clara du coma depuis presque une semaine maintenant. Ils pensaient qu'elle se réveillerait aussitôt, mais ça n'a pas été le cas. Voilà trois semaine qu'elle est allongée dans un lit d'hôpital et que je deviens l'ombre de moi même. Dès que les médecins ont décidé de sortir ma petite amie du coma ils m'ont autorisé à la rapatrier à New York. Ben et Lili ont pu retrouver leur appartement et ont décidé d'héberger les parents de Clara chez eux. Sam a retrouvé Scott pour les trois semaines de vacances qu'il reste et ma mère et Ross sont rentrés chez eux avec Phill. Mes parents ont tentés de me parler ses dernières semaines, mais je n'avais pas la tête pour cette discussion et d'ailleurs je n'y suis pas encore prêt. Mes journées sont identiques d'un jour sur l'autre. Je passe mon temps dans la chambre de Clara et j'attends qu'elle ouvre les yeux, je lui parle et lui dis à quel point je l'aime. Par moment j'ai l'impression qu'elle bouge, mais je me rends vite compte que ce n'est pas le cas. Les tubes qui lui permettaient de respirer lui ont été retirés et le bandage autour de sa tête aussi. Sa mâchoire est encore légèrement gonflée, mais petit à petit ça s'estompe. Elisa et Jean-Marc, ses parents, passent tous les matins lui rendre visite et n'oublie pas de me ramener de quoi manger. Parce qu'il faut le dire la bouffe de l'hôpital est vraiment dégueulasse. En général ils restent une heure ou deux et je profite de leur présence pour aller me doucher et passer quelques coups de fils. Ensuite dans l'après-midi c'est Lili qui vient me tenir compagnie et me raconte des anecdotes sur sa meilleure amie. Si Clara l'entends je sens qu'elle va passer un sale quart d'heure à son réveil. Ma mère passe aussi de temps en temps. Elle demande toujours des nouvelles de Clara et ensuite elle me demande comment moi je vais. Ça va, voilà ce que je réponds, mais elle n'est pas dupe. J'ai perdu du poids et les cernes autour de mes yeux sont impossibles à cacher. Une chance pour moi, ma mère n'insiste jamais trop longtemps, mais je sais que si les choses dures encore trop longtemps elle agira en employant la force. Sam aussi passe parfois avec Scott, mais il a beaucoup de chose à faire et il redouble de travail pour pouvoir me remplacer au boulot. Je lui en dois une parce que sans lui je n'ose imaginer l'état de la société. Ben passe chaque soir en rentrant du travail et passe pas mal de temps avec moi. Parfois je le laisse avec sa sœur et vais me promener dans les couloirs. Je n'ai pas remis les pieds dans mon appartement depuis notre retour et je n'en ressens pas le besoin. Je crois que retourner chez moi me fait peur. C'est étrange, mais j'ai l'impression que chez moi c'est auprès de Clara et nul part ailleurs. J'ai négocié dur comme fer contre le médecin de ma petite amie pour dormir dans sa chambre. Au début il ne voulait pas, mais je sais être persuasif et j'ai réussis. Alors voilà que depuis une semaine je dors allongé près d'elle, ce qui est toujours plus confortable que de dormir sur les chaises d'une salle d'attente. À Portland j'ai essayé et au bout de deux nuits les infirmière sont eut pitié de moi et m'ont installé un lit de camp près de ma petite amie.
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Le Prix Du Silence. TERMINÉ [ En correction ]
Romance''Manipulation. Humiliation. Intimidation. Si vous ne cédez à aucune de ces trois choses, vous céderez forcément quand on vous arrache la chose la plus importante. La joie de vivre.'' Les ténèbres sont sombres et effrayants, mais ils ne s...