89, TOME II

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PDV NELIA.

Mon pied tape le goudron, il était 5h du matin
Je savais que les employés finissaient a cette heure la, j'avais demandé. 
J'étais adossé contre le capot de ma voiture, clope a la main. Je tire sur ma cigarette, j'étais toujours sous le choque mais j'avais repris mes esprits.
Les yeux un peu flou par les larmes, je vois des personnes sortir.
Une dizaine de personnes puis, lui.

Je jette ma cigarette par terre, et m'approche les jambes tremblante de lui, il était adossé contre un mur, cigarette a la main.
Mes pieds claquent le sol, arriver devant lui, il lève la tête, mon grand frère qui avait a l'époque les joues bien ronde a les joues creusent, il avait des poches sous les yeux, mais je sais que c'est lui.  Sa bouche s'entrouve, sa cigarette tombe de ses doigts et malgré la noirceur de la nuit je pouvais voir sa peau blanchir.

- Comment ta pu me faire ca ?
Les larmes tombent sur mes joues et je secoue la tête avant de me retourner et de commencer à partir.
Je fais quelques pas avant de me faire arrêter.

- Laisse moi t'expliquer.

Je secoue la tête. C'est pas possible.
Il portait un vieux pull que je lui avais offert quelques années en arrière, un jean troué visiblement usé par le temps, une sacoche sur le devant, elle avait l'air neuve. Ses cheveux blond lui retomber sur le front, il avait l'air «pauvre » si je puis dire, du moins il avait l'air d'un garçon qui ne prenait pas soin de lui, alors qu'avant c'était tout l'inverse.

- Tu va me suivre et tu va te taire, parce que je suis à deux doigts de t'en coller une.

Il baisse les yeux, et me suit jusqu'à ma voiture, je suis énervé, très énervé. Et tallent soulagé en même temps.

7h00. Appartement de Deen.

- Est ce que tu te rend compte ? Il sursaute, surpris par la voix. Ça fait des années que je dors plus, que je pense à toi, à notre vie d'avant, j'ai quitté Ken, je suis retourné vivre dans le Sud mais rien à faire, t'étais toujours dans mes pensées, je passais mes nuits à essayer de console maman, elle me répèter que son petit garçon était parti pour toujours. Je t'en veux, je t'en veux terriblement. Viens la.
Dis je au bord des larmes, avant de le serrer contre moi, je le sens serrer ma taille puis je fini par le lâcher.

- J'ai pas eu le choix Nel'. J'étais mêlé dans des sales histoires, et ma seule solution c'était de disparaître, je suis parti aux État Unis le temps que tout ça se calme, et y'a quelques mois je suis revenu à Paris, j'avais vu sur les réseaux sociaux que t'étais revenu à Nîmes et que tu t'étais remise avec ton ex, j'ai pas voulu gâcher ton bonheur, c'était plus simple de continuer de me faire passer pour mort.

- Mais attend le matin on est venu l'annoncer qu'on t'avais retrouvé mort, dans ta voiture, si c'était pas toi c'était qui ?

- Mon collègue, il s'est planté, lui aussi était mêlé à tout ça, on se ressemblait un peu, ils ont pas plus chercher à comprendre et moi ça m'a arrangé.

- C'est horrible.
Je m'assois sur le canapé du salon.

- T'habite ou ?
Il hausse les épaules.

- Un coup chez un pote un coup dans la rue.
Je secoue la tête, des années de cauchemar, et aujourd'hui il est là en face de moi.

- Putain mais Louis, qu'est ce que ta foutu.

- On est chez toi ?

- Non j'ai pas encore trouvé dappart. On est chez Deen ici.
Ses yeux s'arrondissent, Deen son fidèle ami, ça va être dur. Pas que pour moi.

- Toi et Deen vous?

- on quoi ?

- Nelia je te connais par contre.

- Je crois pas non, la petite fille a grandi Louis, j'ai 25 ans, et beaucoup de choses ont changé. 
Il ne répond pas et baisse les yeux vers le sol. Comment je vais pouvoir dire ça à ma mère, que son fils est bien vivant.

- Mais comment tu m'a retrouvé ?

- Je t'expliquerai, va te coucher t'a l'air crever.
Je lui donne des vêtements à Deen, et le laisse se coucher dans mon lit.
Je l'observe quelques secondes et ferme la porte.
J'y croyais pas, sur un coup de tête, je prend une veste dans l'entrée sans trop regardé laquelle, mes chaussures, mon téléphone et mes écouteurs.
C'est dur putain, je sors de l'immeuble, mes écouteurs dans les oreilles, il était 7h15, et je me dirigeai d'un pas déterminé vers l'appartement de Ken, des larmes coulés sur mes joues, il faut pas que je me laisse aller.
Essouffler et toujours en pleure j'arrive devant l'immeuble de Ken compose le code et monte en courant les escaliers.
Je sonne et attend quelques secondes, il ouvre, endormi, j'enlève mes écouteurs de mes oreilles et fond en larmes.

- Tes aller le voir c'est ça ?

- Il est chez Deen.
Il me pris dans ses bras et embrassa mon front.

- entre.
Il me fait m'assoir sur le canapé et s'assoie à côté de moi.

- Alors il est comment ?

- On dirait un.. un pauvre. Il dort dehors. T'imagine Ken ? Mon grand frère, mon putain de grand frère.

- Viens on s'remet ensemble
Je relève la tête vers lui, surprise par ces dernières paroles.

- J'arrête pas de repenser à nous, à nos années passer ensemble à la coloc, à nos nuits, et à notre bébé..

- Je pense tous les jours à elle tu sais..

- Je m'imagine comment elle serait, je regarde les échographies chaque fois que je suis mal, je l'imagine, aussi belle que toi.
Il reprend après quelques secondes.

- Je t'aime tellement.. Mais tu ma tellement fait de mal.

- T'sais j'ai passé 30 ans, toi t'en a 25, je me dis qu'il est peut être pas trop tard.. on se précipite pas, on fait les choses tranquillement et bien surtout.
Je me rapproche de lui et pose mes lèvres sur les siennes, profite pas de moi Ken s'il te plaît, pensais je.
Notre fille aurait eu cinq ans cette
année si elle était née, les années passent la douleur ne s'efface pas.
Les sentiments restes.

F. E. UOù les histoires vivent. Découvrez maintenant