2 novembre 2015

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Mon médecin généraliste m'avait prévenue que cette première chimiothérapie permettait de tester ma capacité à supporter ce traitement. Dieu merci, j'ai tenu bon mais je comprends désormais mieux pourquoi chaque cure est espacée de 3 semaines. Ces médicaments anti-cancéreux sont d'une telle violence qu'il faut tout simplement du temps pour pouvoir récupérer. Me concernant, il m'aura fallu une bonne semaine pour m'en remettre, sachant que j'ai passé les 3 jours post-chimio dans mon lit. Je ne dirai pas que je suis dans une forme olympique mais ça va nettement mieux. Mes cheveux sont toujours là, certains commencent à tomber mais pas de catastrophe en vue pour le moment.
Mon état s'étant amélioré, j'ai passé le week-end dernier avec Noémie, Marie et Clémence. Ce fut une véritable bouffée d'oxygène loin de mon quotidien de cancéreuse. Durant ces 2 jours, j'ai vraiment eu l'impression de revivre. Il faut dire que je ne travaille plus depuis septembre dernier, ce qui fait que je me sens un peu coupée du monde des actifs. Hormis le personnel hospitalier et quelques proches, je ne vois plus grand monde. Ma vie sociale est quasiment nulle et rompre cet isolement est essentiel pour mieux vivre la maladie. Le jour de notre départ, on s'était donné rendez-vous dans Paris. Marie m'avait envoyé un texto pour me prévenir qu'ils seraient un peu en retard. Et qu'ils étaient 4. Comment était-ce possible? Pour moi, ils étaient seulement 3 dans cette voiture. Lorsqu'ils sont arrivés, je n'ai pas pu m'empêcher de leur demander qui était cette quatrième personne :
« Tu vas voir, c'est une surprise », m'a répondu Clémence
Marie a alors ouvert la porte arrière de sa voiture d'où elle a retiré un panier :
« La voici ».
Je me suis alors retrouvée face à une minuscule boule de poils, un chaton de 3 mois. Ils avaient exaucé mon voeu : que je sois entourée d'un chat durant cette période difficile de ma vie. Il faut dire que j'adore cet animal qui m'a souvent accompagnée depuis ma plus tendre enfance. Qui plus est je connais également le pouvoir de leurs ronronnements, vous savez ce que l'on appelle plus communément la « ronron thérapie ». En percevant les ronrons de cet animal, des pensées positives et des ressentis de bien-être sont transmis à notre cerveau. Ainsi, ces doux sons nous aident à lutter contre le stress et l'anxiété. Et je dois avouer que j'en ai bien besoin en ce moment. Et puis quoi de mieux comme médicament sans les effets secondaires ? Sur le chemin qui nous a conduits à la campagne, nous avons décidé de l'appeler Harry, à cause de ses origines anglaises. Ce nouveau compagnon, véritable « chat médecin », sera désormais à mes côtés pendant ces longs mois à lutter contre la maladie.  

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