Première radiothérapie à l'hôpital. Ce traitement devrait être moins lourd à supporter que la chimiothérapie qui m'a précipitée dans une déchéance physique et « un état proche de l'Ohio ». Désormais j'ose espérer que le plus dur est derrière moi car le printemps arrive et mes cheveux commencent à repousser, autant de signes positifs qui m'éloignent un peu plus chaque jour de la maladie. Le service de radiothérapie se trouve à un étage que je ne connais pas et si ça continue cet hôpital n'aura plus aucun secret pour moi. J'ai déjà eu le loisir de « visiter » une partie de cet établissement, notamment lorsque j'ai passé des examens, vu des médecins, ou encore suivi des traitements. Sans parler des salles d'attente où j'ai passé beaucoup de temps. On attend beaucoup à l'hôpital, ce qui fait que j'ai toujours un livre avec moi. Parfois il m'arrive également d'écouter de la musique ou bien de discuter avec d'autres patientes. Par chance, l'attente est de courte durée aujourd'hui, car alors que j'ai les yeux rivés sur un magazine depuis moins de 5 minutes, j'entends quelqu'un prononcer mon nom :
« Madame O., venez avec moi ».
Je me dirige alors vers la pièce indiquée où l'on me demande de retirer mes vêtements du haut. Lorsque je suis prête, je suis conduite à moitié nue dans une salle climatisée où plusieurs manipulateurs m'installent dans la position déterminée lors du scanner. Lorsque je suis en place, on me demande de ne pas bouger. L'équipe médicale s'éclipse ensuite de la pièce et une fois seule, des machines commencent à se balader au-dessous de moi pour m'envoyer les rayons souhaités. Allez-y, détruisez moi ces cellules cancéreuses et surtout faites attention à mon cœur et à mes poumons. 5 minutes plus tard, la séance est terminée et je n'ai rien senti :
« C'est fini, on se voit demain, m'annonce un technicien
- Déjà ?
- Oui ».
Il est encore tôt lorsque je quitte l'hôpital et je me sens un peu perdue, voir déboussolée car je n'ai pas l'habitude que le traitement soit aussi rapide. Jusqu'à présent, lorsque je devais suivre une cure de chimio, il pouvait m'arriver de passer beaucoup de temps dans le service. Ce matin j'ai comme l'impression que tout cela fait désormais partie du passé et que je vais enfin pouvoir profiter de ma journée...
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A quel prix ?
RandomJe m'appelle Camille et en août 2015 à 41 ans, j'apprends que je suis atteinte d'un cancer du sein agressif de grade 3, un cancer que l'on ne savait pas soigner il y a 15 ans. Cette maladie je vais devoir la combattre avec des traitements lourds dur...