Les médecins m'ont également recommandé d'avoir une alimentation équilibrée et de pratiquer une activité physique pour améliorer ma qualité de vie, mieux gérer mon poids et aussi réduire le risque de récidive (près de 25%). Ce n'est pas rien. Suivant leur conseils, je me suis donc inscrite à des ateliers diététiques proposés par l'hôpital pour apprendre à composer un menu équilibré. Lors de ces cours, ce qui a surtout retenu mon attention, c'est que ma consommation de sucre raffiné ne doit désormais pas excéder 50 grammes par jour. En faisant des recherches sur le net, j'ai découvert que non seulement le sucre nourrirait les cellules cancéreuses, mais il causerait aussi la croissance de cette maladie. En effet, afin que le sucre soit absorbé par les cellules, le corps sécrète de l'insuline. Et cette sécrétion d'insuline s'accompagne de la libération d'une molécule appelée Insulin-like growth factor-1 (IGF) qui, à son tour, participerait à la croissance des cellules cancéreuses ainsi qu'à leur invasion sur les tissus voisins. Pour mieux me protéger de la maladie, j'ai également lu le livre "Anticancer" de David Servan-Schreiber. Dans cet ouvrage, ce médecin nous apprend comment fortifier nos défenses naturelles, notamment en diminuant les aliments pro-inflammatoires qui jouent un rôle dans l'apparition du cancer (tel que le sucre, les farines blanches, etc...) et en mangeant plus de fruits et de légumes.
Je ne peux pas dire que j'avais une alimentation déséquilibrée avant de tomber malade car je faisais attention à ce que je mangeais. Désormais je fais encore plus attention, notamment en fuyant les aliments raffinés, en évitant les plats déjà préparés, en achetant la plupart du temps des produits bio et en cuisinant plus. Est ce que ça me coûte plus cher ? Pas plus que cela car il s'agit essentiellement d'aliments non transformés. Parfois on m'a fait remarquer que j'allais devoir faire un régime toute ma vie. Moi je préfère me dire que je mets toutes les chances de mon côté pour ne pas retomber malade. Je n'ai pas envie de retourner en chimiothérapie, vraiment pas. Si cela devait malheureusement m'arriver, je ne pourrais pas m'en vouloir de ne pas avoir tout essayé.
Grâce à l'hôpital, j'ai également repris une activité physique en suivant des cours adaptés pour les patientes atteintes d'un cancer du sein. J'ai aussi acheté un vélo d'appartement. Que de bonnes résolutions ! Moi qui n'était pas une grande sportive, c'est un grand changement dans ma vie. J'ai d'ailleurs remarqué que le sport agit comme un antidépresseur naturel qui m'aide beaucoup dans les moments difficiles. Sans compter qu'il est également bénéfique pour ma santé. Pourquoi ? Parce qu'il élimine les toxines et renforce mon système immunitaire qui peut alors encore mieux se battre contre tout ce qui ne devrait pas se trouver dans mon organisme. Et plus il sera fort, moins certaines cellules cancéreuses pourront lui échapper. D'où l'importance de le booster en faisant du sport mais aussi en ayant une alimentation équilibrée..

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AcakJe m'appelle Camille et en août 2015 à 41 ans, j'apprends que je suis atteinte d'un cancer du sein agressif de grade 3, un cancer que l'on ne savait pas soigner il y a 15 ans. Cette maladie je vais devoir la combattre avec des traitements lourds dur...